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Mohamed Bazoum : Le Niger redoute la menace que constitue la Libye
Publié le vendredi 3 mai 2013   |  Actuniger


Le
© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l`Intégration Africaine et des Nigériens à l`Extérieur, M. Mohamed Bazoum


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La communauté internationale doit agir contre les islamistes armés qui se sont réfugiés dans le Sud libyen et constituent une menace croissante pour les pays voisins, a déclaré jeudi le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, de passage à Paris.

Le chef de la diplomatie du Niger, qui devait rencontrer Laurent Fabius, a précisé dans une interview accordée à Reuters que des islamistes repoussés par l’intervention de l’armée française au Mali s’étaient repliés sur les zones désertiques du sud de la Libye.

"Nous avons toujours pensé qu’il y avait deux foyers dont il fallait s’occuper: le Mali et la Libye. Au Mali, c’est réglé, mais en Libye, c’est loin d’être le cas et nous pensons aujourd’hui que la Libye est l’une des plus grandes bases du terrorisme international", a-t-il poursuivi.

Le nouveau gouvernement libyen, qui éprouve le plus grand mal à imposer son autorité sur le pays, s’est dit lui-même inquiet par un afflux de combattants liés à Al Qaïda qui s’étaient installés dans le nord du Mali mais en ont été délogés par l’opération Serval, lancé le 11 janvier par l’armée française.

Le Niger, qui partage une frontière commune avec la Libye et a également affaire à des islamistes armés sur son territoire, participe à la force africaine déployée au Mali. Il abrite aussi des militaires français et américains sur son sol.

"JE NE SENS PAS UNE GRANDE MOBILISATION"

"Le sud de la Libye n’est pas sous l’autorité de l’Etat libyen. C’est une zone très vaste et sur laquelle l’Etat n’exerce aucune forme de contrôle", souligne Mohamed Bazoum.

Le ministre nigérien estime que les grandes puissances qui ont joué un rôle dans le renversement du régime de Mouammar Kadhafi doivent garantir la stabilité et faire en sorte que la démocratie l’emporte en Libye.

"Je ne sens pas une grande mobilisation de la communauté internationale pour la stabilisation de la Libye", déplore-t-il.

D’autant que la révolution libyenne, parmi ses conséquences, a contribué à la déstabilisation régionale. Ce fut notamment le cas au Mali, où les indépendantistes touaregs qui ont progressé dans le nord début 2012 avant d’être marginalisés par les groupes islamistes ont bénéficié du retour d’ex-combattants engagés dans les troupes de Kadhafi.

Le Tchad, autre voisin de la Libye où les autorités ont annoncé mercredi avoir déjoué un coup d’Etat, a affirmé la semaine dernière que des mercenaires tchadiens avaient été autorisés à installer un camp d’entraînement dans la région de Benghazi, dans l’Est libyen.

"Tant que l’Etat libyen sera un Etat instable qui ne contrôle pas ses frontières, il y aura un risque. Et ces bases, puisqu’elles sont terroristes, seront une menace pour les pays immédiatement voisins de la Libye, l’Algérie d’abord, la Tunisie, le Mali, le Niger et le Tchad éventuellement", prévient le ministre nigérien.

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