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Entretien avec Aminatou Issaka, directrice du Festival « Paroles de femmes » : «La 5ème édition du festival ’’Paroles de femmes’’ est prévue se tenir dans le période de juin et juillet 2014»
Publié le jeudi 20 fevrier 2014   |  Le Sahel




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Passons d'abord aux présentations, qui est Aminatou Issaka ?
Question très difficile à répondre soi-même, sinon je suis artiste comédienne, je suis linguiste de formation, j'ai également une formation en communication des entreprises. Et là, je viens de finir un Master en développement, spécialité gestion des industries culturelles à l'université Senghor d'Alexandrie en Egypte.


Parlez-nous de vos débuts dans le théâtre...
J'ai débuté le théâtre avec « l'ensemble Kassaï » la compagnie que dirige Edouard Lompo en 2002. J'ai beaucoup appris avec cette compagnie, car c'était mes débuts sur la planche. Ensuite, j'ai intégré la compagnie Arène théâtre qui était dirigée par feu Alfred Dogbé.

C'est avec cette compagnie que j'ai eu ma première sortie sous régionale voire internationale sur le théâtre. Au temps de Laurent Clavel, ancien directeur du CCFN Jean Rouch, nous avons bénéficié de plusieurs formations sur le théâtre avec Monique Lucas de la compagnie Folle pensée, Eva Doumbia, pour ne citer que ces cas.

J'ai également participé à des formations tant dans la sous région qu'en Europe. Je dois tout au théâtre dans ma vie.
Est-il facile pour une femme de faire carrière dans le domaine du théâtre ?
Rien n'est facile dans la vie, mais si on décide de se lancer dans quelque chose, il faut foncer. C'est pareil pour le théâtre. Moi je dis que c'est possible mais, car il y'a un mais, il faut se mettre au travail. Il ne suffit pas juste de l'affirmer, mais d'en être convaincu et surtout de travailler tout le temps.

Ce n'est pas facile de mener des activités culturelles dans un pays où la tradition et la religion ont un poids sur la société. Pour une femme, jouer sur scène n'est pas très évident. Donc, il m'a fallu d'abord convaincre ma famille de ce que je fais ensuite, mon entourage que c'est un métier qui me passionne. Faire de la comédie est considéré comme un amusement et non un vrai travail aux yeux de la société. Maintenant, les gens commencent à comprendre, puisque de plus en plus, il y'a des femmes mariées qui continuent de jouer sur scène.

Avez-vous eu des difficultés dans le cadre de ces activités ?
Les principales difficultés sont surtout liées au financement. Et à cause de cela, c'est la pérennisation de nos évènements qui se trouve menacée. Je pense qu'après 4 éditions d'un festival qui a fait ses preuves, normalement on ne doit pas avoir de problème à convaincre les partenaires mais, c'est l'éternel recommencement.

C'est toujours compliqué de boucler un budget. Actuellement, je suis à la recherche d'un administrateur car, l'ancien a d'autres préoccupations, même si on continue à travailler ensemble. C'est difficile d'en trouver. L'autre difficulté, c'est de trouver comment concilier mon travail au Centre National de la Cinématographie du Niger et la préparation du festival.
Venons-en au festival «Paroles de femmes». Après ses premiers succès, il a disparu des planches. Que s'est-il passé ?


En réalité, le festival n'a pas disparu. Après la 4ème édition du festival en 2010 qui a connu un vrai succès, la promotrice que je suis était partie faire un master II en développement avec la spécialité : Gestion des industries culturelles à l'université Senghor d'Alexandrie en Egypte. Deux ans d'absence sur le terrain. Mais l'équipe à continué à travailler.

Le festival n'a pas eu lieu mais quand même l'an passé, pendant mes vacances, nous avons organisé un petit point de presse pour présenter les articles issus du festival c'est-à-dire le coffret qui contient le DVD du film du festival et le CD de la compilation de chansons des cantatrices.
Mais quelles perspectives pour ce festival ?


La 5ème édition du festival ''Paroles de femmes'' est prévue se tenir dans le période de juin et juillet 2014 Incha Allah. C'est une édition spéciale car, contrairement aux éditions précédentes, cette année, il ne sera question que des résidences. Une résidence réunissant les comédiens, conteurs et danseurs à Zinder et ce, durant deux mois.

Une seconde résidence de deux semaines sera organisée à Niamey au CFPM Tayya avec les artistes chanteuses femmes. Et une troisième toujours à Niamey en scénographie et costumes.
C'est pour moi une opportunité de booster d'un côté, la production artistique et de l'autre, encourager les métiers liés à la scène tels que les costumiers, scénographes, régisseurs... car, ils sont aussi importants. La particularité de cette édition, c'est aussi le fait que les groupes pour les résidences et autres ateliers seront mixtes, pas seulement des femmes.

Et il y'aura bien sûr à l'animation de la musique. Les résidences seront exclusivement nigériennes. Les formateurs seront des professionnels venus de la sous région pour encadrer les résidences. Pour couronner le tout, la 5ème édition du festival « Paroles de femmes » sera la restitution des résidences. Il y'aura des directeurs de festival de la sous région qui viendront voir les spectacles et peut-être ça sera une ouverture pour les créations nigériennes et une ouverture sur l'extérieur.
Des ambitions dans le 7ème Art ?


Je m'intéresse beaucoup au cinéma, mais je ne suis pas cinéaste. Pour l'instant ! Le festival ''Paroles de Femmes'', lors de la 4ème édition, a produit un film documentaire de 26 minutes sur le festival et une compile des chansons des cantatrices traditionnelles du Niger. C'est tout. Je travaille actuellement au centre national de la cinématographie du Niger (CNCN) en tant que contractuelle, donc je me rapproche petit à petit du cinéma, peut-être qu'un jour je réaliserai un film. (Rires). Un petit rêve caché.

M. S. Abandé Moctar

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