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Areva-Niger: les négociations piétinent.!!!
Publié le mardi 25 fevrier 2014   |  Mediapart


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© Autre presse par DR
Le groupe nucléaire français Areva


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Les communiqués émanant tant du Gouvernement du Niger que d'Areva se multiplient et se ressemblent ; ils disent tous que les discussions continuent et qu'elles se heurtent aux volontés nigériennes de corriger à la hausse les impôts et frais douaniers du consortium français selon les Lois de 2006 auxquelles Areva avait échappé ayant signé sa convention, pour 10 ans en janvier 2004, en clair de les faire passer de 5,5 %, qu'Areva paie actuellement, à 12,5 %

Rappelons pour mémoire, qu'Areva est pour plus de 80% via l'investissement direct et le Commissariat à l’Énergie Atomique- CEA, propriété de l’État français.

Qu'il s 'agit donc ici d'un dialogue et de discussions d’État à État c'est à dire de politique plus que d'économie.

Et, malgré l'intervention courageuse de Pascal Canfin, Ministre délégué au Développement pour qui « le Niger a raison de demander et d'exiger une re-négociation » on est en droit de se demander ce que le gouvernement français est en train de négocier au Niger, ce qu'il est en train de mégoter pour gagner quelques euros ça et là qui finalement, nous le savons bien, lui retombera sur la gueule en terme de luttes syndicales, mécontentements étatal, menaces touaregs etc..
Car nous ne sommes plus , au Niger, au temps des Tandja et associés pour lesquels il importait d 'abord dans le cadre des négociations de s'octroyer, pour eux, la part du lion et les prébendes qui vont avec.

Les dernières élections au Niger ont porté au pouvoir, dans la foulée de la remise en démocratie du pays opérée par Djibo Salou, un homme, Mahamadou Issoufou qui depuis deux ans mène une politique équilibrée et honnête allant le plus souvent, quant à la sécurité, dans l'intérêt des français.
Aussi est -on en droit de se demander pourquoi lui chercher querelle quand la rue de Niamey s'enflamme sous la poussée étudiante aux cris e » A bas la France coloniale » , quand les djihadistes sont encore menaçants, quand une grande partie de l'opinion demande que la mine d'Imouraren qui a été concédée à Areva, qui ne l'exploite pas encore, revienne au « domaine national » et quand, par ailleurs, Areva n' pas les mains toute propres quant aux conditions de travail sur les mines qu'elle exploite comme sur celles, ailleurs, qu'elle a exploité et aurait du remettre aux normes . Ce qui n' a pas été fait.
Certes, Areva respecte à minima les normes ISO 14001 mais on est en droit de lui demander plus d 'autant qu'il n'y a aucune politique de santé vis à vis de ses ouvriers.

Que quelques technocrates encravatés se frottent les mains et crient victoire parce qu'ils ont gratté un demi % ou plus sur les droits nigériens relèvent de la stupidité pâle. En Afrique on a tout intérêt à se montrer généreux et à ne pas abaisser ceux avec lesquels on négocie. Surtout quand les conditions et les termes de l'accord, sont tellement en faveur du Niger et si peu en faveur de la France.
Enfin on comprendrait mal pourquoi intervenir au Mali et dépenser généreusement tant de sang et d 'argent français si c'est, quelques kilomètres plus loin, en menant la même politique qui conduit aux mêmes errements.

Défendre la présence française en Afrique ne se justifie que si les entreprises françaises mènent, par de là la recherche de leurs intérêts, des politiques allant dans le sens du développement africain.

Par kakadoundiaye

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