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Politique: l’opposition politique existe-t-elle vraiment ?
Publié le mardi 1 avril 2014   |  tam tam info


Cérémonie
© AFP par Boureima hama
Cérémonie de signature du pacte politique de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR)
Samedi 05 octobre 2013


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L’opposition politique réunie au sein de l’ARDR, fille de l’ARN ; Alliance pour la Réconciliation Nationale a disparu des radars de la lutte
pour la défense des intérêts du peuple. De sa naissance à aujourd’hui, l’ARDR n’a effectué que quelques maigres sorties inutiles suivies des
petites déclarations lorsque ses propres intérêts sont menacés par le pouvoir en place.
Qu’est-ce qui explique cet état de fait ? Plusieurs hypothèses peuvent en valoir preuves. La plus probante est tout simplement une probable complicité entre les ténors de la défunte ARDR et certains hauts placés du régime en place. Sinon, comment comprendre qu’il s’est passé plusieurs événements et actes parfois flagrants et que cette opposition ne se soit pas prononcée sur ces sujets. Deuxio, c’est peut être que l’ARDR souffre des grosses divergences en son sein ce qui empêche des actions fermes sur le contrôle de la gestion des affaires publiques maintenant dans les mains de la mouvance « guriste » il sera bientôt trois longues années et surtout sans grands succès. Et même l’addiction du parti Moden Fa Lumana n’a pas changé les comportements et les mentalités.
Dommage ! Autre aspect qu’on peut évoquer, c’est peut être la fragilisation des grands partis politiques de l’opposition qui ont connu de grosses divisions et divergences de toute nature soit par la manoeuvre politicienne des partis au pouvoir soit par absence de saine gestion au sein de ces partis politiques qui de loin ressemblent à des monarchies anti- ques où le pouvoir est étenu et concentré dans les mains d’une seule personne, comme aussi à l’image de bien d’autres partis même au pouvoir. Il peut être aussi admis comme justification de cette situation de silence permanent de l’opposition politique , le manque de carrure de ses leaders, la taille de leurs épaules pour véritablement jouer leur rôle, celui d’affronter et de défendre l’intérêt général face à une mouvance composée de « loups politiques »
qui sont semblablement imbattables, inattaquables et inattaqués en terme de la conquête et de la pérennisation des acquis politiques et le pouvoir . À l’épreuve des faits, tout porte à croire qu’ils sont supérieurs en tout aux maigrichons de l’opposition politique. Où aussi, l’insuffisance du charisme qui caractérise la personnalité des principaux leaders des partis de l’opposition à en croire aux multiples difficultés auxquelles sont confrontées les structures de ces partis, c’est-à-dire les leaders (managers dotés d’un pouvoir naturel de conduire les hommes), de ces partis qui peinent énergiquement à rassembler et mobiliser les militants et sympathisants autour de leurs causes qui de plus en plus se dénudent de sens dans un contexte de cacophonie existentielle à laquelle font face ces derniers.
On est tout de même tenté de nourrir la piste d’un engagement tenu, celui de la promesse faite au Président Issoufou par le leader des partis de l’opposition au lendemain de son investiture il y aura de cela bientôt trois ans, que les partis de l’opposition feront une « opposition responsable », et qu’une opposition responsable était et est synonyme d’une opposition inactive, effacée de la scène politique, absente du contrôle de la gestion de la chose publique, oubliée des grands débats publics productifs, dépassée par la taille et la nature des faits et évènements, et enfin poussée et réduite au silence permanent voire à un comas artificiel.
Si c’est cela une opposition responsable, alors, celle, irresponsable, tant qu’elle peut valablement jouer son rôle du contrôle de l’action de l’Etat serait plus préférable par les citoyens et contribuables qui ont fait de vous ce que vous êtes actuellement ; malingre ingratitude. Le contre bilan de l’an 3 de l’opposition si vraiment elle vit encore, nous édifiera sur son existence ou son malheureux et lamentable décès. Ceci n’est juste qu’un constat, un appel à la cogitation, un réveil, juste pour présenter les perceptions citoyennes faites de l’opposition politique agissant sous l’alliance ARDR dans les cercles d’amis, de familles et de la communauté.
Et en toute honnêteté, tout n’est pas faux. Cependant, il faut saluer au passage l’acte fort symbolique et riche de sens posé par les députés à l’Assemblée Nationale, celui de boycotter l’interpellation des ministres exclus de leurs partis politiques dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale. C’est très significatif, il faut le préciser au passage, mais des actions fermes et concrètes de l’opposition politique toute entière produiront plus d’effets. Chapeau tout de même aux députés de l’opposition pour la marque du courage et de sincérité envers leurs électorats.

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