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Congrès extraordinaire du Moden FA LUMANA tenu ce 5 avril 2014 au Palais de Congrès de Niamey. L’essentiel à retenir
Publié le mardi 8 avril 2014   |  Tam Tam Info


Le
© Autre presse par DR
Le President Hama Amadou, président du Bureau Politique National, Président du parti à l’occasion du Congrès Extraordinaire du MODEN/FA LUMANA-AFRICA


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A quoi rime véritablement cette guéguerre politico-structurelle qui gangrène les partis politiques de l’opposition. Apres les dissensions connues par le CDS et le MNSD dans les temps passés, c’est maintenant le tour du Moden FA LUMANA de vivre les âpres de la manœuvre divisionniste du Guri-système.

D’entre de jeu lors de l’ouverture de ce gigantesque rassemblement quoique qu’on dise, le Président Hama a dressé un tableau sombre du contexte sociopolitique de notre pays qui végète dans une tension attisée de jour au lendemain. Il a également dénoncé les pratiques du régime en place qui tente à tout prix à instrumenter la pensée unique : « Pourquoi devons-nous maintenir le Niger dans la fièvre du conflit politique permanent ?

Dans tous les cas, puisque nous avons opté pour la démocratie, il est temps pour chaque parti politique de ce pays, de comprendre qu’il n’est plus possible, quel que soit le moyen auquel l’on peut recourir, d’imposer une démarche politique pouvant ramener le Niger au système de la pensée unique ou au pouvoir personnel du chef providentiel et infaillible, tel que l’ont rêvé les systèmes fasciste et nazi du 20ième siècle. Ce temps est révolu. »

Autres aspects évoqués, c’est également l’impunité qui prend de plus en plus de l’ampleur car certains Hauts placés du régime ont posé ou posent encore des actes délictuels sans qu’ils ne soient inquiétés alors que d’autres qui ne partagent pas la meme conviction que le pouvoir sont souvent à tort ou à raison persécutés et incriminés pour des actes parfois fallacieux ou non encore prouvés, des représailles nées de leur désaccord avec les pratiques des Guristes.
Il faut également noter les scandales de détournements de deniers publics, la violation répétitive de la constitution, a ajouté Hama Amadou dont les auteurs ne sont autres que les tenants du régime et qu’à cause de leur appartenance ne sont redevables de la justice et l’égalité dans la sanction.

Il a également rappelé le contexte et les principes qui ont conduit à l’alliance avec le PNDS au lendemain du second tour des élections présidentielles de 2011 « C’est ainsi que, les militantes et militants que vous êtes, n’aviez pas déçu, vous n’aviez pas failli, car à travers un vote massif et consciencieux, vous aviez répondu au mot d’ordre du Bureau politique national et permis la victoire du candidat du PNDS.

Faite sur la base de la confiance et d’un serment coranique dont nous croyions sincèrement à l’inviolabilité de la part d’hommes et de femmes qui se prétendent musulmans, nous lui avions donné carte blanche sans l’adosser à quelque protocole d’accord que ce soit, pour conduire notre régime commun dans la stabilité et la cohésion, vers un mieux-être collectif pour tous les enfants du Niger.

Mais malheureusement, nous nous sommes rendu compte, à peine un an après l’installation des institutions de la 7ième République, que notre alliance avec le PNDS souffrait gravement d’un manque de sincérité et de loyauté » pour attester la cause du divorce prématuré avec le parti au pouvoir.

Il a été également rappelé le contexte et la motivation de la création d’un gouvernement d’union nationale qui n’était qu’une manœuvre de déstabilisation des partis politiques pour les réduire à des vrais foyers de crises ou l’accalmie deviendrait le rêve de toute une vie, un gouvernement d’union nationale qu’il avait lui-même dénoncé lorsqu’il était à l’opposition en ces termes : «N’est-ce pas le chef de l’opposition, à l’époque celui aussi du PNDS Tarraya, qui clamait haut et fort, qu’un gouvernement d’union nationale n’était rien d’autre qu’une «escroquerie politique» ?
Dans la mise en œuvre de son projet machiavélique, Tarraya a aussi recours à la politique du débauchage systématique des prétendus grands militants des partis de l’opposition, comme ceux de ses alliés les plus fidèles, essayant ainsi de bâtir son hégémonie sur les pierres tombales de toutes les formations politiques, par la ruse et la trahison ».

