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Montée du front social : le gouvernement sous pression
Publié le mardi 18 mars 2014   |  nigerdiaspora


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© AFP par ISSOUF SANOGO
Le Premier ministre, chef du gouvernement SE Brigi Rafini


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L’étau se resserre autour du gouvernement de Brigi Raffini qui fait face depuis quelques jours à la montée du front social. Plusieurs secteurs de la vie socioéconomique du pays sont en ébullition.
Les scolaires de Niamey, à travers leur structure, la section Collège et Lycée a entamé un grève de 48 heures pour exiger du gouvernement, l’amélioration de leurs conditions d’études, notamment la construction des classes en quantité et en qualité dans tous les établissements publics de la capitale, en remplacement des classes paillotes et la clôture de certains établissements pour mettre les élèves en sécurité. Au même moment, les enseignants, membres du CPRASE, un regroupement de plusieurs syndicats d’enseignants du Niger observent également un arrêt de travail de 48 heures pour exiger du gouvernement le respect des protocoles d’accord qu’ils ont eu à signer. De ces deux mouvements de grève, l’école nigérienne se retrouve à nouveau paralysée. Une situation lourde de conséquences pour ce secteur qui a déjà accusé un grand retard dans l’exécution de son programme d’enseignement. Cette année a pourtant été décrétée par le gouvernement l’année de l’éducation au Niger. Un pari qui risque de ne pas être atteint au vu de la fracture qui continue à s’agrandir entre le gouvernement et les principaux acteurs de l’école, à savoir les élèves et enseignants.

La situation va également de mal en pis au niveau du secteur de la santé où le Synphamed (Syndicat national des pharmaciens et chirurgiens dentistes) est monté au créneau le 5 mars dernier pour exiger, lui aussi, du gouvernement, la satisfaction de ses principales revendications contenues dans sa plate forme revendicative. Sur cette exigence, le syndicat prévient qu’il ne fera aucune concession au gouvernement. Déjà, il invite ses militants à rester prêts pour répondre à ses éventuels mots d’ordre.
En plus de ces secteurs sociaux, la situation n’est pas aussi reluisante dans le domaine économique du pays avec d’abord, le refus du groupe Areva de se faire appliquer la loi minière 2006 qui procure plus d’avantages à l’Etat du Niger en termes de ressources financières issues de l’exploitation minière au Niger. Sur cette question, les négociations entre le géant français du nucléaire et le gouvernement piétinent toujours, faisant perdre d’importantes ressources à l’Etat, et freinant du coup la mise en œuvre de certains de ses chantiers. A cela vient s’ajouter la grogne des travailleurs de la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ) qui ont arrêté la production du pétrole nigérien pour protester contre le licencieusement abusif de leur leader syndical par la direction générale de ladite société. Un autre coup dure pour l’économie nationale quand on sait que depuis quelque temps, et selon les autorités, l’exploitation du pétrole nigérien apporte plus de ressources à l’Etat que l’uranium exploité par Areva.

A cet embrasement du front social où plusieurs autres syndicats, tant du domaine des transports, du développement rural et bien d’autres sont en ébullition, ajouté à la situation sécuritaire précaire, la menace d’une crise alimentaire qui plane sur les populations et enfin la situation chaotique au plan politique, quelles solutions pour le gouvernement de Brigi Raffini de faire ramener la sérénité dans tout le pays.

Pourra-t-il éteindre ce feu qui s’allume progressivement et qui risque de l’empêcher, en l’absence des solutions urgentes, de poursuivre l’œuvre de construction nationale ? Toute l’interrogation est là. Vivement au Niger.

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