Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Réunion des ministres de la Sécurité des pays membres de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes : Instauration de la carte nationale d’identité biométrique pour faciliter la libre circulation des personnes dans l’espace communautaire
Publié le mercredi 26 fevrier 2014   |  Le Sahel


Crise
© AFP par DR
Crise au Mali : clôture du 42eme sommet des chefs d’Etats de la Cedeao à Yamoussoukro
Jeudi 28 février 2012, Yamoussoukro. Les Chefs d’Etat de la sous-région se sont réunis durant 48 heures dans la capitale ivoirienne pour plancher sur la crise au Mali.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Une réunion des ministres en charge de la Sécurité des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), axée sur la libre circulation des personnes au sein de l'espace communautaire, s'est tenue, aujourd'hui, au Palais des Congrès de Niamey. L'objectif de cette réunion est de discuter sur la mise en circulation de la carte nationale d'identité biométrique dans l'espace communautaire constituant une des étapes fondamentales à la matérialisation de la libre circulation des personnes. Ce qui simplifiera sans nul doute les conditions et procédures d'entrée et de séjour des citoyens. La cérémonie a été présidée par M. Massoudou Hassoumi, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, en présence des ministres en charge de la Sécurité de l'espace, des membres du gouvernement, du commissaire au département Commerce, douanes, libre circulation de la CEDEAO et de plusieurs invités.

Dans son allocution, M. Massoudou Hassoumi a indiqué que cette rencontre revêt une importance capitale en ce sens qu'elle pose un des jalons importants dans la marche irréversible vers l'intégration de la région ouest africaine. Selon lui, cette marche vers l'intégration ouest africaine est d'autant plus irréversible que le Traité d'Abuja instituant la Communauté Economique pour l'Afrique auquel les Etats ont librement souscrit prévoit en son article 4 aliéna 2, «la suppression progressive, entre les Etats membres, des obstacles à la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux ainsi qu'aux droits de résidence et d'établissement».

Pour le ministre Massoudou Hassoumi, la libre circulation des personnes constitue l'un des objectifs assignés à la CEDEAO. Elle représente le véritable support d'une intégration socio-économique et politique. Il serait vain a-t-il indiqué, de parler d'intégration entre Etats sans intégration des peuples et la libre circulation des personnes en constitue la passerelle obligée. « Cette libre circulation représente un enjeu de taille parce qu'elle favorise, tant au niveau national que régional, la circulation des produits, des facteurs de production, de l'expertise et de la finance qui sont les piliers essentiels de l'intégration socio-économique et politique régionale », a-t-il ajouté.

M. Massoudou Hassoumi a par ailleurs souligné que, la libre circulation des personnes constitue inéluctablement le trait d'union, la cohésion entre les peuples, le ciment de l'unité de leurs Etats et le catalyseur du développement économique et social de la communauté ouest africaine. « C'est conscient de cet enjeu que, les plus hautes autorités du Niger, au premier chef S.E.M. Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l'État accordent une attention particulière au processus de l'intégration régionale ouest africaine », a-t-il affirmé. Du reste, selon le ministre Massoudou Hassoumi, la constitution du 25 novembre 2010 en son article 172 encourage de manière explicite notre pays à promouvoir l'intégration entre les Etats « en abandonnant tout ou partie de sa souveraineté en vue de réaliser l'unité africaine».

La carte nationale d'identité biométrique dans l'espace communautaire est en outre, une impérieuse nécessité pour l'intégration régionale. La libre circulation ne doit pas se faire au détriment de la sécurité des usagers et de la sécurité à l'intérieur de chacun des États. C'est pourquoi, estime le ministre en charge de la Sécurité, la carte d'identité biométrique telle qu'envisagée concilie à la fois les impératifs de sécurité et ceux de la libre circulation des personnes dans les pays dont il faut le reconnaître, les dispositifs en matière de contrôle aux frontières et de sûreté des documents connaissent quelques faiblesses. Au regard des avantages de la libre circulation sur les économies nationales en particulier et sur celle de la région en général, la réforme en cours des textes de la CEDEAO afférents aux documents de voyage, notamment la carte d'identité biométrique, mérite un soutien ferme et des appuis conséquents des Etats et de leur institution communautaire.

Quant au Commissaire au département commerce, douanes, libre circulation de la CEDEAO, M. Hamid Ahmed, il a déclaré que le Président Issoufou Mahamadou, Chef de l'Etat, est un homme dont la volonté politique et l'engagement sur les questions d'intégration et de panafricanisme ont toujours été forts et explicites. Il a largement contribué d'après M. Hamid Ahmed, à faire avancer les dossiers qui trainent ou qui sont bloqués depuis plusieurs années au niveau de la CEDEAO. «Nos Chefs d'Etat ont donné un nouvel élan à notre processus d'intégration, les deux années qui viennent de s'écouler ont à cet effet connu des progrès notables, grâce aux implications personnelles directes de certains Chefs mandatés par leurs pairs. Je voudrais parler de la monnaie unique, du Tarif extérieur commun et de la libre circulation des personnes et des biens », a-t-il ajouté.

M. Hamid Ahmed a ensuite indiqué que, les dirigeants de la CEDEAO sont convaincus que l'intégration n'aura de sens et de signification que si les populations ont la possibilité de se déployer et de se redéployer librement, sans entraves ni obstacle, en toute quiétude, pour partager ou faire la mise en commun de tout ce qu'elles ont sur le plan économique, social et culturel. C'est dans la perspective de dynamisation et de parachèvement de notre intégration que les dossiers importants ont fait l'objet de supervision directe par des Chefs d'Etat. C'est ainsi que le Président du Burkina Faso a été chargé de booster la libre circulation des personnes et des biens, le Président du Niger et celui du Ghana supervisent la réalisation de la monnaie unique, le Président du Sénégal supervise les accords de partenariat économique (APE). Le Président de la Côte d'Ivoire a facilité l'adoption du Tarif extérieur commun. Cette implication personnelle des Chefs d'Etat est imputable au retard, à la non application ou à l'insuffisante application des textes, tels que prévus dans le traité de la CEDEAO et ses textes d'application.

D'après M. Hamid Ahmed, trente trois ans après l'adoption des protocoles sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d'établissement, « nous continuons encore à enregistrer des manques à gagner en matière de libre circulation des personnes et des biens. Certes, comparativement à d'autres régions nous avons de quoi être fiers, mais en terme absolu, des progrès importants restent à faire en matière de libre circulation », a-t-il expliqué.

M. Hamid Ahmed, a aussi rappelé que, la commission de la CEDEAO a initié le processus de révision des instruments juridiques qui régulent la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d'établissement. Cet exercice qui a mobilisé tous les acteurs de terrain a permis de faire une bonne relecture desdits protocoles et de préparer des modifications d'adaptation aux nouveaux contextes et réalités qui se sont créés.

Seini Seydou Zakaria

 Commentaires