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Au sud du Niger : la difficile renaissance des « fistuleuses »
Publié le jeudi 27 mars 2014   |  L'Humanité


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© Autre presse par DR
Au sud du Niger : la difficile renaissance des « fistuleuses »


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Elles rebutent leur époux, leur famille, la société... Ces femmes atteintes de fistules obstétricales, causées par les grossesses précoces, tentent de se reconstruire un avenir dans un centre qui leur sert de refuge. Quel âge peuvent avoir ces personnes au visage juvénile ? Aucune ne connaît sa date de naissance. Sans papiers dans leur propre pays. Mais une identité leur colle à la peau : on les appelle « les fistuleuses », comme on dirait « les pestiférées ». Elles font peur, elles rebutent, elles dégoûtent leur propre famille, leur village, la société. Elles se sont réfugiées dans le centre d’accueil des femmes atteintes de fistules obstétricales, à Zinder, une région au sud du Niger. Elles attendent d’être soignées de cette affection handicapante, qui ne leur permet plus de maîtriser leurs urines et parfois leurs selles.

La chaleur envahit, ce matin-là, l’établissement aux allures de caserne. Le soleil s’abat sur Halima et la quarantaine d’âmes errantes. Elles tuent le temps, claquemurées dans ce lieu qui leur a ouvert les bras. La tête enveloppée d’un voile blanc aux touches orange, Halima raconte son histoire. Triste, semblable à celle de ses camarades. Ses parents la marient à peine pubère à un homme qu’elle voit pour la première fois le jour de ses noces. L’enfant-épouse se retrouve enceinte un an après. « Deux jours durant, j’ai eu des contractions à la maison. » La matrone tente de l’aider. En vain. Il a fallu l’emmener, en charrette, de son village jusqu’à l’hôpital. « Là, j’ai pu expulser un enfant mort-né. » Quelques jours après l’accouchement, elle se découvre incontinente, constamment mouillée et dégage une odeur de matières fécales. Plus question pour elle de rejoindre le foyer conjugal. Ni son village. « J’ai trop honte. Ce n’est pas une maladie que je peux partager avec mon mari », juge-t-elle.
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