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Table ronde des Bailleurs de fonds de la CBLT, à Bologne et à Rimini, (en Italie)/Plaidoyer pour la préservation du Lac Tchad
Publié le lundi 7 avril 2014   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Une vue des participants à la Table ronde


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«Sauver le Lac Tchad ! », c’est à cette noble entreprise que s’est investi corps et âme, le Président de la République, SE M. Issoufou Mahamadou, Président en exercice de la CBLT lors de la table ronde des bailleurs de fonds de la CBLT, samedi et dimanche derniers en Italie. C’est en effet à Bologne puis à Rimini, localité située sur le littoral italien que s’est tenue cette grande rencontre qui a réuni, outre le Président de la République Issoufou Mahamadou, son homologue Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie et Président en exercice de l’Union Africaine ; Mme Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’UA ; M. Olusegun Obasanjo ancien Président du Nigeria ; Romano Prodi, ancien Président du Conseil italien; l’honorable Hama Arba Diallo Député, maire de Dori, ancien ministre burkinabé des Affaires Etrangères, ancien Secrétaire Exécutif de la Convention cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques, M. Donald Kaberuka, Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement, chef de file des partenaires ainsi qu’une centaine d’autres personnalités notamment des représentants des pays et organismes internationaux, bailleurs de fonds, experts et fonctionnaires de la CBLT.

En deux jours d’un laborieux travail, le premier dans la ville de Bologne et le 2ème dans la localité balnéaire de Rimini, il a été procédé à la finalisation et la validation du partenariat en vue de financer le plan quinquennal d’investissement 2013-2017 pour la conservation des ressources du bassin du lac Tchad.
A la cérémonie d’ouverture solennelle des travaux, qui s’est déroulée à Bologne, capitale de la Région Emilie-Romagne d’Italie, le Président de la République Issoufou Mahamadou, de concert avec ses homologues africains, a haussé le ton à l’occasion de cette table ronde, en lançant un appel pressant pour que la communauté internationale aide les pays du bassin du lac Tchad à arrêter le drame à dimension écologique et humaine qu’est l’assèchement progressif de la superficie du lac qui est passée de 25.000 km2 au début des années 60 à 2.500 km2 aujourd’hui. Et si rien n’est fait d’ici quelques décennies, l’une des plus grandes cuvettes lacustres d’Afrique et du monde va complètement disparaitre en jouant du destin de 30 millions d’habitants qui vivent de ses ressources.

Selon les experts de la CBLT, «trois facteurs majeures expliquent la réduction de la superficie du lac : la variabilité naturelle des apports due à des pluies de plus en plus rares et des sécheresses récurrentes (1973, 1978, 1984, 2008), l’évolution des prélèvements d’eau sur le Lac et les rivières qui l’alimentent, et les modifications climatiques qui seraient, selon les scientifiques, générées par la production et l’augmentation des gaz à effet de serre. Ce qui constitue une grave menace pour les nombreuses populations qui y vivent.
Outre la baisse estimée d’environ 60% de la production halieutique, on constate la dégradation avancée des pâturages se traduisant par la réduction des disponibilités en fourrage de l’ordre de 46,5% dans certaines zones (en 2006) et la réduction du cheptel. Ainsi, depuis des décennies, les écosystèmes productifs et les ressources naturelles se sont rétrécis et appauvris ».
Aujourd’hui, la tragédie humaine qui guette le Bassin du lac Tchad sont les conflits souvent sanglants entre communautés se partageant les ressources naturelles du bassin à cause de la demande et de la pression sur ces ressources qui s’amenuisent au rythme de l’assèchement du lac mais aussi aggravé par le poids de la croissance démographique et de l’état de pauvreté des populations de la Région.
Bref, le plan quinquennal soumis aux bailleurs de fonds à cette rencontre d’Italie est composé de 15 programmes bien ficelés par les experts dont le coût total de la mise en œuvre, estimé à environ 900 millions d’euros dont 10% seront financés par les Etats membres et les 90% sont à rechercher auprès des bailleurs de fonds. Ce plan quinquennal représente donc l’espoir pour inverser la tendance à la disparition du Lac Tchad.
Il constitue aussi la phase cruciale de financement des études de faisabilité pour les grands travaux techniques qui consisteront à draguer les eaux du fleuve Oubangui-Chari pour alimenter la cuvette du lac qui peut ainsi être ressourcé et retrouver son niveau normal.
A la cérémonie d’ouverture, après les mots de bienvenue du Maire de Bologne et du Président de la Région d’Emilie Romagne, M. Vasco Erani, toutes les interventions, dont celle d’ouverture prononcée par le Président en exercice de la CBLT, SE M. Issoufou Mahamadou, ont plaidé en faveur d’un véritable sursaut pour que le plan quinquennal ait une chance d’être exécuté pendant qu’il est encore temps.

