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L’effet des coups d’Etat au Sahel reste "marginal" sur les entreprises, selon le comité Afrique du Medef

Publié le jeudi 29 fevrier 2024  |  AFP
Arrivée
© Autre presse par DR
Arrivée à Niamey des Premiers Ministres de l`AES
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Les coups d’Etat successifs au Niger, au Burkina Faso et au Mali depuis 2020 ont eu un efet
"marginal" sur les intérêts économiques français présents en Afrique, a afirmé à l’AFP le
président du comité Afrique au Medef International, Philippe Labonne.
"Il s’agit plutôt d’une perte d’opportunité que d’une contraction des afaires", a souligné M.
Labonne, qualifiant la baisse d’activité de "marginale".
Un régime militaire a pris le pouvoir Niger en juillet dernier, succédant à deux coups d’Etat en
au Mali en 2020 et 2021 et au Burkina Faso en 2020, et entraînant à chaque fois de fortes
perturbations sur l’activité des entreprises en raison de l’incertitude ambiante.
Plusieurs d’entre elles ont dû mettre une partie de leur activité en sommeil durant ces coups
d’Etat, sans pour autant annoncer une sortie définitive de ces pays.
Pour le Niger et le Mali, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a décidé le
week-end dernier de lever une partie des sanctions mises en place après les coups d’Etat,
tandis que la France impose toujours une suspension de ses aides au développement.
"Je n’imagine pas que Sogea ou Eifage vont construire des routes actuellement au Niger, au
Burkina ou au Mali", a poursuivi M. Labonne, par ailleurs président d’Africa Global Logistics
(AGL), une entreprise de transport et de fret présente dans 47 pays sur le continent, dont le
Mali et le Burkina Faso.
Le Mali comptait 125 filiales et sociétés à capitaux français, le Burkina Faso une cinquantaine,
et le Niger une trentaine d’entreprises françaises ou à intérêts français, selon les derniers
recensements du ministère français de l’Economie efectués entre la fin 2020 et 2022.
L’efet de ces coups d’Etat sur l’Afrique est d’autant moins marqué pour les entreprises
françaises sur ces pays représentent une part faible de leur activité: "le Niger ce n’est même

pas l’équivalent de Kano", a estimé M. Labonne, en référence à la deuxième ville du Nigeria
par la population.
"Il faut savoir accepter les crises" sur le continent, a poursuivi Philippe Labonne,
régulièrement touché par les bouleversements politiques.
"Je recommande de rester sur place si on a les reins solides et prendre les mesures qu’il faut
pour réduire la voilure", a également afirmé le dirigeant.

alb/abb/nth
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