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Les réactions violentes de la jeunesse désœuvrée à Zinder connaissent une accalmie grâce à un vaste programme de réinsertion
Publié le lundi 10 fevrier 2014   |  Agence Nigerienne de Presse




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Zinder, L’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a financé un vaste programme de formation à l’intention de la jeunesse désœuvrée qui évolue au sein des Fadas et Palais à Zinder, pour soutenir leur réinsertion sociale.
Cette ‘’formation qui va démarrer dans la deuxième semaine du mois de février, touchera une cinquantaine de jeunes et sera assurée par l’ONG Nigetech autour des secteurs liés à l’électricité Bâtiment, au transport (conduite auto et deux roues), Electricité auto, Informatique et Mécanique générale’’, a déclaré Vendredi le Directeur de la Jeunesse, des Sports et de la Culture de la Ville de Zinder, M. Abdou Ibrah.

Les deux grands groupes des jeunes désœuvrés qui se retrouvent au (Mouvement des Fadas et Palais pour la promotion de la Jeunesse(MFPP) et (Alliance des Fadas, Groupements des jeunes et Palais pour le Développement (AFJPD) prendront part à cette série de formation dont la première organisation a à sa tête, Laminou Djibo dit Eric, et la seconde est dirigée par Yacouba Kadri dit Zico.

Les jeunes seront soutenus par un équipement et accompagnés sur le terrain dans le cadre du suivi et conseils pour pérenniser la formation, a fait remarquer Abdou Ibrah qui ajoute que « la violence en milieu jeunes est entretenue en l’absence des cadres ou espaces réservés pour assurer son épanouissement ».

Il s’agit pour aller dans le sens des mesures urgentes à prendre en compte par les autorités communales, de ‘’restituer les espaces réservés à la jeunesse dont les blocs de Samaria (ancienne organisation des jeunes), afin que ces jeunes se retrouvent pour organiser des activités sportives et culturelles, des réunions statutaires ou pour servir de cadre de formation des jeunes, soutient le Directeur de la Jeunesse, des Sports et de la Culture de la Ville de Zinder.

Actuellement, ces mesures entrent progressivement dans leur phase opérationnelle de restitution.
La maison de la Samaria du quartier Sabongari (connu sous l’appellation Hilin Banza) a été également récupérée au profit des jeunes.
Elle a été récemment démolie pour subir des travaux de reconstruction sur financement de la Coopération Française et sera dotée d’un bureau, d’une salle polyvalente, d’une bibliothèque, d’une salle Informatique et du matériel audio-visuel pour prendre désormais la dénomination du Centre des Jeunes au profit de la jeunesse du 1er Arrondissement.

Les autres espaces réservés à la jeunesse sont abrités par le Complexe scolaire Amintchi, détenu par un opérateur privé, la Brigade Anti-émeute et par le Complexe Niger –amitié.

Ces Centres ont été construits dans les années 75 pour servir des lieux d’hébergement des jeunes de passage dans ville, des lieux d’animation culturelle pour les troupes et d’entrainements à la pratique des activités sportives.

Une autre parcelle de 400 mètres carrés dans le deuxième Arrondissement est en train d’être restituée à la jeunesse pour sa revalorisation.

Le désœuvrement des jeunes est la raison essentielle qui les incite à la violence sous différentes formes, a en croire le Directeur de la Jeunesse de la Ville de Zinder qui indique par ailleurs que « le chômage conduit à l’oisiveté, ouvrant les portes à tous les actes de vandalisme’’.

Le travail, poursuit-il, nourrit l’identité de l’homme et justifie son utilité pour la société.
‘’Si les jeunes sont formés et intégrés dans le tissu économique, ils pourraient échapper de tomber dans le piège des hommes politiques qui les utilisent à l’occasion de certaines manifestations’’, estime Abdou Ibrah.

Les jeunes désœuvrés issus pour la plupart des familles vulnérables, ne sont pas les seuls acteurs de la violence à Zinder.

Cette même violence a-t-il di, est constatée en milieu scolaire où les jeunes en colère procèdent à la dégradation des biens publics et privés.

Trois véhicules en stationnement durant le mois de Janvier saccagés par les jeunes scolaires devant le commissariat de Police de Zinder est assez révélateur.
Les auteurs de ces violences ont été écroués à la Maison d’Arrêt avant d’être relâchés une semaine plus tard.

Ces jeunes scolaires, du moins certains d’entre eux, ne s’empêchent pas de se munir des armes blanches en empruntant le chemin de l’école.

‘’C’est si vrai de relever qu’il ya quelques mois, un jeune collégien a poignardé son collègue qui a succombé à ses blessures au cours de son transport à l’hôpital’’, a rappelé, avec amertume, le Directeur de la Jeunesse, des Sports et de la Culture de la Ville de Zinder.

Pour ‘’désamorcer la violence en milieux jeunes à Zinder, il est nécessaire et urgent de créer des cadres de concertation des jeunes, instituer un dialogue inter- générationnel soutenu par des émissions radiophoniques, suggère Abdou Ibrah qui ajoute que ces jeunes issus du monde scolarisé et déscolarisé méritent d’être écoutés à travers des débats même si nous devrions écoper des injures de leur part. Ce même dialogue ou débat est valable dans tous les foyers pour dissiper des zones d’ombre’’.

Pour diminuer d’intensité au phénomène de la violence en milieu jeunes à Zinder, les leaders religieux multiplient des prêches sur les antennes des radios régionales pour appeler les jeunes à renoncer à la perversion sous ses différentes formes.

« Ce qu’il faut désormais soutenir et encourager, ce sont les prêches de proximité dans les quartiers de la ville au profit de ces jeunes pour revêtir une double signification au plan informatif et éducationnel», prévient le Directeur de la jeunesse, des Sports et de la Culture de la Ville de Zinder.

L’Organisation Internationale pour les Migrations(OIM) a apporté l’année dernière, un soutien conséquent aux jeunes de la région de Zinder qui sont revenus de la Libye, fuyant la crise qu’a connue ce pays.
A cette occasion, et pour soutenir la réintégration de ces jeunes au sein de leur communauté d’accueil, l’OIM a financé 50 dossiers des jeunes dans les secteurs de Taxi-motos, la vente des pièces de rechange des deux roues, la restauration et l’embouche bovine.

La deuxième vague de formation a concerné 30 jeunes orientés sur la gestion d’une ferme avicole qui a été installée dans l’enceinte du troisième arrondissement Communal de Zinder.
Elle sera bientôt opérationnelle avec le soutien financier de l’Union Européenne.

La direction de la Jeunesse, des sports et de la Culture de Zinder demande aux organisations des jeunes, d’élaborer des dossiers à leur convenance, pour les soumettre aux partenaires techniques et financiers locaux et externes dans l’optique de rechercher les financements nécessaires à leur mise en œuvre.

En 2012, l’UNICEF a financé une étude sur le phénomène de violence en milieu de la jeunesse à Zinder.

Aux termes des enquêtes sur le terrain et des différents ateliers organisés pour faire la synthèse des résultats provisoires, il ressort trois idées maîtresses pour atténuer et contrôler le phénomène à Zinder.
En effet, toutes les propositions et stratégies avancées par les personnes rencontrées tendent vers plusieurs axes : écouter, parler, sensibiliser, instruire, éduquer, former les jeunes et les occuper.

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