Le Président en exercice de l’Union Africaine, le Président mauritanien, qui a assisté à la cérémonie d’ouverture, a appelé la communauté internationale à financer ce plan quinquennal dont les objectifs ne sont ni plus ni moins que la vision définie par l’UA de faire de 2014, l’année de combat pour vaincre les crises alimentaires et les effets du changement climatique.
Pour la Présidente de la Commission de l’UA, Mme Dlamini Zuma, au-delà du sauvetage du lac Tchad et de ses écosystèmes, c’est aussi la paix et des modes de vie et des richesses sociales et culturelles des différents peuples du bassin qui seront sauvés donc un grand pan de la richesse du continent africain.

Deux grandes personnalités connues pour leur sagesse, leur autorité morale et leur riche expérience en relations internationales ont été choisies pour jouer les champions et convaincre les partenaires au développement dans la recherche du financement de ce plan quinquennal. Il s’agit de l’ancien Président du Nigeria, M. Olusegun Obasanjo et l’honorable Hama Arba Diallo. Ils ont aussi pris la parole durant la tenue de cette rencontre.

italiePour le Président Obasanjo, il serait un juste devoir à l’égard de l’Afrique de la part de la communauté internationale que de financer ce grand projet. Quant à l’honorable Hama Arba Diallo, il a eu cette touchante réflexion à l’étape des travaux dans la localité de Rimini et qui renferme toute la mesure de la responsabilité dont il s’est senti investi, « j’ai 78 ans, la plus grave accusation qu’on puisse faire aux personnes de mon âge et de celui de Obasanjo, est de nous reprocher que c’est sous nos yeux que le niveau du lac Tchad est passé de 100 à 0% et de le mettre dans nos casiers judiciaires pour la postérité ».

Enfin le grand partenaire de l’Afrique dans cette entreprise d’aider à sauver le lac Tchad et pour la cause du Sahel est incontestablement Romano Prodi à travers sa Fondation pour la Collaboration entre les peuples. C’est un grand homme politique italien et un grand européen qui s’est engagé à mobiliser l’Europe et les européens à promouvoir le développement en Afrique. Tous les orateurs lui ont rendu hommage ainsi qu’aux autorités et au peuple italien pour avoir permis d’abriter cette rencontre internationale.

Au terme des travaux, une Déclaration a été rendue publique qui a souligné : «qu’un consensus général s’est dégagé autour des propositions contenues dans le plan quinquennal d’investissement et qui constitue le processus à suivre pour sauver le lac Tchad ». Les différents bailleurs de fonds se sont en effet prononcés certains pour des interventions directes, d’autres pour des soutiens indirects et la mobilisation des partenaires. En un mot, c’est un satisfecit général qui s’est dégagé relativement à la disponibilité et l’engagement manifesté par la vingtaine de partenaires techniques et financiers.
La conférence, tenant compte des remarques formulées le long des débats notamment sur la mise en place ou le renforcement des mécanismes rigoureux de suivi évaluation et de monitoring pour donner une chance à ce grand projet africain de réussir, a décidé de poursuivre le plaidoyer en vue de la mobilisation d’autres partenaires et assez de ressources pour la mise en œuvre de ce plan quinquennal.

rencontre prn nigeriens Après la clôture de la Conférence, le Président de la République, SE M. Issoufou Mahamadou, a tenu comme il l’a toujours fait lors de ces déplacements à l’étranger, à rencontrer ses compatriotes nigériens vivant en Italie dont certains, avec femmes et enfants, ont parcouru plus de 450 km pour venir à Rimini. Le Chef de l’Etat a communié avec eux dans un esprit convivial et s’est notamment adressé à eux pour leur faire le bilan de ces trois ans à la tête du pays avec des avancées importantes dans le domaine sécuritaire et en termes d’indicateurs de développement dans les secteurs de l’agriculture, la santé, l’éducation, les infrastructures urbaines, routières.

