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Conférence débat en prélude à la journée internationale de la liberté de la presse à l’IFTIC : Réaffirmation de l’engagement du gouvernement à œuvrer en faveur du plein épanouissement de la liberté de la presse
Publié le vendredi 3 mai 2013   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Journée internationale de la liberté de la presse : conférence-débat animé par M. Harouna Niandou, journaliste professionnel
Jeudi 02 mai 2013. Conférence débat en prélude à la journée internationale de la liberté de la presse à l`IFTIC en presence du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l`Information, M. Salifou Labo Bouché. Photo : Une vue des participants.


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C'est en prélude à la célébration du 20ème anniversaire de la journée internationale de la liberté de la presse, commémorée le 3 mai de chaque année, que l'association des journalistes du Niger (AJN) a organisé, hier, à l'Institut de Formation aux Techniques de l'Information et de la Communication, une conférence débat. Cette année, le thème retenu est ''parler sans crainte, assurer la liberté d'expression dans les médias''. C'est le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l'Information, M. Salifou Labo Bouché, qui a présidé l'ouverture des travaux de cette conférence-débat animé par M. Harouna Niandou, journaliste professionnel et ancien ministre .

Au Niger, la liberté de la presse est rentrée dans les mœurs. Elle est un phénomène irréversible. C'est pourquoi, à l'ouverture de la conférence, le ministre de la Communication a indiqué que le thème choisi vient à point nommé. ''Nous ne faisons rien qui entrave la liberté des journalistes. Au niveau de notre pays, nous n'avons aucun problème par rapport à la liberté de la presse. Et les textes sont venus le confirmer. Il y a, par exemple, la loi sur la dépénalisation; la charte des femmes dans les médias; les textes parlant du traitement de la publicité, et le document sur la convention collective interprofessionnelle pour que les médias soient des véritables entreprises. Toutes ces mesures visent uniquement à mettre les journalistes dans des conditions de travail favorable'', a-t-il déclaré. Mieux, a-t-il poursuivi, ''le Président de la République, S.E Issoufou Mahamadou, est le premier Chef d'Etat ayant signé la Déclaration de la Montagne de la Table''. Cette occasion offerte aux professionnels des médias doit être saisie pour renforcer la liberté de la presse, car s'il n'y a pas de liberté, on ne peut guère parler de démocratie. On a toujours coutume de le dire, la presse, c'est le 4ème pouvoir. En effet, ''il faut des journalistes responsables parce que les classements que nous avons connus depuis 2011 nous ont été très favorables''. Par rapport au recul de notre pays au dernier classement de la liberté de presse, le ministre a expliqué que ce n'est pas la faute des gouvernants, mais plutôt des journalistes qui n'ont pas su jouer le jeu.
En développant le thème de cette journée, le conférencier Harouna Niandou est parti des statistiques inquiétantes de l'ONU qui disent que chaque semaine, il y a dans le monde un journaliste assassiné pour avoir tenté d'informer le public. Rien qu'en 2012, l'Organisation des Nations Unies a compté 121 journalistes assassinés dans l'exercice de leurs fonctions. Sur le plan international, la situation des journalistes est extrêmement difficile. Les assassinats continuent d'être perpétrés contre la presse, ainsi que des actes de violence, de harcèlements, d'intimidations, de menaces de tout acabit etc. Selon le conférencier, ''rien ne peut justifier cette animosité contre les journalistes». Cela est d'autant plus grave que bon nombre de ces crimes restent impunis, a-t-il déploré.
Décortiquant le thème retenu pour célébrer cette journée internationale de la liberté de la presse, M. Harouna Niandou a indiqué qu'à travers même l'expression ''parler sans crainte'', on sent qu'il y a une douloureuse supplication et un ardent souhait de voir l'étau se desserrer autour de ce métier. En outre, le métier de la presse s'impose de plus en plus dans le nécessaire dialogue entre les différents acteurs de la nation. La presse, a-t-il dit, est une des composantes essentielles de la démocratie. Ces composantes peuvent être résumées par l'existence d'une constitution; l'affirmation de la primauté du droit et de la loi qui s'applique à tous; la séparation des pouvoirs ; le respect des libertés fondamentales; l'existence d'une véritable opposition, d'une société civile responsable, d'une opinion publique informée et avisée, et l'existence d'une presse libre et indépendante. Le manque de l'une ou l'autre de ces composantes entraine ipso facto l'infirmité et l'inopérationnalité de la démocratie, a-t-il affirmé, ajoutant que ''parler sans crainte'' suppose un certain nombre de conditions nécessaires. Au niveau de l'Etat, informer doit signifier l'impérieuse nécessité de prendre toutes les dispositions afin que l'action gouvernementale et celle de ses institutions soient expliquées aux populations ; le pluralisme syndical constitue une richesse inestimable pour la démocratie nigérienne et enfin le niveau des professionnels des médias. En effet a-t-il indiqué, on remarque de plus en plus chez les journalistes une propension à confondre dépénalisation et licence. A ce sujet, il s'avère donc nécessaire d'expliquer aux professionnels des médias les différents textes, a-t-il conclu.

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