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Vers la levée des sanctions de la CEDEAO : Une décision alambiquée du président de la Cour de l’UEMOA qui sème le doute dans les esprits

Publié le lundi 20 novembre 2023  |  Nigerdiaspora
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© Autre presse par DR
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Abuja du 10 Août 2023
Un sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique au a eu lieu , ce jeudi 10 août 2023, à Abuja (Nigeria).
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Alors que des chefs d’Etat va-t’en guerre de la CEDEAO et des dignitaires de haut rang du régime déchu avaient prédit que le Niger ne tiendrait pas un mois au maximum aux affres de leurs sanctions illégales et criminelles et au gel des financements des partenaires occidentaux, nous sommes en train de boucler le 4e mois de blocus de la communauté internationale. Les émeutes de la faim auxquelles s’attendaient le président ivoirien Ouattara et les traitres à une nation qui leur a tout donné, à savoir l’ancien Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou et l’ancien ministre des Affaires étrangères Massoudou Hassoumi, n’ont pas eu lieu. Les Nigériens ont su faire preuve d’une résilience exceptionnelle face à la pénurie en denrée alimentaires et produits pharmaceutiques provoquée par des difficultés d’approvisionnent liées à la fermeture des frontières béninoises et nigérianes ; ils ont su tenir face aux sanctions spécifiques de la BCEAO relatives au gel des avoirs financiers de l’Etat et des transactions bancaires avec le Niger pour ne citer que ces aspects.

La menace d’intervention militaire de la force en attente de la CEDEAO aiguillonnée par le président français Macron pour chasser la junte militaire du pouvoir et rétablir Bazoum dans le fauteuil présidentiel n’a pas prospéré. Les chefs d’Etats qui portaient ce projet d’agression armée contre notre pays ont tour à tour tourné le dos à cette option au regard de sa gravité sur la stabilité de l’ensemble de la sous-région ouest africaine.

Devant la ferme mise en garde de leurs populations respectives hostiles à toute forme d’agression armée contre notre pays, lesdits présidents ont été contraints de faire machine arrière, à la grande déception de Macron qui voulait profiter de l’intervention pour déstabiliser durablement notre pays afin d’imposer le maintien de ses troupes militaires dont le départ a été exigé par la junte.


Officiellement, la menace est écartée avec la démobilisation des soldats mis à la disposition de la force en attente par certains des pays boutefeux dont le Nigéria, la Côte d’Ivoire et le Bénin. Un ouf de soulagement pour les soldats desdits pays qui sont certainement conscients que ça ne sera pas une promenade de santé pour eux. Ils risquent à coup sûr d’y laisser leurs peaux. Reste à présent les sanctions sauvages de la CEDEAO et de l’UEMOA contre lesquelles le gouvernement a introduit des recours devant les Cours de justice des deux institutions aux fins de leur levée rapide. Le procès concernant la CEDEAO est prévu ce lundi 20 novembre 2023 tandis que la poursuite contre l’UEMOA qui comporte deux recours connaît un début de traitement avec la décision relative rendue par le président de la Cour. Lequel recours vise l’obtention ‘’du sursis à l’exécution des sanctions’’, en attendant que la Cour, ‘’dans sa composition collégiale’’ se prononce au fond sur le bien-fondé de la première requête aux fins de la levée des sanctions.


Il s’agit d’une procédure de référé que le président de la Cour peut trancher seul et, c’est ce qu’il a fait en refusant de faire droit à la requête de l’Etat du Niger. Une décision qualifiée de politique en raison des arguments qu’il a exposés pour débouter la requête du Niger mais aussi de la jurisprudence créée par un recours similaire formulé par le Mali qui a eu gain de cause. De là à croire que le président de la Cour de l’UEMOA a suivi des instructions politiques, le pas est allégrement franchi au sein de l’opinion nigérienne.
Que va-t-il se passer à l’occasion de l’examen au fond par la Cour dans sa collégialité de la requête d’annulation des sanctions de l’institution monétaire à l’encontre de notre pays ?
Le ton n’est-il pas donné à travers déjà cette décision alambiquée de son président sur la demande de sursis d’exécution des sanctions ? Cette décision du président de la Cour de justice de l’UEMOA n’incite pas en tout cas à un optimisme béat, quand on sait surtout que la CEDEAO et l’UEMOA ont toutes violé leurs textes pour juste faire plaisir à la France du président Macron. La nouvelle court ces derniers temps, selon laquelle, toutes les sanctions seront levées au plus tard à la fin de la première décade du mois de décembre prochain. Il faut attendre de voir, à, la lumière de cette décision inique du président de la Cour de justice de l’UEMOA.


Les chefs d’Etat va-t’en guerre vont peut-être assouplir les sanctions à l’occasion de la rencontre extraordinaire de l’organisation, qui n’est pas encore officiellement annoncée, parce que l’Union Africaine (UA) a formulé cette doléance lors d’une récente concertation sur la situation critique de notre pays. Car les sanctions des deux institutions sous régionales ont des répercussions graves sur la vie des populations pas seulement nigériennes, mais aussi béninoises et nigérianes. Il s’agit d’une question de survie pour les économies de l’espace d’intégration économique tout entier.

Tawèye


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