Il les a exhortés à continuer à se comporter en citoyens responsables et dignes du bon exemple que les Nigériens ont toujours dans leurs pays d’accueil. Par rapport à leur doléance sur le problème de renouvellement de leurs documents de voyages, le Président de la République les a rassurés que la question fera l’objet d’un examen au niveau du Ministère des Affaires Etrangères. Il les a aussi rassurés qu’ils exerceront bientôt leur droit civique de citoyens nigériens électeurs et éligibles pour les prochaines échéances législatives et présidentielles.

Discours de SEM. Issoufou Mahamadou, Président en exercice du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), à l’occasion de la tenue de la table ronde pour le financement du Plan quinquennal d’investissement (PQI) 2013-2017 de la CBLT «Je lance un appel à la communauté internationale (...) à rester au chevet du Lac Tchad et à intensifier leur assistance dans le cadre de l’exécution du programme de développement de la Commission»

« Mesdames et Messieurs ;
Chers invités,

Permettez-moi tout d’abord de remercier les Chefs d’Etat et de Gouvernement qui ont accepté de participer a la Table Ronde de la Commission du Bassin du Lac Tchad qui nous réunit aujourd’hui. Je voudrais aussi, m’acquitter d’un agréable devoir, celui d’exprimer, au Président du Conseil Italien, Son Excellence Monsieur Matteo RENZI au Gouvernement et au peuple italiens les sincères remerciements et la profonde gratitude de leurs Excellences, Messieurs les Présidents des Pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad, de moi-même et de l’ensemble des délégations ici présentes, pour l’accueil bienveillant et l’hospitalité généreuse que vous avez eu l’amabilité de nous réserver.

Je voudrais également saluer au nom des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad : les Chefs d’Etat et de Gouvernement qui ont bien voulu marquer de leur présence la réunion d’aujourd’hui. Je voudrais leur exprimer toute la gratitude qui est la nôtre pour le soutien ainsi apporté à nos actions au profit du Lac Tchad ; le Président ROMANO PRODI pour l’organisation de la présente Table Ronde ; les champions le Président OLESEGUN OBASANJO et le Député-maire HAMA ARBA DIALLO pour le rôle combien déterminant qu’ils ont joué dans la sensibilisation des Partenaires Techniques et Financiers ; la Banque Africaine de Développement (BAD) pour avoir accepté d’être Chef de file des bailleurs ; les bailleurs de fonds et tous ceux qui ont apporté leur contribution à la tenue de ces assises.

Discours Mesdames et Messieurs,
Il y a plus de cinq décennies, la Commission du Bassin du Lac Tchad fut créée. Cinquante ans c’est l’âge de la maturité. C’est le moment de procéder à une introspection sérieuse pour trouver les forces et les motivations nécessaires pour poursuivre résolument les actions engagées. Permettez moi également de saisir cette occasion pour réaffirmer solennellement notre soutien à la Commission du Bassin du Lac Tchad et notre engagement à soutenir les actions de développement durable qui seront menées dans le bassin.

Le bassin du lac Tchad a été le berceau de plusieurs grandes civilisations que les populations riveraines de ce grand lac ont toujours conservées avec fierté et jalousie. C’est donc conscients de cette situation favorable, et pour concrétiser la volonté d’assurer ensemble les objectifs de conservation et de développement, que dès leur accession à l’indépendance, les Gouvernements des Etats riverains du lac Tchad s’engagent à créer solidairement une institution dans le dessein de mettre en valeur les potentialités du bassin et améliorer ainsi le bien-être de la population estimée actuellement à plus de 30 millions d’habitants.

