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Les images du puits de la maison de Sanogo où a été retrouvé le corps du Colonel Youssouf Traoré
Publié le lundi 10 mars 2014   |  actuniger




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La découverte du corps du colonel Youssouf Traoré, intervenue le dimanche dernier à Kati, aurait été rendue possible grâce à des aveux faits par un caporal de l’armée, un proche du capitaine Sanogo.

Le sous officier, qui était devenu le garçon de course du capitaine putschiste, avait été logé dans la villa où le corps du colonel Traoré a été retrouvé. Là, il était enveloppé dans une bâche, au fond d’un puits.

Selon divers témoignages, le caporal était surtout chargé des affaires occultes de Sanogo. Et celui-ci avait acheté la villa à plusieurs millions de nos francs. Cependant, le vrai propriétaire de la maison n’aurait pas encaissé la totalité du prix de vente.

Les témoignages faits par deux personnes très proches de l’ex-jungle, pardon, de l »ex-junte sont sans appel : Amadou Haya Sanogo a pris une part active, très active dans la mort du colonel Youssouf Traoré. Un euphémisme pour éviter de dire qu’il a personnellement commis l’acte fatal.

La chambre occulte du « capitaine-général » Sanogo à Kati-Malibougou, on y a trouvé de nombreux fétiches englués de sang de…

«Imaginez la scène d’une fête Aïd el Kabîr appelée aussi fête du mouton… Imaginez quand vous immolez votre bête pour le sacrifice rituel… Hélas, c’était presque comme dans votre imagination». A en croire notre interlocuteur, le colonel Youssouf Traoré a été immolé dans les mêmes conditions qu’une bête d’Aïd el Kabîr. Et par qui ?

A en croire l’épouse du désormais défunt colonel, Madame Traoré Saaba Sissoko, ce sont bien « les gens de Kati qui ont amené» son époux. Et elle ne l’a plus revu.

Dans un enregistrement sonore capté à chaud et désormais disponible, l’on entend distinctement une voix essoufflée s’exprimer ainsi en bamanakan: « De l’eau, apportez-moi de l’eau pour que je me lave les mains !». Et la voix semble bien appartenir au général-capitaine. Notre témoin soutient mordicus que l’enregistrement en question a été effectué à Kati, dans le fief de Sanogo et le jour de l’enlèvement du colonel Youssouf Traoré.

Le deuxième témoin précise : «Nous avions aperçu un groupe de militaires emportant un colis suspect en direction du quartier Malibougou. Ils étaient à bord de trois véhicules 4X4 dont un pick-up avec une mitrailleuse sur le toit. C’était au lendemain de la mutinerie du 30 septembre… Ça ne passe pas inaperçu».

Le lendemain, poursuit notre source, toujours en direction de Kati-Malibougou, un camion-bennes rempli de pierres a effectué plus de deux voyages sur le site visité la veille par des militaires…« C’était tout simplement curieux : la maison n’était pas en chantier… Et pourquoi donc ces rochers dans une maison dont la construction est complètement achevée?».

A qui appartenait-elle donc ? Selon notre interlocuteur, c’est un militaire qui l’habitait. Plus tard, Sanogo sera aperçu sur les lieux. «Mais bien plus tard». Des sources crédibles signalent aujourd’hui que la construction en question a été définitivement acquise par le général-capitaine. Toute chose qui laisse entendre qu’il a payé la bâtisse en question après qu’elle ait servi de tombe improvisée au malheureux Youssouf Traoré. Lequel a été torturé puis égorgé comme un mouton, son corps a été découpé, mis dans une bâche et jeté dans un puits de plus de 30 mètres, puits qui sera ensuite bouché par 3 voyages de benne et dallé.(voir photos)

Les enquêteurs ont retrouvé dans la même chambre avec une Kalash et un PA, un treillis , une paire de Rangers et deux galons de colonel. Notre source affirme même qu’un album photos de l’ex-Première dame, Madame Lobo Traoré, a été retrouvé sur place, Un détail qui vient juste nous rappeler que le palais a été littéralement pillé par les putschistes. En somme, l’album-photos en question y a été apporté soit par le premier occupant de la maison , le caporal Seyba Lamine Traoré ) ou par Sanogo, lui-même « plus tard». En tout état de cause, c’est bonnet blanc et blanc-bonnet.

Il revient aux enquêteurs de confirmer ou infirmer ces accusations qui nous semblent très pertinentes et dignes d’intérêt. L’on notera, en tout état de cause, que le nom de Sanogo se trouve bien au début et à la fin tragique de l’histoire.

Batomah Sissoko

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