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Commémoration du dixième anniversaire du décès de Jean Rouch : des hommages au Niger et au Mali
Publié le mercredi 19 fevrier 2014   |  Le Sahel




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18 février 2004 - 18 février 2014, dix ans déjà que Jean Rouch, écrivain, photographe et documentariste français nous a quitté des suites d'un accident de circulation dans notre pays.

Jean Rouch se sentait tellement chez lui au Niger, qu'au cours d'un hommage qui lui était rendu à Niamey, le 18 février 2004, il a décidé de rester définitivement dans son pays d'adoption. C'est à juste titre qu'il a été surnommé " l'Africain blanc " par ses amis. Ingénieur des ponts et chaussés, Jean Rouch découvre l'Afrique en 1941.

Âgé à l'époque de 24 ans, il tombe très vite amoureux du Niger. Avec ses amis, Damouré Zika, Lam Ibrahim Dia, ils iront d'aventure en aventure et immortalisant leur périple à travers le Niger et à travers l'Afrique par des images inédites. Sa mort accidentelle interviendra le 18 février 2004 sur la route de Tahoua. Il repose actuellement dans une tombe dans le cimetière chrétien de Niamey.

Dans le cadre de la commémoration des 10 ans de son décès, sous le haut parrainage du Ministère de la Culture, des Arts et des Loisirs, l'Ambassade de France au Niger, la Fondation Jean Rouch, l'Ambassade d'Allemagne au Niger, l'Université Abdou Moumouni, le CNCN, l'IFTIC et le Cinéma Numérique Ambulant organisent, une série d'activités commémoratives intitulées " Rouch 2014, mémoires vives ".

Dans ce cadre, il est prévu des colloques, des soirées de projections de films sur Jean Rouch. Une exposition d'une quarantaine de photographie accompagnée de textes explicatifs de la première mission de Rouch, la descente du cours du fleuve Niger en 1947 en compagnie de Pierre Ponty.

Au programme de « Rouch 2014, Mémoires vives », du 14 au 28 février 2014, au-delà des activités de Niamey, des projections de films auront lieu à Firgoun et Ayorou (Niger) ainsi qu'à Bandiagara (Mali) avec le concours du Cinéma numérique ambulant.

Une exposition « Le Serment de Bamako» et un volet professionnel avec un colloque universitaire, critique et pluridisciplinaire sur l'œuvre de Rouch ainsi qu'un atelier de réalisation à partir de l'héritage de Rouch dans le documentaire ethnographique ont aussi été prévus.

« Inlassable arpenteur des rives du fleuve Niger depuis sa première mission en 1947, ce passionné du Niger a laissé " une empreinte vive parmi les populations qu'il a traversé, parmi les témoins de son temps et a formé toute une génération de documentaristes et d'ethnographes " », indique une de ses biographies.


La même biographie soutient que Jean Rouch, ingénieur des Ponts et Chaussées, découvre l'ethnographie au Niger en 1941. Lors d'un second séjour en Afrique, il entreprend la descente du fleuve Niger, et s'intéresse aux Songhay, dont il devient le spécialiste incontestable.

« Puis, vient sa passion pour le cinéma qui lui apporte une nouvelle méthode d'étude. Influencé par le Surréalisme, les travaux de Marcel Griaule en pays Dogon et séduit par les règles essentielles de l'inspiration et de l'intuition, il capte, filme l'évolution du continent africain et de la société française.

Son écriture cinématographique influencera la génération des cinéastes de la Nouvelle Vague. En 1960, il qualifie sa manière de filmer de "cinéma direct" en suivant l'exemple de ses maîtres Robert Flaherty et Dziga Vertov, et plus tard de "transe créatrice".

Son œuvre, plusieurs fois récompensée à Venise, Cannes et Berlin, se compose de documentaires ethnographiques (Maîtres fous ; Sigui synthèse), sociologiques (Chronique d'un été) et de fictions (Moi, un Noir ; Cocorico Monsieur Poulet). Jean Rouch fut directeur de la Cinémathèque française, directeur de recherche honoraire au C.N.R.S. et secrétaire général du Comité du film ethnographique ».

M.S. Abandé Moctar

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