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La grogne des frustrés « à vélo »
Publié le jeudi 13 mars 2014   |  tamtam.info




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En politique, chaque acte posé a ses conséquences et il aurait fallu qu’on expliquât aux militants de 1ère heure les objectifs poursuivis à travers cette opération de recherche de nouveaux militants.
Il fallait juste leur dire qu’on n’a plus besoin d’eux mais de nouveaux militants pour grossir les rangs ; car, eux, ils sont considérés comme des militants- maison qui doivent contre vents et marées rester au service du parti. Il fallait leur expliquer que les déserteurs ont quitté leur formation politique au prix d’un marchandage, d’une promesse qu’il faille coûte que coûte tenir. Il fallait juste leur faire comprendre que leurs années de militantisme dans le parti rose ne sont absolument rien par rapport à la trahison d’un déserteur qui choisit de rejoindre le rang du parti. Bref, ils doivent comprendre qu’on a besoin de renouveau.
Il y a une expression connue chez nous qui désigne une personne sur le point de basculer dans un pôle nouveau : « à vélo ». Quand on vous dit que vous êtes « à vélo », c’est que vous glissez inéluctablement vers un précipice après avoir désespérément pédalé ou même pataugé. C’est au cours d’un débat sur un média télévisé de la place que ce sujet hautement sensible a été abordé. De quoi s’agit-il ?
Après la politique de débauchage des militants lancée par la mouvance au pouvoir, principalement par le PNDS Tarayya, plusieurs individus de l’opposition ont déserté leurs fiefs traditionnels pour répondre favorablement à la nouvelle donne. Ne parlons pas des militants de base que devaient ratisser ces débauchages d’individus présumés influents. En effet, la prudence à ce niveau est de taille du moment où le terme mobilisation a pris chez nous aujourd’hui une connotation autre que celle que nous lui avions tou- jours connue. Jeunes, vieux, enfants, personnes n’est aujourd’hui indifférent aux sommes faramineuses qui sont injectées dans l’entreprise de débauchage. La conséquence est qu’il est très difficile à Niamey pour une modeste structure d’organiser un rassemblement ne serait-ce que pour une simple déclaration.
On vous demandera ouvertement et carrément « combien ? » ; combien, c’est le prix d’une participation à un meeting, à une déclaration ou à toute activité dans laquelle il faut mobiliser des gens. Vous comprenez par-là que la question de conviction devient non seulement caduque mais ignorée des Nigériens qui ont désormais compris qu’il faut soutirer quelque chose à ces politiciens qui mangent seuls. C’est peut-être salutaire dans un environnement où le politique s’éloigne de plus en plus des préoccupations réelles du peuple. Il reste que ces groupes désormais organisés en Gangs se structurent mieux pour demander non pas deux ou trois mille par militant selon la pratique en cours, mais de grosses sommes car l’heure n’est plus celle des vaches maigres. C’est pour cela que certains leaders ont carrément demandé à leurs militants de « manger si on le leur propose ».
Pauvre Niger. L’arrivée des déserteurs esseulés au PNDS Tarayya est en train de produire une nouvelle vague de frustrés dans le milieu des militants de première heure qui, visiblement ne comprennent rien à la donne. En effet, ceux qui arrivent, les déserteurs, sont immédiatement promus et chouchoutés au détriment des certains militants du PNDS qui ont passé une vingtaine d’années à accompagner la sécheresse du parti. Ces frustrés sont nombreux et pour la plupart ils « à vélo », sur le point de faire volte-face et de rejoindre des bords beaucoup plus reconnaissants. Voilà l’une des premières conséquences de l’opération débauchage.
En politique, chaque acte posé a sa conséquence et il aurait fallu qu’on expliquât aux militants de 1ère heure les objectifs poursuivis à travers cette opération de recherche de nouveaux militants. Il fallait juste leur dire qu’on n’a plus besoin d’eux mais de nouveaux militants pour grossir les rangs ; car, eux, ils sont considérés comme des militantsmaison qui doivent contre vents et marées restés au service du parti. Il fallait leur expliquer que les déserteurs ont quitté leur formation politique au prix d’un marchandage, d’une promesse qu’il faille coûte que coûte tenir. Il fallait juste leur faire comprendre que leurs années de militantisme dans le parti rose ne sont absolument rien par rapport à la trahison d’un déserteur qui choisit de rejoindre le rang du parti.
Bref, ils doivent comprendre qu’on a besoin de renouveau. Voilà le sort qui frappe aujourd’hui une grande majorité des militants à la base du parti rose. Sauf que ces frustrés ne semblent pas comprendre le sort dans lequel ils ont été confinés. Des groupes de pressions auraient déjà été mis en place et certains d’eux seraient déjà montés chez qui de droit pour se faire entendre. D’autres groupes sont en train de peaufiner leurs arguments avant de se faire entendre.
On enregistrerait plusieurs groupes prêts à faire des déclarations tapageuses pour annoncer non seulement leur colère mais leur ralliement à l’opposition. Il se pourrait que très bien tôt, après la vague des déclarations de ralliement au PNDS Tarayya, d’autres sons de cloche pleuvent cette fois-ci au profit de l’opposition. Aucune surprise car ce serait la réponse du berger à la bergère et aussi la pratique dans ce pays où décidément tout est possible. Pauvre Niger.

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