C’est ainsi qu’a été créée la Commission du Bassin du Lac Tchad par la Convention de Fort-Lamy (aujourd’hui N’Djamena) signée le 22 mai 1964 par les Chefs d’Etat des quatre pays qui se partagent le bassin du lac Tchad, à savoir le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad, qui seront rejoints ensuite par la Centrafrique et la Libye. La Commission du Bassin du Lac Tchad est ainsi devenue pour ses Etats membres, le principal organe politique et technique d’orientation, de décision et de coordination en matière de conservation et de gestion durable des ressources du bassin, et aussi un instrument de coopération et de sécurité dans cette région, théâtre de crimes d’origine crapuleux et d’intolérance religieuse.

A son actif, quelques réalisations concrètes sont enregistrées dont l’impact peut paraître quelque peu limité face à l’immensité des exigences d’un développement global. De fait, les idéaux qui ont conduit à la création de notre organisation sont aujourd’hui encore d’une actualité brûlante, tant il est vrai que les caractéristiques socio-économiques et les données hydrologiques et climatiques observées depuis sa création en 1964 se sont considérablement dégradées, comme le prouve la réduction de la superficie des eaux du lac de
25 000 Km2 en 1963 à 2500 Km2 aujourd’hui.

Mesdames et Messieurs,
Les potentialités dont recèle le lac Tchad sont telles que leur mise en valeur nécessite des efforts conjugués, des actions concertées, et une stratégie commune, en un mot, l’instauration entre nos pays, d’une véritable politique d’intégration socio-économique à travers un programme de développement commun et cohérent.

A cet égard, lors du 8ième Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenu en mars 1998 à Abuja, un Plan Directeur et un Programme d’Action pour le Développement Durable du Bassin ont été adoptés. A l’époque déjà, au vu de la diminution drastique des ressources en eau du lac, une campagne de sauvegarde a été lancée en direction de la communauté internationale, lui demandant un appui dans la mobilisation des ressources financières et l’acquisition des nouvelles technologies pour faire face à cette menace. Le Lac Tchad se meurt et sa disparition aura des conséquences écologiques graves non seulement pour la sous-région, mais pour l’ensemble de la planète.

Convaincus de la nécessité de conjurer cette catastrophe pour marquer leur volonté de sauver le lac Tchad, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CBLT, lors de leur 10ième Sommet tenu en 2000 à N’Djamena (Tchad), ont décidé de mobiliser 6 millions de dollars US pour réaliser l’étude de faisabilité du projet de transfert de l’eau de l’Oubangui au Lac Tchad. Il s’agit de porter une haute attention sur un projet de développement intégré du bassin en tenant compte de ses rapports avec les bassins voisins, à savoir le bassin inférieur du Niger (la Bénoué) et le bassin inférieur de l’Oubangui pour contribuer à la réduction de l’assèchement du lac. En 2008, un Programme d’Action Stratégique (PAS) pour le bassin du lac Tchad et le Plan d’Action National (PAN) pour chaque pays ont été adoptés et la charte de l’eau du bassin du lac Tchad a été élaborée et adoptée en avril 2012.

Mesdames et Messieurs,
Au 14ième Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la CBLT tenu le 30 avril 2012 à N’Djamena au Tchad, le Plan Quinquennal d’Investissement a été adopté en vue de préserver l’intégrité de l’écosystème du bassin. Les mesures envisagées dans ce Plan sont entre autres l’amélioration de l’hydraulicité du Lac Tchad à travers la préservation des écosystèmes du bassin, la mise en place de la charte de l’eau du bassin du Lac Tchad, la sensibilisation à l’utilisation durable des ressources naturelles et la mise en œuvre des plans d’actions nationaux (PAN) de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) des pays membres. Toutefois, le maintien d’une paix et d’une sécurité durables dans la région est considéré comme une condition essentielle de réalisation de ces mesures.