Un autre regard de ce discours s’est porté sur la situation qui prévaut et qui caractérise le quotidien de la grande masse qui ne sait plus à quel sein se vouer à cause de la rareté des ressources et des biens par ces propos peu cruels : « Sur le plan économique, il n’est point besoin de disserter. Le constat est là, clair et amer.

Le Niger et les nigériens se portent mal. Ils ont faim, en dépit de la faconde stérile et inutilement tonitruante du programme 3 N. Les nigériens sont devenus plus pauvres que par le passé. Et pourtant, ils sont quotidiennement matraqués avec la cruauté, de l’expert en torture, par le rappel régulier, comme une antienne, d’une prétendue croissance à deux chiffres, dans ce pays que chacun sait, en pleine dépression économique et sociale. Alors même que la campagne agricole 2013 se révèle en perspective, porteuse d’une année de disette, on annonce à nos concitoyens du monde rural déjà stressés par la faim, avec un détachement froid et dénué de toute humanité, cette attitude cruelle qui caractérise ordinairement le politicien sans cœur, car confiné dans sa bulle de verre, la construction très prochaine d’un échangeur à voies multiples, à Niamey, en lieu et place des vivres de l’OPVN qu’ils espéraient.
Comme si cette réalisation de simple prestige a vocation à calmer la faim du paysan torturé, par l’incertitude de la survie ».

Et en conclusion, le Président du parti Lumana s’est indigné de la somme de mauvaises pratiques en cours dans ce pays et la situation de vulnérabilité dans laquelle se trouve et s’éternise le peuple sans défense face une incertitude du quotidien : « Ainsi aux problèmes quotidiens des nigériens, les réponses proposées sont invariablement, pour le pouvoir en place, autant d’occasions nouvelles de concocter des marchés publics, au profit, cependant exclusif d’une poignée de militants Tarayya triés sur le volet, ou récemment débauchés.

Malheureusement ces marchés sont envisagés très souvent sur la base d’un endettement aussi massif qu’irréfléchi, et dans bien des cas, non budgétisé. Ainsi est hypothéqué l’avenir des générations futures, comme sont hypothéquées surtout les ressources naturelles, sur lesquelles gravitent les dernières espérances de nos concitoyens de la génération présente, ainsi que celles des jeunes qui attendent désormais désabusés, la concrétisation des fausses promesses d’emplois qui leur avaient été annoncées avec un accent d’engagement politique jamais égalé ».

Et en définitive, au parti Lumana comme l’a clairement énoncé son Président « Au demeurant, il n’est pas du tout concevable encore moins admissible, pour un membre de vouloir dans une attitude politique s’apparentant, au grand écart des athlètes, être à la fois partisan sincère du MODEN/FA Lumana-Africa, parti ayant démocratiquement opté pour l’opposition, et d’être en même temps, le soutien actif, d’un président de la République, chef de la majorité au pouvoir, qui s’emploie quotidiennement à chercher les moyens les plus aptes à anéantir ce parti.
Pour être et rester crédible, il faut savoir choisir un camp, et un seul.

A cet égard, notre congrès n’avait d’autre intention initialement que de demander à ceux d’entre nous, qui se trouvent en ce moment, dans cette position inconfortable et assurément sans avenir, du point de vue politique, de choisir entre le MODEN/FA Lumana-Africa à l’opposition, ou de préférer les ors de la République aux côtés du Chef de l’Etat » en vue de répondre à la justification de l’exclusion de 14 militants ayant rejoint le Guri-système depuis la constitution du gouvernement d’union nationale. Le divorce est sans conteste effectif. Et à l’épreuve des faits, les répercussions seront certainement énormes.

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