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Saadi Kaddafi a-t-il été extradé contre de l’argent ?
Publié le mardi 11 mars 2014   |  Actuniger


M.
© Autre presse par DR
M. Bazoum Mohamed ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l`Intégration Africaine et des Nigériens à l`Extérieur


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« Niger-Libye : une livraison à 20 millions de dollars », c’est ce que rapporte l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans sa dernière édition. Selon le journal qui cite comme source, « un intermédiaire » dans l’affaire, les libyens ont usé de « la carotte et du bâton » afin d’obtenir la remise du fils de l’ex-guide. D’après la même source, les libyens ont fait planer la « menace de laisser prospérer les trafiquants de tout poil » à la frontière entre les deux pays tout en mettant sur la table une somme de « 20 millions de dollars cash ».

L’hebdomadaire rappelle, par la même occasion, qu’en septembre 2012 déjà, la Mauritanie aurait reçu un versement de 50 Million de dollars de la Lybie pour l’extradition d’Abdellah Senoussi, ancien chef des services secrets de Kaddafi.

« Le 5 Mars, le Chef des services de renseignements libyens, Salim El-Hassi, est arrivé à Niamey avec plusieurs agents de sécurité à bord d’un petit jet Falcon. Reçu en audience par le président Mahamadou Issoufou, il s’est engagé à renforcer la coopération sécuritaire entre Tripoli et Niamey. Puis il est reparti en Lybie avec Saadi Kaddafi menottes aux mains » poursuit l’hebdomadaire qui parait bien informé des faits. Plus loin et dans un autre article de la même édition, Saadi Kaddafi : aller simple pour Tripoli, Jeune Afrique croit savoir que « Mahamadou Issoufou n’aurait pas été insensible aux promesses de contreparties financières faites avec insistance par la partie libyenne ». Le ministre des Affaires étrangères Bazoum Mohamed cité dans l’article a quand à lui affirmé que la position du Niger était claire dès le début : « à partir du moment où des preuves nous seraient fournies, nous les extraderions ».

La révélation de Jeune Afrique tombe quelques jours après la mise en ligne par le site « mondafrique.com » d’un article dans lequel le journaliste Nicolas Beau écrit que la position du Niger qui avait jusque-là refusé de livrer les anciens dignitaires qui avaient trouvé refuge dans ce pays a apparemment évolué, « sous la pression notamment des Américains et grâce au versement d'une commission de deux milliards de dollars ». « De bonne source, on parle du versement aux nigériens de deux milliards de dollars par les autorités libyennes, dont 300 millions auraient été déjà versés. Au cœur de ces transactions, se trouve l'homme de confiance de la présidence nigérienne et ministre des Affaires Etrangères, Mohamed Bazoum, qui était très lié autrefois à Kadhafi » ajoute le site sans citer « la source ».

Au Niger, la polémique a vite fait d’enfler surtout après la parution dans un journal de la place, d’un article titré « 1000 milliards de FCFA pour l’extradition de Saadi Khaddafi ».

Comme on le voit, les différents médias y vont chacun de ses dires et révélations sans réellement apporter de preuves tangibles. La contradiction sur la somme versée pourrait provenir du fait que Jeune Afrique se réfère à la commission versée pour Saad Kaddafi alors que pour « mondafrique.com » c’est le montant de la transaction pour l’essentiel des réfugiés libyens au Niger, surtout les anciens proches de l’ex-guide.

Il y a quelques semaines, c’est Abdellah Mansour, un autre dignitaire du régime réfugié au Niger qui a été livré aux autorités libyennes. A l’époque, les autorités ont affirmé avoir eu les preuves « des activités subversives » qu’il aurait mené à partir du Niger pour notamment déstabiliser la Lybie.

Au delà du montant de la somme qui diverge selon « les sources », la grosse interrogation est de savoir si réellement de l’argent a été versé aux autorités nigériennes pour l’extradition du fils de Kaddafi et des autres réfugiés ayant trouvé asile au Niger.

Déjà que l’opinion publique nigérienne, dans une large majorité, n’a pas bien appréciée l’extradition de Saadi Khaddafi, cette affaire de versement d’argent si elle se confirme, ne participera qu’à amplifier les interrogations sur les véritables motivations de ce que beaucoup de nigériens considèrent comme « une trahison ».

La grande difficulté c’est justement d’apporter les preuves bien que les autorités libyennes n’ont jamais caché leur obsession d’obtenir l’extradition des anciens proches du régime de Khaddafi à travers, entres autres, des moyens financiers colossaux.

Comme dans des affaires pareilles, c’est toujours l’absence de preuves qui contribue à alimenter la polémique comme lors de la libération des otages d’AREVA où des médias ont fait cas de versement de rançon. Au moment où nous mettons cet article en ligne, le gouvernement nigérien n’a pas encore officiellement confirmé où infirmé cette information. Le Président de la République et son ministre des Affaires étrangères, effectuent, actuellement une visite d’Etat en Turquie, en compagnie d’une importante délégation.



Aboubacar Yacouba Barma


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