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Célébration hier 13 mai, de la Journée nationale de la femme : Engagement du gouvernement à combattre les violences faites aux femmes et aux filles
Publié le mardi 14 mai 2013   |  Le Sahel


Brigi
© Autre presse par DR
Brigi Rafini, Premier ministre du Niger


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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Brigi Rafini, a présidé hier matin au Palais des congrès de Niamey, la cérémonie de lancement de la Journée nationale de la femme, placée cette année sous le thème « Non aux violences faites aux femmes et aux filles». C’était en présence des Premières Dames, Hadjia Aissata Issoufou et Dr Malika Issoufou, des épouses du Président de l’Assemblée nationales et de celle du Premier ministre, des présidents des institutions de la République, du ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi, des députés nationaux, des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique accrédités au Niger, des leaders religieux, des chefs traditionnels, ainsi que des organisations de la société civile et des invités. Dans le discours qu’il a livré à cette occasion, le Premier ministre, Chef du gouvernement SE Brigi Rafini, a indiqué que les violences faites aux femmes constituent une préoccupation internationale au regard de leur ampleur dans le monde (Lire ci-dessous l’intégralité du discours prononcé par le Premier ministre).
Répondant aux doléances et aux engagements pris par les femmes lors du forum sur la femme, famille et système des valeurs sociales au Niger, le Chef du gouvernement a soutenu que les doléances présentées par les femmes syndica-listes sont légitimes.
S’agissant des engagements pris par les femmes, il a affirmé que ces engagements sont responsables. Selon lui le point qui lui tient plus à cœur, est l’engagement numéro 5 portant sur l’hygiène et l’assainissement. Il a témoigné que la question relative à l’hygiène et à l’assainissement est une véritable préoccupation dans notre pays. Le gouvernement, a-t-il dit, est prêt à accompagner cette initiative dans les plus brefs délais. Parlant de l’adoption d’une loi déclarant la journée nationale de la femme fériée, il a expliqué que le gouvernement n’a pas cette prérogative. Il émane du pouvoir législatif. Le gouvernement transmet le projet de loi à l’Assemblée Nationale pour adoption. Ainsi, l’Assemblée Nationale peut prendre l’initiative.
En prenant la parole au cours de la cérémonie Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi a d’abord rendu un vibrant hommage à SE. Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat, et au gouvernement pour tous les efforts qu’ils déploient pour l’amélioration des conditions de vie des femmes. En effet, elle a précisé que le choix de ce thème n’est pas fortuit car la violence à l’égard des femmes est un fléau mondial qui trouble l’épanouissement d’une frange importante de la communauté humaine notamment les femmes et les enfants. La violence à l’égard des femmes constitue fondamentaux une atteinte à leurs droits et un obstacle à l’exercice de leurs droits et de leurs libertés fondamentaux, comme le droit à la vie et à la sécurité de la personne humaine, le droit pour toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, le droit à l’éducation, au travail et au logement, ainsi que le droit de participer à la vie publique a-t-elle ajouté. Ainsi, elle devait aussi noter que la violence accroît les risques pour les femmes de souffrir de problèmes de santé de la reproduction. Cette violence, selon elle, influe sur la santé et le bien-être des femmes, entraîne un coût humain et économique élevé, entrave le développement. Et ces violences ont cette caractéristique d’être vécues en silence. En outre, la ministre a souligné que le Niger a ratifié plusieurs conventions internationales consacrées à la défense, la sauve-garde, la protection des droits des femmes, mais les textes restent tributaires de manque d’application. Dr Maikibi Kadidiatou devait indiquer que la forme la plus commune de violence que subissent les femmes partout dans le monde, est la violence infligée par un compagnon. En effet la violence conjugale est la forme la plus courante de violence au niveau mondiale. «Au moment où la Communauté Internationale s’apprête à fêter le 15 mai prochain «la Journée Internationale de la Famille» comment ne pas dénoncer ces violences familiales, alors que la famille constitue la cellule de base de la société. Elle est l’unité de socialisation par excellence des enfants, de la préparation de la jeunesse à la vie adulte, de l’intégration sociale des personnes âgées, de la protection des membres les plus vulnérables et de la participation à la croissance économique du pays a-t-elle témoigné. « J’en appelle aux hommes de nous accompagner dans cette œuvre, et plus particulièrement dans cette quête de la paix; la paix dans les cœurs, dans les familles et dans les communautés toutes entières ; en instaurant un dialogue permanent au sein des foyers et en bannissant les violences sous toutes ses formes ; afin de faire de la famille un havre de paix et un refuge sûr pour chacun de ses membres » a demandé la ministre. Ainsi, elle a rappelé qu’il est désormais bien établi que la violence à l’égard des femmes est une forme de discrimination à leur égard et une atteinte à leurs droits fondamentaux. Aussi, des mesures doivent être prises pour les prémunir de ces violences, enquêter sur chaque cas, poursuivre les auteurs et les faire répondre de leurs actes. « II est indispensable qu’une forte mobilisation soit engagée par tous les acteurs, (l’Etat, le Parlement, les réseaux des ONG et Associations, les leaders d’opinion, les collectifs des syndicats, les chefs traditionnels, les leaders religieux et les groupements féminins etc.) pour davantage sensibiliser toute la population pour un changement de comportement. Cela permettrait d’éradiquer ce phénomène qui constitue une entrave à l’épanouissement de la femme et qui limite sa pleine participation à la gestion publique », a conclu la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la protection de l’Enfant Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi.
Quant à la représentante de la ministre en charge de la femme du Mali, elle s’est réjouie de célébrer cette journée aux côtés des femmes nigériennes, car le Niger a soutenu le Mali à une période critique de son histoire, où ils ont besoin de leurs bons amis. Elle a aussi exprimé la reconnaissance du peuple malien de tout ce que le Niger est entrain de faire au profit des maliens installés au Niger et ceux qui sont dans les régions avant occupées par les assaillants. Pour sa part, le secrétaire général du gouvernorat de Niamey M. Abba Doussou, a tenu à remercier les autorités de la 7ème République pour le choix porté à sa région, afin d’abriter la cérémonie officielle de la 22ème édition de la Journée nationale de la femme.
Au terme de la cérémonie, les femmes ont présenté leurs engagements issus du forum femme, famille et systèmes des valeurs sociales. Les femmes syndicalistes ont quant à elles demandé dans leurs doléances que la journée du 13 mai soit décrétée fériée. Rappelons que des animations culturelles ont émerveillé le public qui s’est mobilisé pour commémorer la journée de la femme nigérienne.

