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Niger/Télécommunication : Les agents de SahelCom fustigent l’octroi de nouvelles licences 3G et 4G au détriment de leur société
Publié le mercredi 8 mai 2013   |  Niger 24




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C’est l’intervention du ministre de la Communication au cours de deux précédents conseils des ministres qui est à la base du ras le bol des agents de SahelCom. Dans sa communication, le ministre propose l’octroi de licences 3G et 4G à de nouvelles compagnies de téléphonie. Ce qui n’est visiblement pas du goût du personnel de la dite société qui, dans une déclaration rendue publique hier, 7 mai 2013, a tenu à le faire savoir.

Ainsi, d’entrée de jeu, dans leur déclaration, les agents de ladite société s’étonnent du fait que ces licences sont en train d’être introduites sur le marché alors même que le cas de SahelCom n’est pas résolu. Nous voulons comprendre, explique Maïmouna Yadiga Boubacar, délégué du personnel, « quelle est la politique en matière de télécommunication que le ministre de la Communication a proposé au gouvernement ? » « Vendre des nouvelles licences et laisser les entreprises nationales disparaître », telle est, selon elle, l’interrogation qui taraude l’esprit de tous les employés de cette compagnie qui, par la présente sortie, attirent l’attention du gouvernement et du président de la république, pour empêcher l’amalgame que le ministre de la Communication est en train de créer dans ce secteur qui, selon eux, « est plus porteur que le pétrole ».

En poussant la réflexion, les agents de SahelCom se demandent même pourquoi, « l’État du Niger ne peut pas gagner les énormes bénéfices qui se font dans ce secteurs, comme dans les pays de sous région, à l’exemple de : ONATEL au Burkina, SONATEL au Sénégal ou MALITEL, au Mali ? » Mieux, poursuit Maïmouna Yadiga, comment comprendre, « qu’une entreprise qui n’arrive pas à payer les salaires peut-elle être redressée sans investissement dans un domaine hautement concurrentiel où, seuls les investissements peuvent créer la différence ? »

Pour le personnel de SahelCom, la réponse est toute trouvée : si le ministre est plus préoccupé à chercher à octroyer de nouvelles licences, alors même qu’en l’occurrence, plus de 11 partenaires se sont manifestés pour une éventuelle reprise de la société, c’est tout simplement parce que ce dernier est plus préoccupé à gagner des commissions importantes pendant que SahelCom arrive à peine à payer ses 129 employés.

Ce pourquoi, le personnel de la société demande impérativement au gouvernement et au président de la république, en particulier, d’user de leurs prérogatives, en vue d’arrêter le processus d’octroi de licences jusqu’à nouvel ordre et de procéder à la reprivatisation immédiate de SahelCom. À cet effet, ils souhaitent vivement que tout soit mis en œuvre dans le cadre d’une éventuelle privatisation, « pour éviter les erreurs du passé, qui ont conduit à cette situation ».

La Société Sahélienne de Télécommunication, SahelCom, est l’une des quatre sociétés de téléphonie mobile à œuvrer au Niger. Créée en 2001, elle fut la première à débuter ses activités, avant d’être reprise par le consortium sino-libyen, DATAPORT. Suite à une gestion cahoteuse qui à conduit la société au bord du gouffre, l’État a décidé, au grand dam du personnel, de la renationalisation de ladite société. Depuis lors elle est sous la coupe du ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information.

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