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Niamey/Journée internationale de la femme : conférence-débat du RECOFET sur les ravages du cancer et les moyens de prévention
Publié le mardi 11 mars 2014   |  Le Sahel


Niamey/Journée
© Autre presse par DR
Niamey/Journée internationale de la femme : conférence-débat du RECOFET sur les ravages du cancer et les moyens de prévention


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A l'occasion de la Journée Internationale de la Femme, célébrée chaque 8 mars, le Réseau Confédéral des Femmes Travailleurs (RECOFET) a organisé, samedi dernier, dans la salle de conférence de l'Institut de Santé Publique (ISP), une conférence débat sur le thème, « l'ampleur des cancers gynécologiques et les moyens de prévention ». Il s'est agi pour ces femmes de mettre à profit cette journée pour inviter un spécialiste de la question afin qu'il puisse les éclairer sur cette maladie à laquelle les femmes sont les plus exposées. C'est ainsi que le Professeur agrégé Nayama Madi, gynécologue de haut rang a bien voulu répondre à la sollicitation des femmes militantes de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN).
Le cancer en général et le cancer gynécologique en particulier prend de plus en plus une ampleur grave et constitue de nos jours un véritable problème de santé publique dans le monde. Cette maladie alarmante n'a malheureusement pas épargné notre pays. C'est pourquoi, la présidente du Réseau Confédéral des Femmes Travailleurs (RECOFET), Mme Oumarou Zeinabou a indiqué dans son intervention que le constat est amer, car des milliers de femmes en souffrent. Et beaucoup d'entre elles en perdent dramatiquement la vie. C'est dire que cette situation préoccupante nécessite une attention soutenue de la part de tous les acteurs et actrices. ''C'est fortes de ce constat qui n'est guère reluisant que nous, femmes militantes de la CDTN saisissons l'opportunité de la célébration de la journée internationale de la femme pour organiser cette conférence débat dont l'éminent Professeur agrégé Nayama Madi est le communicateur principal de notre thème'', a précisé la présidente du RECOFET. A cet effet, elle a invité ses camarades à prêter une grande attention à l'exposé du Professeur Madi afin d'être mieux édifiées sur cette maladie et les moyens de lutte.

Pour sa part, le conférencier a, dès l'entame de ses propos, souligné la pertinence du thème choisi par le RECOFET : «L'ampleur des cancers gynécologiques et les moyens de prévention ». Selon des données de l'Organisation Mondiale de la Santé, sur les 13 millions de nouveaux cas de cancer dans le monde en 2008, il y a eu environ 7, 6 millions de décès. Si rien n'est fait d'ici 2030, le nombre de cas va augmenter certainement. De façon globale, dès qu'on parle de cancer, ce sont deux femmes sur trois qui seront exposées, tandis qu'au niveau des hommes, c'est un homme sur cinq qui en est exposé. L'exposé fait par le Professeur Madi a abordé trois aspects à savoir l'incidence et la mortalité ; l'histoire naturelle et les facteurs de risques avec des images souvent choquantes à l'appui pour montrer véritablement l'ampleur du fléau et enfin les souffrances liées à la maladie.
Au niveau du premier point, il a cité les différents types de cancers gynécologiques notamment le cancer de l'ovaire ; le cancer du sein et le cancer du col utérin. Cependant, il précise que ce sont les cancers du sein et du col utérin qui sont fréquents par rapport à l'incidence. Dans les pays développés, il y a un programme de dépistage, ce qui fait que la maladie tue moins de personnes que dans les pays pauvres. Le cancer du sein est la première cause de mortalité chez la femme dans le monde. S'agissant du cancer du col de l'utérus, le Professeur Madi Nayama a indiqué qu'une femme en meurt toutes les deux minutes. Et on prévoit un million de cas nouveaux du cancer du col chaque année d'ici 2050 si les acteurs ne réagissent pas. La plus grande fréquence de problème de cancer du col de l'utérus à 80% des cas concerne les pays à ressources limitées.
A titre illustratif, trois continents l'Afrique, l'Asie, et l'Océanie sont les plus touchés par l'incidence/mortalité du cancer du col dans le monde. Au Niger, le nombre de cas de cancer était de 186 cas en 1992. Ce nombre a connu une progression inquiétante pour atteindre 646 cas en 2009. Le cancer le plus fréquent dans notre pays est celui du sein avec 16%. Cependant, des progrès ont été réalisés avec la gratuité des soins. Ces efforts sont à l'actif des différents régimes et autorités qui se sont succédé à la tête du pays. Actuellement, le Niger est le seul pays qui évacue gratuitement ses patients en France ou au Maghreb pour le cancer gynécologue et mammaire chez les femmes. Et mieux, notre pays est seul dans la sous région à avoir un plan cancer au ministère de la Santé publique.
Par rapport à l'histoire naturelle, il s'agit de voir comment va se passer cette maladie. C'est ainsi que le gynécologue Nayama Madi décrit l'évolution de la maladie selon qu'elle soit un cancer du col de l'utérus ou de sein. Pour les facteurs de risques, 80% des femmes ayant un cancer de sein ne présentent pas de facteur de risques. Autrement dit, toute femme est en risque de faire un cancer de sein. Le plus grand facteur de risque est l'absence de frottis de dépistage, a conclu le Professeur Nayama Madi.


Hassane Daouda

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