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Rebondissent dans l’affaire Eximbank : une patate chaude entre les mains du président lssoufou et du ministre cissé
Publié le vendredi 14 fevrier 2014   |  actuniger.com


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© Autre presse par DR
Une patate chaude entre les mains du président lssoufou et du ministre cissé


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Des sources dignes de foi, nous ont rapporté les échos du conseil de cabinet du mardi 04 février 2014. Un conseil au cours duquel, l’épineuse question du fameux prêt de la banque chinoise EXIMBANK a été posée sur la table. Surprise ! Aucun membre du gouvernement en dehors bien sûr du puissant ministre Cissé et sans doute du président lssoufou, ne semblait maîtriser ni même comprendre les contours de cette affaire.

Selon toujours nos sources, ce conseil de cabinet se serait poursuivi jusqu'à 20 heures sans que la décision de transmettre la convention de ce prêt au Conseil des ministres puisse être prise, finalement, il aurait été décidé de différer l’examen en conseil de cabinet pour permettre aux autres membres du gouvernement de découvrir le contenu (pas très reluisant) de ladite convention. Sur ce, certains ministres ont décliné toute responsabilité en cas de fuites. Il aurait alors été décidé que les ministres lisent eux-mêmes la fameuse convention sans la partager avec leurs collaborateurs.

A en croire certaines indiscrétions, le prêt EXIMBANK est effectivement de 2 milliards comme soutenu par le président de l’Assemblée nationale Hama Amadou corroboré par l'Agence chinoise de presse et des informations relayées par notre confrère L‘Enquêteur relativement à une mission de la banque mondiale au Niger sur le sujet.

ll se dit également que cet emprunt est fait sur4 guichets. A ce propos, certains membres du gouvernement auraient été interloqués de s'entendre dire que sur ces guichets, il y a le projet Salkadamna qui, à lui seul fait 900 millions de dollars, presque le miliard que Cissé jure par tous les dieux être le montant total dudit prêt. Pourtant. Il y a d'autres projets prévus pour être financés par EXIMBANK. On peut citer l'hôpital de référence de Niamey dont le président de la république a déjà lancé les travaux pour une enveloppe de 25 milliards, le projet d'adduction d'eau potable de la ville de Zinder entre autres. Si cela s'avérait, on est déjà loin des 500 milliards CFA défendus par le ministre du Plan Amadou Boubacar Cissé. Ce dernier lors, d'une rencontre avec les partenaires intervenant dans le financement du barrage de Kandadji samedi 08 février 2014, avait réaffirmé que cet emprunt reste et demeure d'un ( 1) milliard de dollars. Toutefois, le ministre Cissé a reconnu ou plutôt confirmé qu’effectivement le conseil de cabinet ci haut évoqué s'est tenu et a examiné le projet de convention.

Le reste de ce que nous venons de développer, même si le puissant ministre du Plan en avait connaissance, il ne pouvait le relater. On retiendra juste que l'Alpha et l’oméga de cette affaire monsieur Cissé, a annoncé la transmission prochaine à l’Assemblee nationale, de ladite convention de prêt.

Aux dernières nouvelles, seuls les 500 milliards sont concernés par cette convention. Au stade actuel des choses, on ne connalt pas encore le montant exact de cet emprunt qui date selon toute vraisemblance de 2012 ou tout au moins de 2013 come le veut le ministre du Plan. Ce qui nous fait au bas mot plus d'une année que le Niger et la banque chinoise se sont entendus sans que l'objet de leur accord ne soit connu du commun des Nigériens ni même des autres institutions de la république dont la mission est le contrôle de l'action gouvernementale en l'occurrence le parlement et la Cour constitutionnelle de même que la présidence de la république, si nous tenons compte du fait que la convention n'a pas été promulguée par qui de droit.

Pourtant, l'article 169 de la Constitution du 25 Novembre 2010 dit que : « les traités de défense et de paix, les traités et accords relatifs aux organisations internationales, ceux qui modifient les lois internes de l'Etat et ceux qui portent engagement financier de l'Etat, ne peuvent être ratifiés qu'à la suite d'une loi autorisant la ratification ».

