Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Afrique
Article
Afrique

Immobilier : des victimes de la société ‘’The First Group’’ rompent le silence

Publié le jeudi 8 aout 2024  |  actuniger.com
Le
© Autre presse par DR
Le Complexe multifonctionnel WAQF à Niamey, financé par la BID à hauteur de 13 milliards FCFA, a atteint un taux de réalisation de 80%
Comment


Parler de Dubaï renvoi automatiquement à une ville des opportunités et d’affaires surtout dans le secteur immobilier. Américains, Européens, Asiatiques et Africains se bousculent vers cet eldorado Emirati. Dans cette ville, considérée comme la plus moderne du monde arabe, pullulent des entreprises qui interviennent dans le bâtiment. Parmi celles-ci, figure ‘’The First Group’’. Ladite société sillonne d’ailleurs le monde à la quête d’éventuels investisseurs.

En Afrique, c’est surtout dans l’immobilier qu’elle décline ses offres promettant des retours sur investissement en dollars américains.

Elle y met les moyens et explore le marché du continent africain. Guinée, Burundi, Rwanda, République Centrafricaine, Tchad, RDC, Égypte, Niger.

The first group fait ainsi rêver ses clients avec des propositions alléchantes à saisir lors des séminaires et ateliers qu’elle organise dans les pays visités. En avril 2024, First Group débarque sur Conakry en république de Guinée où elle a organisé une rencontre avec des investisseurs.

S.B, un jeune guinéen qui évolue dans les nouvelles technologies y avait pris part. Il a été vite happé par l’offre proposée par la compagnie. Ainsi, du 21 au 29 juin 2024, il a effectué un voyage à Dubaï pour tâter le terrain et comprendre un peu plus sur cette opportunité d’affaire. Selon son témoignage, de l’aéroport à l’hôtel, il a été bien accueilli. Le séjour s’est bien passé avec à la clef des visites touristiques. Lors de son séjour, il a été mis en contact, dans un premier temps, avec les commerciaux de la société The First Group, qui lui expliquent les avantages d’investir dans l’immobilier avec eux et des retours sur investissement annuel minimum de 10% du montant investi. Dans leurs discussions, on lui fera comprendre que les places étaient limitées et qu’il y avait d’autres qui sont aux aguets pour saisir cette opportunité unique. Il fallait réserver illico ou perdre cette chance. Pour ça, il fallait verser un montant de 10.000 dollars us, soit l’équivalent de AED 36,650, comme frais de réservation. Au début, il était un peu hésitant, se disant qu’il fallait y réfléchir, comprendre avant de s’engager. Mais il a fini par être convaincu par le commercial et a effectué le paiement via sa carte bancaire. Mais grande fut sa surprise lorsqu’on lui a envoyé le contrat. Là, on lui explique que les frais de réservation qu’il vient de payer sont non remboursables alors que lors des négociations, ceci ne lui avait pas été notifié. Pire, tous les avantages proposés ont été réduits à leurs stricts minimum.

« Au moment de payer, personne ne nous a informé que c’est non remboursable. C’est après avoir passé les paiements sur ma carte qu’ils sont venus nous dire que les frais payés ne sont pas remboursables. Or, cette information devait venir avant le paiement », nous explique-t-il.

SB qui a été convaincu de réserver sur la base d’un retour sur investissement de 10% minimum par an, a constaté qu’il y a un gros décalage entre ce que lui ont promis les commerciaux de The First Group et la réalité. Aucun avantage (cartes gold, vacances annuelles gratuites…) cité lors des entretiens ne figure dans le contrat. Pire, le retour sur investissement annuel minimum de 10% promis par les commerciaux se retrouve réestimé à 4,85% dans le contrat. Ce n’est pas tout. Le package de voyage à Dubaï qu’on lui avait promis de rembourser) ne se retrouve nulle part retiré de l’échéancier de paiement. En gros, c’est une grosse arnaque. Ayant constaté ces décalages, SB décide de saisir la société pour annuler sa réservation et de demander le remboursement intégral des frais (10.000$) payés. Il n’était au bout de sa surprise. En réponse, The First Group lui répond que selon le contrat qu’il a signé (alors que ce n’est pas le cas), il est toujours engagé envers l’entreprise à payer la première échéance qui sera dû le 23/07/2024. Et afin d’annuler le contrat officiellement et lui exonérer de toute demande de paiement de la part de l'entreprise, il doit signer un engagement d’annulation d’investissement avec l’entreprise. Mais le remboursement des AED 36,650 soit 10.000 Us, comme frais de réservation, n’est pas faisable.

