Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Niger: libération du fils du président déchu Bazoum

Publié le mardi 9 janvier 2024  |  AFP
2ème
© Présidence par DR
2ème journée de la visite de travail du Président de la République S.E.M Mohamed Bazoum dans la région de Tahoua.
Les moments forts en images de la 2ème journée de la visite de travail du Président de la République S.E.M Mohamed Bazoum dans la région de Tahoua.
Comment


Salem Bazoum, le fils du président nigérien Mohamed Bazoum renversé le 26 juillet par un
coup d'Etat, détenu jusqu'à présent avec son père, a été libéré lundi et se trouve au Togo.
Selon une décision du tribunal militaire de Niamey consultée par l'AFP, Salem Bazoum "a
bénéficié d'une liberté provisoire du juge d'instruction du tribunal militaire en date du 8
janvier 2024. A charge pour lui de répondre à la justice dès qu'il y sera requis".
Salem Bazoum, 22 ans, était retenu prisonnier avec ses parents depuis le putsch, accusé de
"complot ayant pour but de porter atteinte à l'autorité ou la sûreté de l'Etat".
L'entourage proche du président renversé a précisé à l'AFP que Salem Bazoum a quitté
Niamey pour Lomé, la capitale du Togo, où il est arrivé lundi soir.
Le Togo est à la manoeuvre depuis quelques semaines pour une médiation avec le régime
militaire au pouvoir.
Lundi, le ministre des Afaires étrangères togolais Robert Dussey était à Niamey où il s'est
entretenu avec le Premier ministre du régime militaire, Ali Mahaman Lamine Zeine, selon la
télévision publique nigérienne.
Il s'était déjà rendu à Niamey mi-décembre et avait afirmé avoir "convenu du contenu et du
timing" d'une transition, avec les nouvelles autorités de Niamey.
Mohamed Bazoum et son épouse Haziza restent eux séquestrés dans la résidence
présidentielle, depuis le coup d'Etat qui a porté au pouvoir le général Abdourahamane Tiani.
Plusieurs anciens responsables du gouvernement renversé ont été arrêtés, d'autres sont en
exil. Vendredi, l'ancien ministre de l'Energie Ibrahim Yacoubou a été arrêté à son retour à
Niamey.

La libération de M. Bazoum est l'une des conditions pour que la Communauté économique
des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) allège les lourdes sanctions qu'elle impose depuis le
putsch au Niger.
Le 15 décembre, la Cour de justice de la Cedeao avait ordonné sa libération et son retour au
pouvoir sous un délai d'un mois.
Mais ces décisions, censées s'imposer aux Etats parties, ne sont pas toujours appliquées par
ceux-ci.
- Durée de la transition -
Et, outre le Togo, d'autres pays ouest-africains ont assoupli leur position face aux autorités
nigériennes.
Le Bénin, pays côtier, a par exemple levé la suspension des importations de marchandises
transitant vers le Niger et le président Patrice Talon a indiqué vouloir "rétablir rapidement les
relations" avec son voisin sahélien.
Le régime militaire au pouvoir à Niamey a de son côté évoqué une transition de trois ans.
Il a démarré le 1er janvier des concertations régionales, prélude à un "dialogue national"
pour notamment fixer la durée précise de cette transition.
Le Niger fait face à un défi sécuritaire avec des violences jihadistes meurtrières, notamment
dans sa partie ouest, près de la frontière du Burkina et du Mali, eux aussi touchés par des
attaques récurrentes.
Les trois pays, dirigés par des militaires ayant pris le pouvoir par des coups d'Etat entre 2020
et 2023, se sont rapprochés pour former l'Alliance des Etats du Sahel.
Ils ont choisi de diversifier leurs partenariats internationaux et entretiennent notamment des
relations exécrables avec Paris. Tous trois ont chassé les militaires français engagés dans la
lutte anti-jihadiste de leur sol.
Commentaires