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Relations Niger-Benin : Les mauvais choix de Talon

Publié le jeudi 14 septembre 2023  |  nigerdiaspora.net
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© Présidence par DR
Coopération Niger -Bénin: Visite d’amitié et de travail du Président de la République au Bénin
Le Président de la République, Chef de l`État, SEM Mohamed Bazoum, est arrivé lundi 13 mars 2023 à Cotonou, pour une visite d`amitié et de travail de 48 heures, à l`invitation de son homologue béninois SEM Patrice Talon
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Les positions prises par le président Béninois, Patrice Talon, dans ce qui est considéré comme une affaire interne au Niger, un pays voisin et frère du Benin, défient toute logique. Du fait de la géographie, ce pays offre au Niger un meilleur accès à l’océan. Le port le plus utilisé par les Nigériens est celui de Cotonou. Le Niger est aussi la voie utilisée par le Tchad, un autre pays sans littoral. Si l’on sait que les activités de ce port sont très importantes dans l’économie de ce pays, vouloir rompre avec le Niger est un risque.

En plus de ces relations commerciales et de bon voisinage, le Niger, depuis qu’il est producteur de pétrole, a décidé de préférer, pour l’exportation de son brut, le Benin. Ce qui constituera pour le pays de Talon un apport significatif en termes de redevances, de travail pour les Béninois. Comment comprendre alors les décisions du président Béninois d’ignorer cette marque de confiance et d’estime ? Qu’arrivera-t-il si les autorités nigériennes décident de revoir les accords de la construction de l’oléoduc qui transportera le brut vers Sémè ? D’autant que la fermeture unilatérale des frontières et les sanctions imposées au Niger s’apparentent comme une dénonciation de tous les accords entre les deux pays. Le projet de construction de l’oléoduc engage, en dehors de deux pays, la Chine. Comment pourrait-on comprendre la récente visite du président Béninois en Chine ? Chercherait-il le soutien du pays qui a la charge de l’exploitation du pétrole nigérien ? Chercherait-il à rallier Chine à ce qui semble être un projet de déstabilisation en vue de se partager les richesses du pays ? Quelles sont les promesses qui lui ont été faites ? Le président Talon rêve –t-il d’un scénario qui se déroule en ce moment en Afrique centrale ? On sait qu’il est ami de Paul Kagamé, président d’un petit pays qui occupe des pans entiers d’un pays plus vaste que le sien. On sait que les Rwandais, au motif de faire la guerre à une prétendue milice hutue, occupent et exploitent les ressources du sous-sol de la République Démocratique du Congo. Le petit Benin pourrait en faire autant dans ce vaste pays du Sahel, le Niger, dont une zone est comparée, par un ministre de la première République, comme étant le Katanga, la riche région de la RDC, de l’Afrique de l’ouest. Le président béninois aurait-il demandé à la Chine de s’associer au projet de démembrement du Niger, comme la Libye, pour que les puissances exploitent en toute illégalité le sous-sol. C’est pourquoi, les nouvelles autorités du Niger doivent tout faire pour que tous les pays partenaires clarifient leur situation vis à vis des évènements en cours. Et plus précisément la Chine qui des intérêts. Déjà que les contrats entre les sociétés chinoises et le régime déchu sont d’un flou qui sent de la corruption, du vol. Les Chinois doivent se rappeler que les contrats obtenus au Niger sont du fait du président Tandja. Ils doivent à tout prix éviter que les Nigériens ne les mettent dans le même sac que les Français. Ils ont encore beaucoup de marchés à prendre. Ils doivent respecter la volonté des Nigériens. Rien qu’en y pensant, le président Talon donne raison aux premiers cadre Nigériens qui avaient à la veille des indépendances combattu pour la souveraineté véritable du pays : les responsables et militants du parti Sawaba. Je tiens cette vérité du professeur Hambali. Dans les années 2000 dans le sillage du règlement du contentieux de l’île de Lété, les Nigériens ont subi de la part de Béninois, sur corridor Cotonou-Gaya, énormément de désagréments. Le hasard a voulu que je fasse le même taxi de brousse que cet éminent linguiste. Lui venait de Dioundiou et moi j’embarquai à l’embranchement de Kwara. Au cours du voyage vers Gaya, en parlant de tracasserie sur le corridor, il dira que c’est pourquoi, eux du parti de Djibo Bakari avaient envisagé que le port de Conakry soit préféré à celui de Cotonou en passant par le Mali. Le Sawaba aura-t-il finit par avoir raison.

Modibo
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