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Niger: les avocats de Bazoum demandent à la Cedeao d’exiger sa libération, avant un sommet

Publié le vendredi 23 fevrier 2024  |  AFP
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© Autre presse par DR
Message à la nation du président de la République, chef de l’Etat SEM. Mohamed Bazoum
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Les avocats du président nigérien Mohamed Bazoum renversé par un putsch le 26 juillet, et
retenu prisonnier depuis, ont demandé vendredi à la Cedeao d'exiger sa libération, en
application d'une décision de justice, à la veille d'un sommet de l'organisation ouestafricaine.

Le 15 décembre, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de
l'Ouest (Cedeao) avait ordonné la remise en liberté du président Bazoum ainsi que son retour
au pouvoir.

"C’est la responsabilité de la Cedeao et de ses Etats membres de s'assurer que les décisions
de justice soient effectivement appliquées et que le président Bazoum et son épouse soient
libérés", a déclaré Mohamed Seydou Diagne, coordinateur du collectif d’avocats, dans un
communiqué transmis à l'AFP.

"La Cour a ordonné aux autorités militaires de les libérer immédiatement et de restituer le
pouvoir du président Bazoum, dont le mandat lui avait été confié démocratiquement",
précise le collectif d'avocats dans ce texte.

Selon eux, Mohamed Bazoum n'a jamais été présenté à un magistrat et ne reçoit aucune
visite - outre celle de son médecin - depuis le 19 octobre 2023.

Début janvier, le fils de Mohamed Bazoum, Salem, avait été libéré et immédiatement
transféré vers le Togo où il se trouve actuellement. Il est toujours accusé de "complot ayant
pour but de porter atteinte à l'autorité ou la sûreté de l'Etat".

Le 13 février, le chef du régime militaire nigérien Abdourahamane Tiani avait affirmé dans une
interview à la télévision nationale que la libération de M. Bazoum n'était "pas à l'ordre du
jour".

Un sommet extraordinaire de la Cedeao est prévu samedi à Abuja, au Nigeria, pour examiner
la situation politique et sécuritaire dans la région.

Le Niger, gouverné par un régime militaire depuis le 26 juillet et lourdement sanctionné par la
Cedeao depuis, a annoncé le mois dernier son retrait de l'organisation ouest-africaine.
Ses deux voisins et alliés, le Burkina et le Mali, également sous la coupe de militaires, ont
aussi choisi cette option.

Les trois régimes militaires ne cessent de dénoncer l'instrumentalisation faite selon eux de la
Cedeao par la France.

"En vertu de l’article 91 du Traité révisé de la Cedeao", le Niger est tenu de continuer à
"s'acquitter des obligations qui lui incombent" pendant une période d’un an, notent les
avocats de Mohamed Bazoum, dans leur communiqué vendredi.

pid/blb
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