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Clôture de la 4ème réunion des chefs des Services de Renseignement et de Sécurité des pays de la région sahélo-saharienne : des recommandations pertinentes pour renforcer la lutte contre le terrorisme et le crime organisé
Publié le jeudi 20 fevrier 2014   |  Le Sahel




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La 4ème réunion des chefs des Services de Renseignement et de Sécurité des pays de la région sahélo-saharienne a clôturé, ses travaux, mardi dernier à Niamey. Les 48 heures de travaux ont consisté à la revue de l'évolution de la situation sécuritaire dans la région et les mesures prises pour la mise en œuvre des conclusions opérationnelles adoptées à N'Djamena, sur la base du 2ème rapport intérimaire soumis par la commission de l'Union Africaine sur le processus de Nouakchott, ainsi que la présentation d'ensemble de la situation au Sahel.

Les travaux ont été sanctionnés par plusieurs recommandations.
Cette réunion de Niamey s'inscrit dans le cadre du processus de Nouakchott sur le renforcement de la coopération sécuritaire et l'opérationnalisation de l'architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) dans la région sahélo-saharienne. Elle a fait suite aux précédentes réunions des chefs des Services de Renseignement et de Sécurité des pays de la région, tenues respectivement à Bamako, le 18 avril 2013, à Abidjan, les 20 et 21 juin 2013, et à N'Djamena, le 10 septembre 2013.


Dans les recommandations formulées au cours de cette réunion, les participants se sont félicités des progrès accomplis au cours de la période considérée, relevant par ailleurs que le processus de Nouakchott avait permis de renforcer significativement la coopération sécuritaire entre les pays de la région.

La réunion a encouragé les pays de la région qui ont pris des dispositions spécifiques dans le cadre du suivi des conclusions de N'Djamena, y compris en ce qui concerne la lutte contre la radicalisation, la prévention de l'infiltration d'éléments terroristes dans les camps de réfugiés maliens dans les pays limitrophes et la mise en place de structures interministérielles pour faire face à des problèmes spécifiques.

Les participants venus de l'Algérie, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Tchad ont encouragé la Commission de l'Union africaine, le CAERT, le CISSA et l'UFL à faciliter, en coopération avec les pays concernés, la diffusion de ces bonnes pratiques. les participants ont cependant souligné la nécessité de la poursuite et de l'intensification des efforts déployés, au vu de la persistance de la menace terroriste, comme l'attestent la reprise des attaques et autres actes perpétrés par les groupes terroristes opérant au Nord du Mali et la poursuite des activités terroristes des groupes Boko Haram et Ansaru au Nigeria. Ils ont aussi échangé sur la situation difficile qui prévaut en Libye et sont convenus de la nécessité d'efforts renouvelés pour aider ce pays à faire face aux défis auxquels il est confronté, y compris à travers l'échange de renseignements.


Les experts ont noté l'exploitation par les groupes terroristes des tensions et conflits communautaires, soulignant que cette situation appelle des mesures spécifiques et une implication active des autorités et des collectivités locales dans les zones frontalières. Ils ont aussi noté les liens avec les activités criminelles transfrontalières, y compris le trafic de drogue (cocaïne et cannabis) et la prolifération d'armes légères et de petit calibre, ainsi que la menace liée au retour dans la région d'éléments terroristes partis combattre dans certaines parties du monde.

En ce qui concerne les retards quelquefois accusés dans l'échange d'informations entre services, les représentants des différents pays ont convenu de prendre les mesures appropriées pour raccourcir les délais de communication d'informations opérationnelles, ayant en vue leur caractère urgent.


De même, ils ont reconnu la nécessité pour les États membres de se doter de capacités renforcées en hommes et en équipements, y compris la constitution d'unités spéciales, pour pouvoir relever plus efficacement le défi du terrorisme et de la criminalité transnationale. Rappelant les dispositions pertinentes du communiqué adopté par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, lors de sa 249ème réunion tenue le 22 novembre 2010, les participants ont encouragé la commission à accélérer l'élaboration d'un mandat d'arrêt africain pour les personnes accusées d'actes terroristes, ou condamnées pour de tels actes.

Les participants ont relevé avec satisfaction les activités entreprises par le CAERT dans le domaine du renforcement des capacités, à travers l'organisation d'ateliers de formation et la conduite de missions d'évaluation dans certains pays de la région.
Ils ont félicité le CAERT pour le rôle croissant qu'il joue dans le renforcement des capacités nationales et se sont également réjouis des initiatives prises par le CISSA et l'UFL.

La réunion a appelé à la poursuite de tous les efforts de renforcement des capacités sur la base de la matrice élaborée par le CAERT, le CISSA et l'UFL. Elle a ainsi souligné la nécessité pour les États membres de l'UA de contribuer financièrement, selon les modalités les plus appropriées, à la mise en œuvre des programmes envisagés.

Par rapport à l'opérationnalisation de l'APSA dans la région sahélo-saharienne, les représentants des pays à la réunion et les experts de l'UA ont souligné la nécessité d'accélérer les efforts déployés à cet effet, en prenant en compte les décisions prises par le Sommet de l'UA de janvier 2014 sur l'évaluation de la Force africaine en attente (FAA) et l'opérationnalisation de la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC).


Ils ont noté, à cet égard, les propositions soumises par la Commission dans son rapport intérimaire à l'attention de la réunion ministérielle, à savoir la tenue de réunions des chefs d'État-major et des ministres de la Défense pour examiner les concepts d'opération génériques pour les patrouilles conjointes et les unités mixtes et les modalités de renforcement des structures de coopération existantes, ainsi que la mise en place, sous la direction de la MISAHEL, d'un Secrétariat réduit à Niamey. Ils ont réaffirmé l'engagement de leurs organisations et pays respectifs à continuer à œuvrer au renforcement du processus de Nouakchott et ont noté à cet égard, la proposition faite par la Commission en vue de tenir un Sommet des pays participant au Processus.

Les participants ont aussi encouragé les Communautés économiques régionales concernées à s'approprier le Processus de Nouakchott et à en accompagner la mise en œuvre. Ils se sont félicités de l'offre faite par le Burkina Faso d'accueillir la 5ème réunion des chefs des Services de Renseignement et de Sécurité, à une date qui sera arrêtée après consultations entre la Commission et les autorités burkinabés compétentes.


Hassane Daouda

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