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Message du ministre de la Santé publique à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose : "atteindre trois millions de tuberculeux non diagnostiqués, les traiter et les guérir tous", thème retenu
Publié le lundi 24 mars 2014   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
le ministre en charge de la Santé,M. Mano Aghali


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Le Niger se joint à la communauté internationale pour célébrer demain 24 mars, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Le thème retenu pour cette année est : «Atteindre trois millions de tuberculeux non diagnostiqués, les traiter et les guérir tous».

A la veille de la célébration de cette journée, le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali a livré un message dans le but de sensibiliser la population sur la tuberculose d’une part et d’ autre part, de l’informer des efforts entrepris par les pouvoirs publics et les partenaires afin de réduire la morbidité et la mortalité liées à cette maladie.

Dans ce message, le ministre en charge de la Santé a fait ressortir que la situation épidémiologique mondiale est caractérisée par 8,7 millions de nouveaux cas de tuberculose en 2011 dont 1,4 million de décès. En outre poursuit-il, plus de 95% des décès dus à la tuberculose surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Le ministre Mano Aghali, indique que le développement des résistances multiples dû entre autres à une insuffisance de suivi du traitement pose un problème croissant qui préoccupe de nombreux pays. «Au Niger, la tuberculose constitue un problème de santé publique prioritaire. Sa prise en charge fait partie intégrante du paquet minimum d’activités des services de santé», a-t-il dit.

Malgré tout, il relève que le nombre de cas augmente chaque année et que le taux de dépistage est passé de 42% en 2004 à 62% en 2012 ; en 2011 l’ensemble des cas enregistrés s’élève à 10.714 dont 6.604 nouveaux cas à frottis positifs.

En outre, rien qu’en 2012, les services de santé ont dénombré 11.207 cas toutes formes confondues dont 6.848 nouveaux cas à frottis positifs tant qu’en 2013, le total des cas dépistés est de 11.464 dont 7.178 nouveaux cas à frottis positif. En ce qui concerne les résultats des traitements, le taux de succès thérapeutique est passé, selon Mano Aghali, de 60% en 2004 à 80% en 2011 ; le taux de décès dû à la tuberculose est de 4,5% en 2011, le taux de perdus de vue a été réduit de 26% en 2004 à 8% en 2011.

Aussi, le nombre de Centres de Dépistage et de Traitement (CDT) est passé de 60 en 2004 à 186 en 2013.

D’un autre côté, le ministre de la Santé publique souligne qu’avec l’émergence du VIH/SIDA, le nombre des cas de tuberculose augmente de manière significative. C’est pourquoi, le dépistage systématique de ces deux maladies est réalisé.

Ainsi, 334 cas de tuberculose ont été dépistés VIH positifs en 2011 contre 431 en 2012. Le ministre de la Santé publique rappelle que la tuberculose fait perdre en moyenne trois à quatre mois de travail à un adulte, soit une perte de 20 à 30% du revenu annuel du ménage et, en cas de décès, 15 années de revenu. ’’Il est établi qu’un cas de tuberculose pulmonaire frottis positif non dépisté contamine 10 à 15 personnes en une année.

Par ailleurs, la non observance au traitement peut entraîner une résistance qui pourra annihiler les efforts de lutte contre la tuberculose’’, a-t-il prévenu.

Au Niger, se réjouit-t-il, des efforts ont été enregistrés dans le cadre de la lutte contre la tuberculose grâce à l’engagement des plus hautes autorités de la 7ème République avec à leur tête SE. Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat qui, ont fait de la lutte contre la maladie une de leurs priorités.

Le ministre Mano Aghali cite entre autres la construction et l’équipement d’un Laboratoire National de Référence (LNR) qui permet de dépister les cas de tuberculose résistante ; la construction d’un service pour le traitement de ces cas résistants ; l’achat de médicaments, de réactifs et consommables de laboratoire sur fonds propres de l’Etat ; la signature entre le Niger et le fonds Mondial d’une subvention d’un montant de plus de 10 millions d’euros.

Mamane Abdoulaye

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