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Cour de la CEDEAO : L’insulte de juges incohérents et manipulés

Publié le samedi 23 decembre 2023  |  Autre presse
64e
© Présidence de CI par DR
64e Sommet ordinaire de la CEDEAO à Abuja
Dimanche 10 décembre 2023. Le 64e Sommet ordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAOs`est tenu à Abuja
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Cour de la CEDEAO L’insulte de juges incohérents et manipulés tourdie, la CEDEAO, dans la gestion de la crise nigérienne, ne sait plus ce qu’elle fait, allant de déni en déni, d’incohérence en incohérence, de contradiction en contradiction. Elle ne sait plus si elle doit relire ses textes qu’elle a piétinés pour les plaisirs d’Emmanuel Macron, si elle doit obtempérer aux injonctions françaises dangereuses pour sa survie, ou si elle doit avoir simplement le courage de faire son mea-culpa, pour reconnaitre ses erreurs et revenir à une gestion plus responsable de ses relations avec les Etats du Sahel, notamment de l’AES. Elle se rend compte qu’elle a eu tort d’aller à certaines mesures qui montrent bien qu’elle ne fonctionne plus par elle-même et pour elle-même. Pendant des jours, elle a travaillé à dégoûter d’elle, et les Etats de l’AES ne se sentent plus obligés de coopérer dans une organisation qui peut décider de les étouffer et, qui, comme dans le cas du Niger, peut porter une guerre contre eux.

Le Niger savait que cette CEDEAO ne fonctionne plus dans le respect du droit quand même il décidait de saisir sa Cour pour juger de la légalité de ses sanctions que ses textes n’ont souvent pas prévues. N’est-ce pas que, devant Emmanuel Macron, Bazoum, un jour, disait que, dans les textes de la CEDEAO, il n’est prévu nulle part de fermer les frontières, ce qui, serait, on l’aura compris, en contradiction avec ses principes de libre circulation et d’intégration économique et sociale ? Mais la CEDEAO n’en a cure, dès lors qu’il s’agit de répondre aux injonctions de Paris et de faire plaisir au Président français qui peut leur dicter ce qu’ils doivent faire dans une organisation qui ne concerne pourtant en rien la France. Dans le dossier nigérien, la CEDEAO s’est ridiculisée. Alors qu’elle passait à perdre son temps pour demander, sans succès, la libération et le rétablissement du président déchu dans ses fonctions, d’autres pays, plus réalistes et sérieux, reconnaissaient un coup d’Etat et demandaient plus humblement que les conditions soient créées pour un retour rapide à un ordre constitutionnelle souhaité. Allant d’extrémisme en extrémisme, la France a fini par se planter dans une posture sans issue, pour finalement demander aujourd’hui, étourdie, ce qui serait pour elle, un arrangement, pour sauver la peau de son « sous-préfet » qu’elle veut voir libéré et autorisé à aller en exil. Un tel marché de dupes, on le comprend, ne peut être accepté par les Nigériens et leurs dirigeants pour qui, aujourd’hui, tous les Nigériens, au même pied d’égalité, doivent faire face à la Justice de leur pays, celle-là même avec laquelle, en d’autres temps, le Philosophe déchu était heureux de régler des comptes avec la société civile et les acteurs politiques adverses, l’affirmant sans ambages et sans pudeur.

Traitant de la plainte de l’Etat du Niger et autres, sa Cour, plus politique que judiciaire, jugeait irrecevables les requêtes régulièrement enregistrées à ses cabinets, sans doute gênée de les traiter, car sa décision judiciaire pourrait se retourner contre la CEDEAO qui prenait les sanctions sans se conformer à ses textes. Elle pourrait être amenée à réparer les dommages colossaux de ces mesures iniques et criminelles prises contre le Niger. Elle sait que tout le monde sait que les sanctions sont illégales, car n’ayant aucune base légale fondée sur les textes de l’organisation. Et le motif, pour justifier sa décision politique, ne convainc personne. Jugeant illégitimes les autorités qui représentent l’Etat, elle prétend ne pas se sentir obligée de recevoir la requête, entendu que, pour elle et pour la CEDEAO, Bazoum et son gouvernement en exil seraient les seuls représentants légaux du pays. En disant, pour s’en débarrasser, que les motifs contenus dans la requête des autres sont les mêmes dans celle de l’Etat du Niger, la Cour, ne peut justifier qu’elle puisse, sur un tel motif fragile, juger le dossier car les « Autres », peuvent eux, être représentatifs du Niger et donc légitimes pour mériter de sa part, une réponse, et non un refus de recevoir.

Pourtant, au même moment, l’on apprend que la CEDEAO voudrait engager des négociations avec le Niger pour parler, non pas avec Bazoum désormais invisible, mais avec les autorités qu’elle ne reconnait pas et qui, depuis des mois, parlent avec des gouvernements du monde qui ont fait le choix responsable de prendre acte de la réalité du terrain et de pactiser avec les nouvelles autorités qui sortent, n’en déplaise à la France et ses suppôts de la CEDEAO, de l’isolement. La CEDEAO a compris que les pays de l’AES pourraient ne pas avoir besoin d’elle et que, pour ce, il lui fallait réfléchir quant aux rigidités des positions qu’elle prend alors qu’elles peuvent ne pas convenir au contexte historique et, même, peuvent-elles jouer contre ses propres intérêts. On ne peut donc pas comprendre, pendant que la CEDEAO joue au réajustement et au repositionnement stratégique, que la Cour, revenant sur l’affaire Bazoum, somme le gouvernement reconnu du Niger de libérer Bazoum et même – le ridicule ne tue pas – de le remettre dans son fauteuil, mais sans dire quel peuple il devrait désormais diriger après qu’il ait appelé à l’attaquer et à le priver d’électricité, de vivres et de produits pharmaceutiques. En effet, « La Cour de justice de la CEDEAO a ordonné ce vendredi 15 décembre 2023, la remise en liberté immédiate du président déchu Mohamed Bazoum et son rétablissement dans ses fonctions de Président de la République », toute chose que rien n’oblige le Niger à appliquer quand la CEDEAO, elle-même, ne sait pas respecter ses textes et surtout, quand depuis plus de quatre mois, le Niger s’est vu exclu de fait de l’organisation, allant se chercher au niveau de l’AES qui lui donne plus des raisons d’espérer. D’ailleurs, un juge n’avait-il pas demandé de libérer le fils ?

devront être étudiés et mis en forme. Le Niger, laisse derrière lui l’ombre de la France, avançant pour de nouvelles épopées. Et les peuples demandent de quitter, sans délai, la CEDEAO.

On comprend que certains, aujourd’hui, demandent carrément le retrait pur et simple des Etats de l’AES de la CEDEAO. On y est parti par nous-mêmes, et personne ne peut nous obliger à y rester tant que nos intérêts ne sont pas préservés, avertissent les radicaux et, de surcroit, les plus nombreux dans un Sahel grouillant de colères et de révoltes.

Mairiga
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