«Le Président de la République, a instruit le gouvernement pour une plus grande promotion des droits de la femme et pour une participation beaucoup plus active de la femme aux prises de décisions », déclare SEM. Brigi Rafini, Premier ministre, Chef du gouvernement
« Mes chères sœurs ;
Chers Invités ;
Je voudrais tout d’abord vous transmettre les salutations et les encouragements du Président de la République, Chef de l’Etat, en ce jour mémorable de la journée de la femme nigérienne.
Mes chères sœurs ;
Lorsque le 13 Mai 1993, certaines d’entre vous ont à travers une marche pacifique forcé les portes de l’organisation de la Conférence Nationale Souveraine, beaucoup avaient vu juste une action ponctuelle de certaines intellectuelles qui allait s’estomper sitôt arrêté le vent de la contestation qui soufflait dans notre région à l’époque. Mais, force est de constater que tel n’est pas le cas. Aujourd’hui, vingt (20) ans après, les acquis sont considérables : la consécration d’une journée spécifiquement dédiée à la femme nigérienne et commémorative de la marche historique du 13 Mai ; l’adoption d’une loi dite « loi sur le quota », qui aura permis de passer d’une (01) seule député à l’Assemblée Nationale en 1999 à quinze (15) députés aujourd’hui, et de 08% de femmes ministres en 1995 à 25% dans le gouvernement actuel. Mieux, pour la première fois dans l’histoire démocratique de notre pays, une Femme chef de parti a été candidate aux élections présidentielles.

Mes chères sœurs,
Chers invités
Le thème choisi cette année pour la commémoration de votre journée, à savoir, « Non aux violences faites aux femmes et aux filles » est plus que jamais d’actualité. En effet, les violences faites aux femmes constituent une préoccupation internationale au regard de leur ampleur dans le monde. Dans notre pays, en dépit des efforts considérables faits par les différents gouvernements, l’enquête menée en 2010 sur la violence basée sur le genre montre que 43,20% des femmes ont été violentées physiquement, et 28,30% abusées sexuellement.

Mesdames et Messieurs,
Chers invités,
Ces pratiques de violences, même si elles sont encore tolérées socialement du fait de la survivance de certains us et coutumes anachroniques, restent et demeurent des comportements inacceptables en ce sens qu’elles constituent une violation flagrante des droits Humains, en raison des effets néfastes qu’elles ont sur leurs victimes, mais aussi sur la société.
Mesdames et Messieurs,
Le gouvernement du Niger, conscient de l’ampleur de ce phénomène dans notre pays, s’est engagé résolument à promouvoir les droits humains et à lutter contre les violences faites aux femmes à travers les actions prescrites dans le Programme de Renaissance, la Déclaration de Politique Générale du gouvernement et, tout récemment, dans le Plan de Développement Economique et Social 2012-2015. C’est ainsi que le Ministère en charge de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a mené plusieurs actions visant à promouvoir les droits des femmes en général et à lutter contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles en particulier, à travers la mise en œuvre de ses activités et de l’élaboration de son plan triennal 2013- 2015 qui met l’accent particulier sur la stratégie de lutte contre les Violences Basées sur le Genre. C’est le lieu pour moi de remercier très sincèrement les partenaires au développement pour l’aide qu’ils apportent au gouvernement dans sa quête du bien-être de nos populations en général et des femmes en particulier.
Mesdames et Messieurs,
Même si les mesures prises et les actions entreprises ont permis d’enregistrer d’importants progrès, il reste encore beaucoup à faire pour mettre la femme nigérienne à l’abri des violences exercées à son encontre. C’est pourquoi, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou a instruit le gouvernement pour une plus grande promotion des droits de la femme et pour une participation beaucoup plus active de la femme aux prises de décisions.
Mesdames et Messieurs,
La violence faite aux femmes étant une préoccupation majeure de tous, je vous invite à méditer cette phrase du discours du Secrétaire Général des Nations Unies à l’occasion de la journée internationale de la femme le 08 Mars dernier, je cite : « Prenez un moment pour regarder les femmes qui vous entourent. Pensez à celles auxquelles vous tenez, dans votre famille ou parmi vos amies. Sachez bien que nombre d’entre elles ont probablement subi des violences à un moment ou à un autre de leur vie. ». Autre sujet de méditation est cette citation selon laquelle : « celui qui frappe sa femme est bel et bien un incapable ». Enfin, une autre citation remarquable qui dit : « la femme fut créée à partir d’une côte de l’homme pour être son égal, sous son bras pour être protégée et près de son cœur pour être aimée » .
Sur ce, en vous réitérant tout le soutien et les félicitations du Président de la République et du gouvernement, je déclare lancées les activités commémoratives de la journée de la femme nigérienne et vous encourage à persévérer dans votre quête pour un mieux-être des femmes et ce, pour le plus grand bien du peuple nigérien dans son ensemble.

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