Le même 5 avril 2014, Ladan Tchana et ses pairs ont rendu public une déclaration au palais du 29 juillet pour réagir par rapport à leur exclusion du parti politique qu’ils pensent avoir fondé ensemble avec Hama Amadou. Çà sonne comme la réponse du berger à la bergère. Les militants du parti Lumana ayant trouvé refuge et abri dans la mouvance au pouvoir à la suite de la formation du gouvernement d’union nationale ont officiellement été exclus de leur formation politique lors d’une réunion du Bureau politique national en date du 4 avril 2014 au siège du parti.
Cette exclusion est née de la désobéissance de ces militants face aux directives du parti de ne pas participer à la gestion du pouvoir aux cotés de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) ; interdiction qui était d’abord faite aux ministres nommés au titre du parti LUMANA, puis de décision du retrait définitif de ladite mouvance en 2013.
Ces militants en défection de leur formation politique, en vue de continuer la gestion du pouvoir ont délibérément accepté de resté à leurs postes politiques qu’ils avaient obtenu parce qu’ils étaient militants du parti Lumana.
Alors la réunion du Bureau Politique du Moden FA LUMANA s’est réuni pour prononcer la sanction contre ces militants dissidents en les excluant du parti définitivement.
Les militants exclus de Lumana sont au nombre de 14 dont Omar Hamidou Tchiana/ministre d’Etat (unanimité des membres présents), Habi Mahamadou Salissou (ministre), Mano Agali (ministre), Madame Barré Haoua Abdou (ministre), Asmane Abdou (ministre), Amadou Babalé (DG.A SORAZ), Moahamed Mbarak (député), Maïrou Ligari (président du conseil de Diffa), et au niveau de la Coordination régionale de Niamey on peut lister Mme Tahirou Aissata Gamatié, Habiboulaye Hamado, Madame Adam Habsou, Kadidia Maïkido, Moussa Djibo Alphaga dit Diallo, Hassane Saïdou Sanda (président du conseil de ville de Niamey).
Concomitamment au déroulement du congrès extraordinaire du 5 avril tenu par le parti Moden FA Lumana, hier donc, les poux de Lumana, allusion faite aux militants exclus de Lumana, ont tenu une rencontre au cours de laquelle ils ont décrié le vice de procédure qui caractérise, selon eux, leur exclusion du parti tout en fustigeant également certains agissements de certaines pointures de cette formation politique.
La substance de cette déclaration lue par Mme Yahaya Baré, Ministre du Tourisme reconduite grâce à sa rébellion contre son parti, est essentiellement focalisée sur les raisons qui ont poussé ces 14 militants à quitter leur parti politique pour adhérer aux idéaux du parti et de la mouvance au pouvoir dont entre autre la clairvoyance des leaders de la MRN et surtout la pertinence du programme de la Renaissance intelligemment conduit par le Président Issoufou et ses proches collaborateurs, conviction qui a motivé leur escalade vers un pole de bonne gouvernance pour le Niger disent-ils.
Mais tout de même et en marge de la lecture du contenu de cette déclaration, Ladan Tchana dans ses propos prononcé en langue vernaculaire(Djerma) a explicitement affirmé que : « le problème du Niger et de sa gouvernance sociopolitique et économique, le principal obstacle à lever a été et demeure sans conteste Hama Amadou », en ajoutant d’autres propos que je me défendrais de relater à travers ce rapportage qui se veut surtout analytique. Quelle attaque ! C’est certain qu’il y aura un rebondissement par rapport à cette question dans les prochains évènements.
Autre intervention en langue locale (Haussa), c’est celle de l’ex-SG du parti Lumana en l’occurrence Salah Habi, qui dans un langage simplement provocateur à rappeler un adage célèbre « KARCHEN ALEWA KASSA » c’est-à-dire que « TOUTE CHOSE A UNE FIN » pour insinuer que la chute est inexorablement arrivée pour beaucoup de leaders.
Décidément les feuilletons politico-judiciaires se multiplient au gré des circonstances et ce n’est pas semblablement pas terminer car d’autres épisodes sont en préparation.
La manœuvre politico-divisionniste orchestrée par le Guri-système suit son bon cours du moment que les plus gros partis politiques souffrent d’interminables crises et divergences internes comme le CDS, le MNSD et enfin le LUMANA.
La fragilisation et la déstabilisation de ces principales formations politiques aideraient certainement les Guristes dans leur propagande électoraliste pour décrocher le ticket gagnant en 2016 tandis que les partis divisés mettront tout leur temps et toutes leurs énergies à vouloir désespérément recoudre les failles grosses et réparer les dégâts causés à leur unité et leur valeur. Mais les partis membres de l’opposition politique semblent sereins et clament qu’ils ne baisseront jamais les bras face à cette escroquerie politique attentatoire aux libertés même les plus fondamentales comme la liberté d’expression, d’opinion, de conscience, principes garantis par la constitution du 25 novembre 2010 en vigueur au Niger.
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