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Beaucoup d’initiatives pour la réinsertion sociale de 5000 handicapés de La région de Zinder
Publié le vendredi 21 fevrier 2014   |  Agence Nigerienne de Presse


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© Autre presse par DR
personnes handicapées à Dosso
journée internationale des personnes handicapées à Dosso


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La Direction régionale de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a recensé en 2013, selon un décompte provisoire, environ Cinq Mille personnes (5000) à l’échelle régionale atteintes de handicaps physiques et visuels dont la grande majorité s’adonne à la mendicité pour assurer sa survie.

Pour aider ces groupes-cibles à surmonter leurs difficultés quotidiennes, les Services de la Direction régionale de la population ont élaboré un plan de formation à leur intention ainsi qu’à leur progéniture.

Les aveugles ont été orientés sur la filière tissage des fauteuils et lits pico pour les occuper suffisamment afin qu’ils laissent leurs enfants fréquenter l’école car la procréation au sein de ce groupe connaît un développement particulier, soutient le directeur régional de la population, de la Promotion de la femme et de la Protection de l’enfant, M. Moussa Adamou.

Ces derniers ont régulièrement empêché à leurs enfants de se faire inscrire à l’école et les utilisent comme conducteurs pour la mendicité.

Pourtant, ils disposent depuis quelques années, d’un atelier équipé de machines destiné à la confection des Serrures qui sont bien appréciées par les acquéreurs pour avoir été conçues avec dextérité.

Cette unité a connu quelques mois après sa mise en marche, un dysfonctionnement effroyable car la majorité des membres de cette structure brille par son absence pour renouer avec la mendicité.

Un seul membre de ce groupe-cible qui a renoncé à la pratique de la main tendue fait tant bien que mal fonctionner l’atelier en s’adonnant activement au tissage des chaises pour joindre les deux bouts.

Il a deux enfants qui ne souffrent d’aucun handicap, qui sont en train de réussir dont le premier est étudiant à l’Université Islamique de Say et le second, est une fille, contractuelle de l’enseignement dans la région de Zinder, explique sur un ton pathétique le Directeur Régional de la Population.

L’abandon de l’atelier par les autres membres du groupe est dû à la mévente des produits. C’est en effet à partir des recettes enregistrées que chacun doit tirer un profit pour se prendre en charge.

Devant la longue attente des acquéreurs, les malvoyants ont décidé de tourner le dos à l’atelier.

En outre, certains membres des handicapés visuels et locomoteurs continuent de bénéficier, depuis deux ans d’une formation à Kollo sur la fabrication des grillages et sur l’élevage des poules sur fonds propres de la Ville de Zinder.

En dépit de la résistance de ces handicapés visuels et locomoteurs à inscrire massivement leurs enfants à l’école, l’Etat a crée deux écoles depuis bientôt deux décennies, dont une école des aveugles et la seconde destinée aux malentendants (sourds) comptant des effectifs faibles.

On dénombre actuellement trois élèves sourds titulaires du BEPC à l’Ecole Normale de Zinder et trois enseignants aveugles contractuels sortis de cette école de formation.

‘’Il ya des petites actions qui sont réalisées en faveur de ces groupes de handicapés, mais nous sommes conscients que cela est très insuffisant’’,a fait remarquer Moussa Adamou qui indique par ailleurs que ceux –ci ont tendance à croire que lorsqu’on est handicapé, on doit être forcément pris en charge par les autres, c'est-à-dire par la société’’.

‘’Si progressivement les uns et les autres handicapés mesurent la nécessité et l’utilité de l’école dans l’épanouissement de l’homme, on assistera un jour à la diminution de l’intensité de la mendicité dans la région de Zinder’’, a-t-il ajouté.

Pour l’heure, le Centre de formation des handicapés locomoteurs de Kara-Kara est un bel exemple de réussite car ces derniers concentrent l’essentiel de leur temps à la production notamment sur la menuiserie bois, la couture et la menuiserie métallique.

La Ministre de la population lors d’une visite dans ce centre a tenu à les encourager et les rassurer de l’engagement de son département ministériel à leur accorder un appui conséquent.

Un autre appui sera orienté vers le centre de fabrication des serpières pour sa réhabilitation.

Dans le cadre de la politique de la protection sociale et les différentes Conventions Internationales signées par le Niger, les personnes handicapées jouissent de quelques privilèges notamment la prise en charge par l’Etat des consultations et des médicaments gratuits notamment chez les groupes jugés très vulnérables,’’ précise la même source.

