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Lancement de la campagne Nationale de Salubrité Urbaine : Appel à la mobilisation pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens
Publié le mercredi 12 fevrier 2014   |  Le Sahel


M.
© Le Sahel par DR
M. Adamou Chaïfou, ministre de l`Environnement de la Salubrité urbaine et du Développement durable


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Le ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, M. Adamou Chaïffou, a procédé, aujourd’hui dans l’après midi, au Palais des Congrès de Niamey, au lancement de la campagne nationale de salubrité urbaine. A travers cette cérémonie, les autorités communales de la ville de Niamey veulent avec l’aide des populations changer l’environnement insalubre dans lequel végète notre capitale. Cette initiative, une fois réalisée permettra de faire de la ville de Niamey ’’la coquette’’, une ambition du Président de la République, Chef de l’Etat S.E Issoufou Mahamadou. La cérémonie s’est déroulée en présence de la Première Dame Dr Issoufou Malika, de plusieurs députés nationaux et des membres du gouvernement.
La problématique de l’insalubrité dans nos villes en général et dans la ville de Niamey en particulier se pose avec acuité. En procédant au lancement de cette campagne nationale de salubrité urbaine, le ministre en charge du secteur, M. Adamou Chaïffou a indiqué que, ’’Nos villes sont sales et même trop sales. Les raisons avancées pour expliquer cet état de fait sont entre autres : une forte et rapide urbanisation, qui s’est traduite par une forte production de déchets et cela sans qu’un dispositif approprié de leur gestion ne soit mis en place’’ a indiqué le ministre. En effet, l’urbanisation rapide n’a pas été suivie d’installation d’infrastructures et d’équipements adéquats en matière de gestion de déchets. Seuls 50 % des déchets produits sont collectés et évacués.

A titre illustratif, la communauté urbaine de Niamey a produit plus de 291.000 tonnes en 2010, 300.000 tonnes en 2011 et 318.000 tonnes de déchets en 2012. A cela, il faut ajouter, les comportements inadéquats de nos concitoyens, se traduisant par des mauvaises pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement. Ces comportements sont imputables au manque ou à la faiblesse de l’éducation des populations en matière d’hygiène, qui s’accommodent en quelque sorte de vivre avec les déchets. L’incivisme, l’ignorance et la banalisation des principes fondamentaux de la démocratie et des droits et devoirs des citoyens sont des facteurs aggravants ce phénomène. Cela se traduit par la prolifération des dépotoirs sauvages, de déchets visibles en tous lieux, la transformation des espaces verts et ceintures vertes en décharges sauvages des déchets solides et des eaux de vidange des ménages, la divagation des animaux domestiques sur les voies publiques, y compris sur les voies officielles, la construction de boutiques et kiosques de tout genre sur les voies publiques et les trottoirs.
Le cadre institutionnel et juridique reste encore inadéquat, malgré les efforts fournis par les autorités politiques et administratives. Sur les plans de définition des politiques et stratégies, la situation reste préoccupante quant à la définition d’une vision à long terme en matière de gouvernance et de gestion des déchets et du fait de l’obsolescence du cadre réglementaire et législatif. Ce qui engendre un manque de cohérence dans les interventions en matière de gestion des déchets, notamment entre les collectivités territoriales, les opérateurs privés et les organisations de la société civile ; la faiblesse ou le manque de financement de ce secteur par les municipalités et les partenaires techniques et financiers ; la faible capacité des collectivités territoriales à faire face à la gestion des déchets municipaux solides produits par leurs administrés. Tous ces facteurs contribuent à transformer les principaux centres urbains, notamment la capitale Niamey, en un vaste dépotoir et constituent de véritables dangers pour la santé et la sécurité des populations.
Face à cette situation qui n’est guère reluisante, chaque acteur (populations, ménages, commerces, administrations, élus, secteur privé, scolaires, etc.) a un rôle à jouer dans la chaîne de ramassage des ordures C’est dire qu’il est impératif d’agir quel que soit notre rôle pour que notre capitale puisse changer de visage. Pour accompagner cette initiative, le ministère de l’environnement s’attèle à mettre en place un cadre institutionnel efficace pour la gestion des déchets à travers entre autres : l’élaboration et l’adoption des textes réglementaires et législatifs (y compris l’examen et l’adoption d’un texte de loi sur la prohibition du sachet et emballage en plastique souple), la clarification des rôles et responsabilités des acteurs à tous les niveaux ; la mise en place d’une structure autonome opérationnelle de gestion des déchets de type agence ; la conception des outils de communication et d’information à l’endroit des populations et des acteurs concernés par la salubrité urbaine ; le renforcement des campagnes d’information et de sensibilisation des populations ; la mobilisation des leaders d’opinions pour contribuer à la gestion saine de notre milieu ; la création d’une brigade de salubrité urbaine dans les villes etc.
Dans cette optique, le ministère de l’environnement entend aussi promouvoir le partenariat public-privé en matière de gestion des déchets. Par ailleurs, le ministre a invité les participants à adhérer à ce programme d’actions pour la salubrité de nos villes et à donner le meilleur d’eux-mêmes pour un changement de comportements. M. Adamou Chaifou devait aussi annoncer aux populations de Niamey que la Première Dame Dr. Issoufou Malika a décidé d’accompagner les actions de salubrité dans la capitale en acceptant de mettre en place un prix pour les quartiers les plus propres de la ville de Niamey. Les quartiers vont donc être mis en compétition et les plus propres recevront ce prix qui sera remis lors de la journée nationale de la salubrité, qui va être instituée par le gouvernement.
Auparavant, le président du Conseil de Ville de Niamey, M. Hassane Seydou Sanda a précisé que les villes africaines en général et en particulier celles du Niger posent des grands problèmes environnementaux parce que leur urbanisation s’effectue de façon démesurée.

Hassane Daouda

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