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Nafissa Allassane, la mère Theresa du CSI de Bankilaré
Publié le samedi 8 mars 2014   |  Agence de Presse Africaine




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A la maternité du Centre de santé intégré (CSI) de Bankilaré, (240 km de Niamey la capitale), les femmes ont trouvé en la directrice, Nafissa Allassane, une sorte de mère Theresa, dont le dévouement, le savoir-faire et la disponibilité font que c’est un plaisir pour elles de se rendre à la structure sanitaire.


Agée de 31 ans, Nafissa qui est titulaire d’un diplà´me de sage-femme d’Etat obtenu en 2003 à l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) de Niamey, est une fierté pour les habitantes du village de Bankilaré où elle est en fonction depuis 2006.

Mère de deux enfants (une fille et un garà§on), la jeune femme partage son temps entre la maternité dont elle a la responsabilité et son foyer. Pour elle, point de jour de garde ou de repos, tous les jours sont consacrés au travail.

‘’Quand j’arrive au service, je ne sais pas à quelle heure je retourne à la maison’’ dit-elle. ‘’Parfois, poursuit la jeune sage-femme, c’est quand je me prépare à rentrer que les malades sont admises en urgence’’.

Ce faisant, elle oublie tout pour se consacrer à ses patientes. C’est ainsi qu’avisant sur un lit une femme d’une trentaine d’années attendant une injection, elle se précipite de lui administrer une piqà»re avant de se rendre dans une autre salle où une femme est hospitalisée depuis quelques jours. ‘’Sa grossesse à des complications, c’est pourquoi je l’ai mise en observation’’, explique Nafissa.

Née dans un village situé à 20 km de Bankilaré, la jeune sage-femme parle, en plus du Tamasheq (la langue la plus parlée dans la zone), le Haoussa et le Zarma (les deux langues les plus parlées dans le pays).

Ce qui constitue, selon elle, un atout. ‘’Je communique facilement avec les malades et leurs accompagnateurs’’, souligne-t-elle, en bonne polyglotte.

Entre deux consultations, Nafissa reà§oit également des femmes qui viennent pour obtenir des informations sur les méthodes de la planification familiale ou pour une prolongation de la méthode utilisée.

Autant de disponibilité qui fait que les hommages pleuvent au sujet de Nafissa Allassane. Ainsi, Fati Ahmed, 19 ans, mère d’un enfant de deux ans, confie que c’est surtout par le biais de la sage-femme qu’elle a ‘’su l’importance de la planification familiale’’ et s’est mise à la pilule contraceptive.

La quarantaine, Assiby Salou, venue au CSI de Bankilaré pour une consultation post-natale, fait ce témoignage que l’on sent puisé du fond du cÅ“ur : ‘’Nous apprécions le travail de Nafissa. C’est une femme qui se donne pour notre communauté’’. Et Assiby d’ajouter que c’est grà¢ce aux prestations de Nafissa qu’il a bien pu élever ses enfants.

En dehors des patientes, ses collaboratrices sont intarissables à son égard, à l’image de Mahmoudou Fati, une infirmière diplà´mée d’Etat.

Après plusieurs années aux cotés de Nafissa, elle n’en revient
toujours pas de sa disponibilité. ‘’Elle accepte de recevoir les femmes à tout moment de la journée et à faire comprendre la prise en charge des malades à ses collègues de travail ‘’.

Depuis l’arrivée de Nafissa au centre de santé de Bankilaré, il n’y a presque plus de décès par suite d’accouchement, témoignent d’autres collaboratrices qui révèlent que la sage-femme s’est rendue dans les villages les plus reculés, les hameaux et dans les campements, pour y promouvoir la formation des matrones lesquelles prennent en charge sur place les accouchements, de même qu’elles enseignent l’utilisation du misoprostol (produit qui permet d’arrêter l’hémorragie post-partum).

Aujourd’hui la jeune sage-femme rêve de poursuivre ses études pour faire une spécialisation en santé de la reproduction afin, dit-elle, ‘’d’apporter plus d’aide aux femmes nigériennes pour leur survie’’.

En attendant de réaliser ce rêve, Nafissa a engagé ses collègues dans la bataille pour la transformation du Centre de santé de Bankilaré en hà´pital de district’’. Cela permettra, soutient-t-elle, de bien prendre en charge les urgences.

L’autre combat de Nafissa porte sur une ambulance pour le centre de Bankilaré pour pouvoir se rendre à l’hà´pital de district (celui de Téra) le plus proche est situé à plus de 70km, au terme d’une piste latéritique.


DS/cat/of/APA

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