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L’énergie solaire : La solution alternative aux coupures intempestives
Publié le vendredi 7 fevrier 2014   |  Le Sahel




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A l'heure où les coupures intempestives d'électricité sont monnaie courante dans notre pays, n'est-on pas en droit de savoir pourquoi ne pas orienter notre vision de l'énergie vers d'autres sources qui ne dépendent pas de l'extérieur ? Il y a plus de six mois, le 10 mai 2013, le Maroc a officiellement lancé son mégaprojet de parc solaire à Ouarzazate. Selon une dépêche de l'AFP, les travaux de construction du parc solaire de Ouarzazate, point de départ d'un ambitieux programme, doit permettre au Royaume chérifien de s'imposer comme une place forte en matière de production d'énergies renouvelables à l'horizon 2020.

La centrale thermo-solaire, première phase du projet de parc solaire à Ouarzazate, "est la plus grande du genre au monde", a déclaré le directeur général de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (Masen), M. Mustapha Bakkoury, lors de la cérémonie officielle présidée par le roi Mohammed VI. Sa construction vient, dit-on, conforter la volonté (...) d'optimiser l'exploitation des ressources naturelles du Maroc, de préserver son environnement et de pérenniser son développement. D'un coût de sept milliards de dirhams (environ 650 millions d'euros), cette première centrale, dont la construction a été confiée à un consortium majoritairement saoudien, entrera en fonction d'ici fin 2015 et disposera d'une capacité de production de 160 mégawatts. Selon cette source d'information, une seconde phase, pour laquelle un appel d'offres est en cours, permettra ensuite de porter la capacité du parc de Ouarzazate à 500 MW, soit l'équivalent de l'alimentation en électricité d'une ville d'un million et demi d'habitants.
A l'horizon 2020, le Maroc, dépourvu d'importantes réserves en hydrocarbures, prévoit la construction de cinq parcs solaires au total, pour une capacité de production estimée à 2000 MW.
Le soleil est tout ce qui ne manque pas à notre pays. Loin s'en faut, le Niger est très largement ensoleillé tout au long de l'année.
Fin mai 2013, les populations nigériennes ont connu un blackout sans précédent. Dans un point de presse animé par le secrétaire général de la Nigelec, M. Arzika Mahamadou, assurant l'intérim de son Directeur général, on apprend qu'en temps normal, le système électrique de Nigelec est alimenté, pour ce qui est des régions de Niamey et Tillabéri, à la fois par la ligne d'interconnexion 132 kV avec le Nigeria qui fournit 52,5 MW, et les moyens locaux de la production de la Nigelec qui est d'une capacité de 55,5 MW, soit un total de 108 MW pour une demande maximale de 103 MW, donc un taux de couverture de 105%. En l'absence de la ligne d'interconnexion, le taux de couverture n'est que de 56%. La région de Dosso est, quant à elle, alimentée à 100% par l'interconnexion avec le Nigeria. Des moyens de production existent à Dosso, mais cette production ne couvre que 20% de la demande. Pour ce qui est de la Zone Niger Centre Est regroupant les régions de Zinder, Maradi et Tahoua, elle est alimentée par l'interconnexion 132 kV.
Des moyens de production existant sur place et permettent de couvrir 55% des besoins à Zinder, 48% à Maradi, 40% à Tahoua et 69% à Malbaza. La Zone Est, qui couvre la région de Diffa, est alimentée en temps normal par une ligne 33 kV venant de Damasak. Compte tenu de l'instabilité de l'alimentation à ce niveau de tension, cette région est secourue à 100%.
Malgré tous les efforts fournis par notre compagnie d'électricité à travers les campagnes de branchements sociaux, les investissements colossaux dans l'acquisition de groupes électrogènes et autres matériels, force est de constater que notre pays dépend encore de notre voisin le Nigéria pour son approvisionnement électrique. Pourtant, des alternatives existent pour asseoir une véritable indépendance énergétique dans notre pays. La NIGELEC s'est-elle penchée sur la question ? Nous n'avons pas reçu la réponse de la compagnie.
A l'heure où notre pays s'est engagé sur les chantiers de la renaissance, l'électricité n'est plus un luxe mais un besoin fondamental qui, aujourd'hui, concourt à l'économie nationale. Or, priver les citoyens d'électricité, c'est aussi les priver de leurs droits fondamentaux qui sont l'accès à l'eau potable, à un habitat décent, aux soins, à la sécurité, etc. Les alternatives existent ; il ne reste plus qu'à se les approprier !

M. S. Abandé Moctar

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