Mesdames et Messieurs,
En avril 2012, à la demande du Sommet des Chefs d’Etat de la CBLT, la Banque Africaine de Développement (BAD) a accepté de jouer le rôle de Chef de file des bailleurs de fonds pour organiser une Table Ronde sur le Plan Quinquennal d’Investissement 2013-2017 afin de mobiliser les ressources nécessaires à son financement. C’est ici le lieu de présenter tous nos remerciements aux partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent dans le développement socio-économique de la région. Il me plait à cette occasion de vous présenter les programmes de ce plan étalé sur la période 2013-2017, d’un coût global estimé à environ 900 millions d’Euros dont 10% pour les actions transfrontalières et 90% pour les Plans d’Actions Nationaux.

L’objectif global du Plan est de réduire la pauvreté et d’améliorer à moyen et long termes les conditions de vie des populations vivant dans la région du bassin du lac Tchad. Ses objectifs spécifiques consistent à : améliorer la quantité et la qualité des eaux dans le bassin du Lac Tchad ; protéger et restaurer l’environnement ; renforcer les bases de développement socioéconomique de la région, et ; améliorer les productions agropastorales et piscicoles.
Le Plan est présenté en trois composantes structurées en 14 programmes à réaliser et 60 actions clefs à entreprendre. La réalisation de ces actions prioritaires nécessite la mobilisation des moyens financiers considérables. Aussi la contribution de tous les partenaires est-elle indispensable et attendue. Je renouvelle donc notre appel à mobiliser des ressources accrues et conséquentes pour assurer la préservation des ressources naturelles et le sauvetage du lac Tchad.

Mesdames et Messieurs,
Notre présence aujourd’hui à Bologne témoigne donc de l’engagement de nos Etats et de la Communauté internationale de continuer à coopérer, de manière étroite, à la sauvegarde du lac Tchad. Elle relève de notre volonté de défendre collectivement ce patrimoine mondial nécessaire à la survie de nos populations et à la stabilité de toute la région. Je puis vous assurer qu’avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers, la CBLT et ses Etats membres ont acquis un capital d’expérience pour mener à bien la coordination et la mise en œuvre des projets et programmes régionaux ou/et à caractère intégrateur.

Excellences,
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

J’ai voulu vous faire part, en toute objectivité des raisons qui justifient l’existence de notre organisation, et qui nous commandent d’œuvrer à sa consolidation. La conjugaison de tous ces efforts nous amène à fonder un espoir certain quant au succès de nos délibérations, un succès à la hauteur des légitimes attentes que nous plaçons dans l’avenir de notre espace commun « le Bassin du Lac Tchad ». Assurément, Bologne s’inscrira en lettre d’or dans les annales de l’Intégration Economique Africaine.

Avant de conclure, je voudrais à nouveau exprimer au nom des Chefs d’Etat de la région toute notre gratitude pour l’effort consenti par le Gouvernement italien en acceptant d’organiser cette réunion qui nous donne l’occasion de faire apprécier à sa juste valeur la problématique que pose la situation actuelle du Lac Tchad. Je voudrais également exprimer notre vive appréciation et nos sentiments de profonde gratitude aux Représentants des Organisations Internationales qui, malgré la longue période de léthargie qu’a connue notre Institution, n’ont pas perdu foi en l’idéal que nous poursuivons et continuent de nous témoigner leur inestimable soutien.

Je lance un appel à la communauté internationale, au nom de l’amitié et de la solidarité qui les lient à chacun de nos Etats, à rester au chevet du Lac Tchad et à intensifier leur assistance dans le cadre de l’exécution du programme de développement de la Commission. Je les invite à ce devoir d’assistance au regard de la catastrophe géologique majeure à laquelle nous expose la mort du Lac Tchad. Puisse la présente rencontre être celle de la concrétisation de notre commun désir et de notre commune volonté de faire du Lac Tchad, un espace de paix, de sécurité et d’un développement harmonieux. Le Lac Tchad se meurt. Sauvons le Lac Tchad. Cet objectif est à notre portée.

C’est sur cette note optimiste que je déclare ouverte la conférence sur le financement du Plan Quinquennal d’Investissement 2013-2017 de la Commission du Bassin du Lac Tchad.

Vive la Coopération Internationale
Vive la Commission du Bassin du Lac Tchad
Je vous remercie.

Mahaman Bako, envoyé spécial

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