Depuis, SB a tout fait pour être remboursé. En vain. C’est pourquoi il a décidé d’engager un cabinet d’avocats à Dubaï et d’intenter une action en justice contre la Société afin qu’il soit remboursé. « Il est hors de question de laisser cet argent gagné sur la sueur de mon front », martèle-t-il.

En Guinée, SB n’est certainement pas la seule victime de The First Group. Journaliste de profession, BBD a effectué de nombreux voyages ces derniers temps dans les pays du golfe notamment aux Émirats arabes unis. Lors de son dernier voyage à Dubaï, il a croisé une employée de cette société dès sa sortie du hub des formalités. De nationalité libanaise, elle manie bien le français et l’anglais. Elle le conduit à un stand bien aménagé et lui propose des services de réservation d’hôtels et des excursions touristiques à des prix très avantageux. Pressé qu’il fût, BBD lui a juste laissé une carte. A son retour en Guinée, il a été contacté par un autre employé de cette société The first Group qui lui propose ce marché de niche. Au bout du fil, il lui fait part du séminaire de présentation sur des opportunités d’investissement dans l’immobilier que TFG organise à Conakry. Très vite, BBD décline l’offre. Mais ils ne se fatiguent pas et ont l’art d’essayer de te faire succomber à leur appât. Trois semaines plus tard, il sera encore appelé par la même société. Voyant derrière, une sorte de harcèlement, BBD a fini par bloquer leur numéro.

L’histoire malheureuse de SB et celle de BBD nous ont amené à nous intéresser sur la réputation de cette société. Sur les réseaux sociaux et sur internet en général, nous avons retrouvé d’autres victimes dont les histoires sont similaires à celle de notre compatriote. Les signaux d’alerte concernant cette société qui propose des retours sur investissement malhonnêtes sont légion (voir liens Victim-of-tfg., tfg-reviews).

« Ils sont en effet très polyvalents pour tromper les gens/touristes avec leurs opportunités d'investissement, en fournissant une excellente présentation, en vous conduisant à travers Dubaï et en mentant sur les rendements réels. Leur intérêt est de prendre votre argent sachant que vous aurez du mal à le récupérer », lit-on sur ce site qui essaie de sensibiliser les citoyens sur les risques que représente cette société.

« J'ai investi plus de 750 000 AED dans Avalon Tower avec The First Group. Le projet a connu des retards répétés au-delà de la date d'achèvement promise avant l'Expo 2020. Le contrat est très unilatéral et je l'ai reçu bien après mon dépôt initial. TFG a menti de manière flagrante sur ses projets et les investisseurs sont laissés pour compte. La plupart de leurs investisseurs sont des visiteurs étrangers à Dubaï qui sont piégés dans leurs projets qui sont bien au-dessus de la valeur marchande, retardés pendant des années avec des rendements minuscules même s'ils sont opérationnels et incapables de vendre même à des prix inférieurs au marché », témoigne Vijay Madhavan.

Hussein a été aussi victime de The First Group. Son histoire avec société est décapante. « Mon histoire avec The First Group. Je suis sûr qu'elle ressemble à de nombreuses autres. J'étais en voyage à Dubaï avec ma famille en septembre 2017. En me promenant, j'ai remarqué les nombreux stands et stands de développement immobilier. L'un d'eux était The First Group (TFG). Ils semblaient très authentiques et ont organisé un voyage pour que je puisse voir leurs développements, puis m'ont emmené dans leurs bureaux et m'ont présenté les projets. Ils m'ont finalement incité à investir dans l'un de leurs projets (Avalon Tower à JVC) en me promettant qu'il s'agirait d'un emplacement de choix avant l'Expo 2020, qu'il ouvrirait en décembre 2019, et que le retour sur investissement annuel serait de 7 à 11 %. J'ai investi 735 000 AED avec eux plus les frais. J'ai terminé mes paiements en 2021 et jusqu'à aujourd'hui (avril 2024), le projet n'a pas encore été ouvert. J'ai envoyé plusieurs e-mails aux relations clients, au PDG et au service client. Tout ce que j'ai reçu en retour, ce sont des promesses d'ouverture au prochain trimestre et des excuses pour les retards. En plus de cela, ils essaient de me persuader d'investir davantage avec eux - en présentant cela comme une solution. Ils ont eu un impact négatif sur moi et ma famille.

Moussa Ibrahim & africcaguinee.com
Commentaires