Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Le Président de l’Assemblée Nationale prononce un message de solidarité au 10ème anniversaire du Parlement Panafricain, à Johannesburg, en Afrique du Sud : «Le peuple nigérien (...) a hâte de voir se concrétiser le rêve depuis longtemps caressé de to
Publié le vendredi 21 mars 2014   |  Le Sahel


Le
© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Président de l'Assemblée Nationale, SE. Hama Amadou, a pris part mardi 18 mars dernier au 10ème anniversaire du Parlement Panafricain tenu à Johannesburg en Afrique du Sud. Il était accompagné dans ce déplacement par une forte délégation composée de députés et de membres de l'administration de l'Assemblée Nationale. Au cours de l'ouverture des travaux, mardi dernier, SE Hama Amadou, en sa qualité d'invité d'honneur, a livré un message de solidarité.

Dans son allocution qu'il a prononcée, le Président de l'Assemblée Nationale, SEM. Hama Amadou, a tout d'abord exprimé ses remerciements pour l'honneur qui lui a été fait d'assister à la célébration de 10ème anniversaire du Parlement Panafricain en tant qu'invité d'honneur.
Il a indiqué en substance que c'est dans l'unité que le Continent connaitra le grand destin que le Peuple lui souhaite, et qu'en revanche, c'est dans la perpétuation de ses divisions actuelles qu'il consolidera les chaînes des malheurs et des frustrations multiples qui la caractérisent aujourd'hui. Aussi, a estimé le Président de l'Assemblée nationale, ''pour changer son destin, l'Afrique a besoin d'institutions panafricaines qui l'y aident. Ainsi, le Parlement Panafricain, créé à Addis-Abéba, en Ethiopie, il y a exactement 10 ans, peut en constituer l'un des fers de lance. Mais à condition que l'on accepte de lui conférer la dimension qui lui en donnera les pouvoirs''. En effet, a-t-il a ajouté, ''ses missions actuelles le confinent, depuis sa création, dans un rôle purement protocolaire, un rôle consultatif qui le réduit à faire des recommandations et à donner des avis sur les questions qui lui sont soumises par l'Union Africaine.

Donc, a-t-il ajouté, le Parlement Panafricain est une institution à laquelle n'est pas dévolue la vraie mission attendue d'elle, par les populations, mandataires des députés qui y siègent. Mais pourtant, a-t-il poursuivi, le Parlement Panafricain, représentation des peuples africains, quoi qu'on en pense, même sans réel statut de parlement élu, doit pouvoir, au sein de l'Union Africaine, jouer au moins un rôle d'accélérateur du processus d'intégration du Continent. ''C'est sans doute conscient de cette nécessité qu'il se bat, avec, il faut le reconnaitre, un remarquable et honorable courage, pour faire entendre la voix de nos peuples qui, tous, souhaitent une Afrique nouvelle d'unité et de mutation positives'', a-t-il dit. Il les a ainsi félicités et encouragés à poursuivre les efforts dans le sens de la création d'un parlement africain doté de réels pouvoirs, et surtout, à ne pas baisser les bras.

Pour ce faire, a indiqué SE Hama Amadou, les députés ont besoin d'un véritable soutien de la part des parlements nationaux, ''afin que les choses changent, et changent profondément, dans le fond comme dans la forme, pour qu'au parlement consultatif continental actuel, succède une véritable assemblée législative, c'est-à-dire un parlement doté de tous les pouvoirs, auquel est reconnu en particulier celui d'adopter des textes de loi applicables dans tous les pays membres de l'Union Africaine''. Il a relevé que l'un des avantages d'une telle option est d'ailleurs de mettre un terme au fouillis dû à la multitude des lois et règlements, la plupart du temps inopérants, parce que par trop technocratiques, et qui, au lieu de favoriser le processus d'intégration, l'entravent plutôt. ''Nous sommes, bien sûr, conscients de l'inclination de très nombreux Etats membres de l'Union Africaine à défendre encore un souverainisme plutôt rigide qui ne rime pas du tout avec la tendance panafricaniste sincère des députés autant, du reste, que des espoirs de nos peuples en ce domaine. Conséquemment, nos peuples, plus ou moins désabusés et plutôt déçus, attendent. Or notre continent ne peut affronter les défis nouveaux sans des structures politiques fortes, au niveau continental, capables de favoriser une véritable intégration des peuples; de construire l'intégration à la base sans laquelle tous les édifices technocratiques, toutes les belles réflexions coûteuses menées dans le confort des cabinets ou issues des conciliabules des sommets et foras, resteront lettre morte, inutiles et stériles'', a-t-il souligné.

''Nous savons tous qu'un député est par définition le représentant du peuple, choisi à la suite d'élections démocratiques, libres et transparentes. Aussi, pour qu'au niveau du parlement panafricain, le député soit véritablement représentatif, donc légitime, il faut qu'il soit élu au suffrage universel direct, et dans le cadre d'un scrutin continental.

Je sais que pour l'heure, c'est là un rêve éveillé. Mais n'est-ce pas en rêvant à l'impossible, que l'Homme a fini par fouler le sol lunaire ? Elu par les peuples africains, et non désignés par des groupes parlementaires nationaux, le député du Parlement Panafricain serait alors investi d'une plus grande légitimité africaine pour parler au nom du Continent, comme pour prendre des lois opposables et imposables à tous. Son rôle politique, ainsi consolidé, le Parlement Panafricain deviendrait alors une véritable institution représentative du Continent, et en conséquence fondée à orienter les choix de l'Union, et à contribuer efficacement à la construction de cette intégration africaine, objectif incontournable assigné dès le départ à notre Union par les pères fondateurs de l'OUA, et ce dès les premières années de l'indépendance de nos pays.

C'est pour toutes ces raisons que je soutiens fermement, et de façon engagée, les efforts déployés par le bureau du Parlement Panafricain afin que, dans les délais les plus raisonnables, l'UPA, aujourd'hui réduite à une simple fonction consultative, devienne de façon effective un parlement doté de pouvoirs réels pour légiférer et pour contrôler les actions de l'exécutif continental.

Aussi, c'est dans cette perspective que j'invite nos parlements nationaux, dans leur ensemble, à essayer de convaincre nos exécutifs pour que cette transformation se réalise rapidement, et que l'Assemblée continentale soit une véritable institution utile au développement de notre Continent et à l'épanouissement de nos populations'', a dit le Président de l'Assemblée Nationale, SE Hama
Amadou.

Seini Seydou Zakaria

 Commentaires