Violents affrontements au Niger : repoussant une attaque de Boko Haram, l’Armée déplore des blessés, des pertes importantes du côté des Jihadistes

Publié le mercredi 24 janvier 2024 | aNiamey.com

© Autre presse par DR
Boko Haram tue cinq civils à Gueskérou dans la région de Diffa près du Nigéria

Dans une récente confrontation dans la partie nigérienne du lac Tchad, dix militaires ont été blessés, et "plusieurs dizaines" de combattants du groupe jihadiste Boko Haram ont été tués, selon des sources officielles nigériennes citées par VOA. Les affrontements ont éclaté mardi lorsque des éléments de Boko Haram ont attaqué un bataillon spécial d'intervention à l'aéroport de N'Guigmi, dans la région de Diffa près du Nigeria.

Après une résistance acharnée d'environ vingt minutes, les forces armées nigériennes ont repoussé les assaillants vers les rives du lac Tchad, avec le soutien des vecteurs aériens. Une poursuite active a permis de localiser les terroristes embarquant dans dix pirogues sur le lac Tchad. Des frappes aériennes chirurgicales ont neutralisé "plusieurs dizaines de terroristes", et toutes les pirogues ont été détruites, indique le communiqué officiel du ministère de la Défense nigérien.

Ces affrontements marquent les incidents les plus violents récemment signalés entre l'armée nigérienne et les jihadistes, mettant fin à plusieurs mois de relative accalmie. La région est depuis 2015 le théâtre d'attaques perpétrées par le groupe Boko Haram et sa branche dissidente, l'État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap).

La dernière attaque d'une telle ampleur remonte à juin 2023, lorsqu'une explosion de mine avait tué sept militaires à Chétima Wangou, près de la ville de Diffa. Cette région, déjà éprouvée par des milliers de déplacés internes et des réfugiés nigérians, fait face à des pénuries alimentaires exacerbées par la sécheresse, selon les autorités régionales.

Le Niger, dirigé par un régime militaire depuis le coup d'État de juillet 2023, est confronté non seulement aux actions de Boko Haram mais également aux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique au grand Sahara (EIGS), particulièrement dans l'ouest, près des frontières du Mali et du Burkina Faso.

L.L

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