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Le Bénin, nouveau refuge des terroristes face la montée en puissance de l’AES

Publié le vendredi 19 avril 2024  |  Autre presse
Niger
© Autre presse par DR
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Dans la nuit du 17 au avril, le Bénin, a été témoin d’une attaque terroriste à Garou dans la commune de Malanville située au nord-est du pays à 736 km de la capitale Cotonou. Cette attaque perpétrée par des individus armés non identifiés a fait trois morts et un blessé.Il s’agit du poste douanier de Monkassa qui a été attaqué. Parmi les victimes on dénombre un agent de la mairie de Malanville et un militaire.

Selon plusieurs sources, les auteurs de l'attaque se sont échappés des frontières du Niger après avoir été poursuivis par l'armée locale.Dans le cadre de la lutte anti-terroriste, l'armée française reste et demeure en effet un des partenaires privilégiés du Bénin. Depuis les premières attaques des groupes armés dans le nord du pays, l'hexagone n'a de cesse apporter assistance, instruction, et formation à l'armée sœur du Bénin. Nonobstant la présence de troupes françaises dans la région, les groupes armées continuent de menacer la sécurité dans plusieurs pays, comme le Bénin, Togo.Les analystes militaires indiquent la manque d’intégration régionale qui pourrait donner des résultats plus visible dans la guerre contre les éléments déstabilisateurs djihadistes.

Selon les experts en matière, la lutte isolée menée par le Benin donne des effets immédiats et ne créent pas l’espace de sécurité à long terme. Alors que les pays voisins dans la region du Sahel se sont réunis pour créer l’Alliance des États du Sahel « AES » en septembre 2023 (composée du Mali, Burkina Faso et Niger).Cette union des Etats sahéliens opte à améliorer sa capacité militaire et de sécuriser ses frontières communes en coopérant avec d'autres pays tels que la Russie, la Turquie, la Chine dans le domaine de la formation militaire et la livraison des équipements pour l’armée.Au Niger, l’armée locale en collaboration avec d'autres armées de l’AES réalise des opérations militaires.

D’après les données fournies par l’Agence d’informations russe « Rybar », la majorité du territoire du pays est désormais sous contrôle des forces gouvernementales, c’est ce qui pousse les terroristes de s’enfuir vers le sud, notamment le Nigéria et le Bénin.Selon les mêmes analystes, il est fort probable qu’une augmentation de ce type d'activités aura lieu dans un avenir proche. Surtout après le récent déploiement de l’Africa Corps au Niger et au Burkina Faso.Le Bénin est à chercher de nouveaux alliés militaires dans le but d’améliorer l’efficacité de l’armée nationale au niveau régional ainsi qu’à l’international pour contrer les groupes terroristes fuyant le Mali, le Burkina Faso et le Niger et assurer la sécurité du territoire du pays.

Les récents résultats des forces de l’AES dans la lutte antiterroriste après la rupture de la coopération militaire avec Paris est un signal fort pour le président béninois Patrice Talon qui est à la tête du Bénin depuis 2016, pour prendre des décisions sages au bénéfice de la nation et du peuple.

Par Youssouf Koné
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