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Sortie politique de la MRN : un meeting contre Hama Amadou
Publié le mardi 11 fevrier 2014   |  Nigerdiaspora


Le
© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.


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Le meeting tenu par la MRN à la place de la concertation a laissé plus d’un observateur sur sa soif. Pas la mobilisation qui est irréprochable ; ça ne peut être autrement quand on sait l’argent qui a été mobilisé pour drainer les uns et les autres.
Qui est con ? Il faut saisir l’opportunité où qu’elle se présente, surtout que certains leaders de l’opposition ont bien spécifié à leurs militants de « manger si on le leur propose ». Ceci dit, le meeting a dressé un monde fou qui a pris d’assaut la place de la concertation malgré le froid matinal. Aux militants du PNDS, il faudrait adjoindre ceux des partis satellites qui, eux aussi, étaient dans l’obligation de justifier les postes et autres avantages à eux offerts. On dit celui que « celui qui mange le plat d’une diablesse n’a point de repos ». Ceci dit, les militants étaient réellement mobilisés, assidus, prêts à écouter les perspectives heureuses que leurs annonceraient leurs leaders.

Cependant, très vite, tout ce beau monde allait déchanter. Tout d’abord, la déception et le ras le bol viendra des partis amis qui étaient là à brader leurs pieds pour écouter un discours fleuve de plus de 5 pages du président en exercice du PNDS Tarraya. Aucune mesure dans ce discours fleuve qui est allé au moindre détail, répétant les propos déjà connus et tenus. On oubliait dans les rangs qu’on avait à ses côtés des vieillards fatigués comme Sanoussi Jackou, Moussa Djermakoye, Cheffou Amadou et autres. On le voyait sur leurs visages les efforts consentis pour pouvoir tenir, pour ne pas s’écrouler. Vient ensuite la monotonie du ton. 23 fois le nom de Hama Amadou est revenu dans la bouche de Bazoum Mohamed ; aucun autre leader de l’opposition n’a été cité nommément ; Hama toujours lui et encore lui ; la bête noire à abattre ; l’énigme qui trouble le sommeil des Guristes. Lamentable que cet acharnement sur la personne d’un seul homme. On s’efforce à le présenter comme l’alpha et l’oméga de tous les problèmes que vit le pays. On sonne le glas sur les suspicions, les rumeurs de complots, détournant l’esprit des nigériens de leurs vraies préoccupations. On cherche coûte que coûte à apporter des éléments de réponses aux préoccupations soulevées par l’opposition au lieu de proposer des solutions concrètes à ces questions. Au déficit de libertés et de cas d’interpellations enregistrés, on glisse sur un discours pitoyable en direction des journalistes à qui on demande de faire preuve d’un patriotisme suicidaire en s’alignant sur les mensonges servis au peuple. Pourquoi ne veut-on pas de la contradiction ? Pourquoi vouloir que tout soit uniforme ? Le peuple a-t-il besoin de ce complot où tous les politiciens vibrent en harmonie pour duper la nation ?

Après l’ennui qui a rongé les participants à cause de la monotonie des propos tenus, il y a ce déséquilibre dans la distribution de la parole. C’était prévisible. Le président du PNDS ayant tout dit, les autres alliés n’avaient qu’à répéter tel ou tel aspect du discours. Aucun des alliés ayant pris la parole n’a apporté quelque chose de spécial, d’inédit. Pourtant, il aurait fallu qu’au préalable que les préoccupations soient dressées et partagées entre les alliés. Au lieu de cela, le champion, le patron de la chose a préféré ratisser large et ne laisser aucune perspective à ses sujets. Cette façon de faire annonce les couleurs de ce que va désormais devenir le paysage politique de notre pays. On annonce déjà que les leaders de la mouvance s’effaceraient pour se ranger derrière la candidature du Président Issoufou Mahamadou en 2016. On en est pas là et déjà voilà que l’on assiste de plus en plus, de façon dangereuse et scandaleuse à une unipolarisation de la politique du pays. Si jamais la mascarade de 1016 arrive à se préciser, notre pays risque très bien de vivre une expérience jamais connue jusque là. La pensée unique, le culte de la personnalité, les discours uniformes, toutes ces pratiques sont des ennemis de la démocratie et de la quête des libertés citoyennes et fondamentales. Le Niger n’a nullement besoin d’un quelconque joker. Notre pays a besoin de la contribution de tous les fils du pays. La MRN doit en tirer des leçons et promouvoir la diversité et le respect des uns et des autres en son propre sein avant de chercher à donner des leçons aux autres. Méfiez-vous de ce que l’avenir pourrait accoucher. Nous aurions dit.


BIZO

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