Alors, si jamais, les mauvaises langues qui prétendent que les fonds « EXlMBANK » sont déjà en train d'être utilisés, n'ont pas tort, il y a péril en la demeure.

Rappel sur l'affaire EXIMBANK

C'était le samedi 19 Octobre 2013 à l’occasion de l'interpellation du ministre de l'intérieur Hassoumi Massaoudou relativement à la révocation du président du Conseil de ville de Niamey, à l'époque Oumarou Moumouni Dogari que le président de l’Assemblée Hama Amadou avait laissé s'échapper ce qui deviendra très vite « le scandale EXIMBANK ». « Lors de mon dernier voyage en Chine, quand je me suis rendu à EXIMBANK, on m'a dit hey monsieur le président de l’Assemblée, on vient de prêter à votre pays 2 milliards de dollars US. J'ai dit ah bon ? Et sur quelle base ? On m'a répondu le pétrole, 3 ans de production du pétrole brut » dixit Hama Amadou sous les projecteurs des médias publics et privés.

Aussitôt, le gouvernement d'abord, à travers le ministre de l'intérieur sur place va tenter de minimiser l'information. Massaoudou Hassoumi dira que ce n'est qu'une question de temps et de procédure, la convention sur ce prêt « balancé »

par Hama Amadou viendra l’Assemblée nationale. Le 09 Novembre 2013, soit 20 jours plus tard, le Premier ministre à l'occasion du vote de confiance sur la responsabilité de son gouvernement va répéter la même chose en persistant qu'il s'agit bien de 500 milliards CFA et non 1000 milliards. Avant cela, c'est le principal concerné, le ministre du Plan, de l’aménagement du territoire et du Développement communautaire, Amadou Boubacar Cissé qui va animer une conférence de presse sur la question.

Pour tout argument, le ministre Cissé avait brandi une convention de prêt que personne ne verra de prés à la conférence de presse. Ensuite, il parlera de politique politicienne pour sans doute tenter de biaiser le débat. Jusqu'à la fin de la session d'octobre dite budgétaire, la femme promise (convention) ne rejoindra jamais le foyer de son époux (le parlement). A quelques jours de la session des lois du mois de Mars, le gouvernement tente de convaincre par des gesticulations.

Mais certains proches du régime ne souhaitent pas que cette convention atterrisse à l’Assemblée tant que Hama Amadou y sera président. D'où la fièvre de ces derniers temps pour le débarquement du président de l'Assemblée de son perchoir. Hélas ! la destitution du président Hama n'est pas la solution au problème.

Apparemment, il connaît très bien le dossier et même n'étant plus président du parlement, en sa qualité de député, il aura droit à la parole et il dira certainement ce qu'il sait. Et s'il faut attendre de le destituer, lever son immunité parlementaire, le juger pour on ne sait quoi, avant de transmettre la tristement célèbre convention à la sanction des députés, cela fera beaucoup de temps, trop de temps. Probablement que la banque chinoise non plus ne veut pas que les choses traînent ainsi. Après tout c'est à l'Etat du Niger qu'elle a prêté et non à un ministre ou un régime.

De la, on comprend l’empressement de l'agence chinoise de presse à confirmer que le montant est de 1000 et non 500 milliards CFA. Si elle acceptait sans broncher, la version du gouvernement nigérien, qui va lui payer l'autre moitié ( 7) de ce prêt devant courir sur 25 ans d’échéances dont 8 de différé ? Dans 33 ans, certainement que le gouvernement actuel ne sera plus en place et il faut bien qu'EXIMBANK se fasse payer même après.

C'est évident l'affaire du prêt chinois est une patate chaude que le gouvernement a volontairement prit dans ses mains. Aujourd'hui, qu'il se brûle les paumes, il ne sait plus comment faire étant entendu que laisser tomber la patate serait une défaite insurmontable et la garder est synonyme de flagellation.

Ibrahim Amadou

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