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Signature entre la BAD et le Niger des accords de financement de la route Arlit-Assamaka et d’un pont à Farié : de la transsaharienne à la première route transafricaine bitumée de bout en bout
Publié le lundi 10 mars 2014   |  Le Sahel


Le
© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, ministre du Plan, de l`Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé
Photo : M. Amadou Boubacar Cissé


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Le ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé et le directeur Afrique de l'Ouest à la Banque africaine de développement (BAD), M. Janvier Litse, ont procédé, samedi dernier, à la signature des accords de financement du projet d'aménagement et de bitumage de la route Arlit-Assamaka et d'un pont sur le fleuve Niger à Farié.


La Banque africaine de développement (BAD) vient de mettre à la disposition du Niger les ressources nécessaires au financement du projet d'aménagement et de bitumage de la route Arlit-Assamaka et d'un pont sur le fleuve Niger à Farié. En effet, le ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé et le directeur Afrique de l'Ouest à la Banque africaine de développement (BAD) M. Janvier Litse ont apposé leur signature, le week-end dernier à Niamey, sur les accords de financement portant sur une somme de 60 milliards de francs FCA. Les infrastructures à réaliser participent de la concrétisation de la route transsaharienne, avec son bitumage effectif.

Pour le ministre d'Etat, Amadou Boucar Cissé, la signature de ces accords constituent « une parfaite illustration de la solidité des relations entre la BAD et la République du Niger». Ces deux nouveaux financements, a-t-il rappelé, s'ajoutent à d'autres déjà effectués au profit du Niger et renforcent ainsi le portefeuille de la BAD au profit du Niger dans plusieurs secteurs prioritaires, visant le développement économique et social, portant sur des programmes structurants comme le programme Kandadji, le développement des infrastructures routières. Les réalisations déjà effectuées notamment la route Zinder- Agadez, Dori-Téra, Tibiri-Dakoro, Madaoua-Bouza-Keita, ont significativement contribuées au désenclavement externe et interne du pays.

Le projet multinational de la route transsaharienne, dont la route Arlit-Assamaka constitue une partie, s'intègre au programme de développement économique et social (PDES), 2012-2015 du programme de la renaissance, en ce qui concerne la promotion d'une économie compétitive et diversifiée pour une croissance inclusive et accélérée a souligné M. Amadou Boubacar Cissé.


« La présente signature consacre ainsi le bouclage complet du processus de mobilisation effective des ressources pour le financement de l'exécution de la route transsaharienne par la construction du dernier tronçon reliant Arlit-Assamaka au Niger à la frontière algérienne. Il est indéniable que la construction de cette route contribuera au renforcement et à la promotion des échanges commerciaux entre l'union du Maghreb Arabe et la CEDEAO, et l'Afrique centrale en général et l'Algérie, le Niger et le Tchad en particulier. S'agissant du Niger qui souffre de l'enclavement, cette route permettra d'augmenter le flux des échanges avec les pays du Maghreb, de se rapprocher de l'Europe et servira de zone de transit pour les autres pays au sud du Sahara », a relevé le ministre d'Etat.

Aussi, sur son parcours d'environ 1007 km à travers le Niger cette infrastructure dessert les complexes miniers et pétroliers d'Arlit, d'Imouraren, des régions d'Agadez, et de Zinder et, devrait selon M. Amadou Boubacar Cissé permettre un gain de temps aux agglomérations du nord-est d'environ trois semaines pour accéder aux ports méditerranéens, comparé au temps nécessaire pour joindre les ports du golf de Guinée.

Dans le cadre de la réalisation de cette route, d'autres investissements dont la construction des points d'eau, de quai d'embarquement et de débarquement du bétail, des aires de repos et de survie, des écoles, des centres de santé, sont également prévus en vue de l'amélioration des conditions de vie des populations.

Toujours en relation avec ce projet, une étude pour l'installation de la fibre optique tout le long de la transsaharienne entre le Tchad et le Niger sera réalisée, tout comme il est attendu la facilitation des transports et du transit par la construction et l'équipement de postes de contrôle juxtaposés, de station de pesage, aux frontières Algérie-Niger, et Niger-Tchad, avec aussi en perspectives de grands projets dont le gazoduc Nigéria-Niger-Algérie, le projet de fibre optique, la prospection pétrolière...


L'autre volet des accords signés, porte sur la construction d'un pont d'une longueur de 547 mètres sur le fleuve Niger à Farié. Cette infrastructure est le prolongement de la route Dori-Téra en direction de Gao et de l'Algérie et devrait aussi accroitre les échanges vers le Burkina, le Niger le Mali, et l'Algérie, et apportera également un important gain de temps aux usagers de l'axe a indiqué le ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, qui a assuré de l'engagement du gouvernement à prendre toutes les dispositions pour une bonne exécution des travaux.


Le directeur Afrique de l'ouest du groupe de la BAD, M. Janvier Litse, a souligné l'importance du projet sur lesquels portent les accords qu'ils ont signés. « Les produits attendus du projet sont destinés à lever les contraintes importantes observées au niveau des services infrastructurels, de manière à améliorer le cadre général de l'activité économique des trois pays et la qualité de vie des populations bénéficiaires», a-t-il déclaré.

Aussi, il n'a pas caché son enthousiasme concernant précisément la réalisation du segment de la transsaharienne. «L'importance stratégique de la route transsaharienne pour l'ensemble du continent n'est plus à démontrer.

A cet égard, le bitumage des dernières sections encore en terre au Niger constituera un fait majeur en Afrique car, la route transsaharienne deviendra alors la toute première route transafricaine bitumée de bout en bout. Nous réaliserons ainsi l'un des grands rêves des pères fondateurs de l'Unité Africaine qui voulaient l'avènement d'une Afrique où l'on puisse circuler sur des routes entièrement bitumées d'Alger à Lagos, de Dakar à Mombassa et de Tripoli à Windhoek entre autres», a-t-il affirmé.

Le pont sur le bac Farié, est tout aussi important, a-t-il indiqué, car il apparaît comme un ouvrage stratégique pour relier plus facilement la route transsaharienne au réseau routier de la CEDEAO. M. Janvier Litse a réaffirmé la disponibilité de son institution à continuer à accompagner le Niger dans son effort pour le développement et le bien être des populations.

Souley Moutari

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