La Direction régionale de la population multiplie les contacts avec ces différents groupes de handicapés sur la ‘’parenté responsable’’ pour inciter les parents à inscrire leurs enfants à l’école.

D’une manière générale, » nous assistons à la démission des parents dans l’entretien et l’éducation de leurs enfants. C’est si vrai de relever que certains parents perdent de vue leurs enfants pendant un mois sans se soucier de leur état de santé », s’étonne le directeur régional de la population qui ajoute que cette ‘’jeunesse fragile et désorientée est utilisée dans la consommation des stupéfiants et exploitée par les autres démembrements de la société à d’autres activités peu honorables’’.

Elle dispose d’une enveloppe annuelle de six (6) millions de FCFA pour venir en appui aux handicapés dans leur entretien : frais médicaux, assistance en cas d’incendie etc.

Des dossiers sont en train d’être élaborés par la direction Régionale de la population en vue de bénéficier du soutien des partenaires au développement pour asseoir une plus grande réinsertion sociale des personnes handicapées.

Dans le cadre de la réinsertion sociale des enfants handicapés, l’Etat a crée deux écoles pour les jeunes aveugles et une école des malentendants.

L’école pour jeunes aveugles compte un effectif de 17 élèves répartis du CI au CM2.

Ces non-voyants sont encadrés par des enseignants qui maîtrisent l’écriture en Braille.

« Ils sont plus efficaces dans l’assimilation des cours que les élèves voyants », explique le Directeur de cette école , M. Moussa Ousmane qui indique par ailleurs que les anciens élèves de l’école sont en train de franchir plusieurs étapes dont 1 élève se trouve en classe de Terminale et deux filles évoluent en classe respectivement de 4è et 3è.

Chose extraordinaire a-t-il fait remarquer, un élève non voyant parvient après un trimestre de cours, à pouvoir écrire correctement son nom. « C’est ce qui est tout à fait le contraire d’un élève voyant régulièrement inscrit à atteindre cette performance », affirme-t-il.

L’Etat, pour assurer la promotion de ces jeunes élèves handicapés, l’etat leur fournit un repas par jour au sein de cet établissement, souligne pour sa part l’Inspectrice de l’Enseignement de base 2 de Zinder, Mme Ali Halima qui ajoute que les difficultés liées à l’épanouissement de ces non-voyants se rapportent au manque de moyen de transport, qui est jusqu’ici pris en charge par leurs parents, et à l’absence d’un réfectoire.

Les enfants prennent leur déjeuner à même le sol, à l’ombre des arbres où les conditions d’hygiène ne sont pas totalement réunies, a-t-on constaté sur place.

‘’Si l’Etat arrive à réhabiliter une classe parmi les douze autres anciennes qui abritent l’école Birni en délabrement avancé, pour être utilisée comme réfectoire, cela pourrait éviter à ces non-voyants de subir quelques désagréments, en prenant leur repas quotidien à même le sol sous les arbres de l’école », souhaite Mme Ali Halima qui se félicite de l’appui important de l’Etat et celui offert par la Direction régionale de la population à hauteur de 100.000FCFA par trimestre pour contribuer au fonctionnement de cette école.

L’école des malentendants qui compte 93 élèves, a été créée le 1er Octobre 1981. Elle compte seulement deux promotions d’élèves admis au BEPC.

On dénombre actuellement 19 élèves inscrits au CEG 5 de Zinder qui suivent les cours en même temps que les enfants non atteints de ce handicap encadrés par des enseignants rompus aux cours ordinaires.

L’Etat et une ONG Espagnole dénommée ALED accordent leur soutien alimentaire et didactique à l’école qui abrite cinq niveaux. Dans chaque niveau, les apprenants passent deux ans, ce qui porte le cursus du cycle primaire à douze ans, au lieu de six ans.

L’âge du recrutement des élèves au C.I varie de 3 à 13 ans, précise le Directeur de cette école, M .Lawan Ali.

L’UNICEF a offert en 2008, un ensemble d’instruments de musique au profit des écoles des aveugles et des malentendants de la région de Zinder, pour accroitre le développement des vibrations à travers le corps chez les sourds et permettre à ces deux groupes –cibles d’entreprendre des activités culturelles.

Par ailleurs, il existe dans le département de Belbédji (Tanout), un village dénommé Ban Babaku on l’on rencontre un nombre impressionnant d’enfants atteints de surdité, a fait remarquer M. Lawan Ali qui ajoute par ailleurs que les causes liées à ce handicap restent jusqu’ici inconnues.


S.Y/DMM/ANP Fév 2014

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