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Première session ordinaire de l’Assemblée nationale du Tchad : SE. Hama Amadou souligne la nécessité d’aller de l’avant dans l’intégration africaine
Publié le mercredi 9 avril 2014   |  Le Sahel


Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou, Président de l’Assemblée Nationale du niger


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Le président de l'Assemblée nationale,SE. Hama Amadou, a regagné Niamey, aujourd'hui, de retour de N'Djaména, au Tchad, où il a pris part, lundi dernier, à la cérémonie d'ouverture de la Première session ordinaire de l'Assemblée nationale tchadienne.

A sa descente d'avion il a été accueilli par le 2ème vice-président de l'Assemblée nationale et les membres de son cabinet.

Dans son message à la tribune de l'Assemblée nationale tchadienne, SE. Hama Amadou a souligné les progrès enregistrés par ce pays dans la contruction de la démocratie et de la paix. Il a aussi salué la solidarité du Tchad dans la résolution des crises en Afrique, avant d'appeler à une accélération du processus d'intégration africaine.

Berceau de l'Humanité et frontalier du Niger avec lequel il partage bien plus qu'un tracé de frontière comme l'a souligné le président de l'Assemblée nationale, SE Hama Amadou, le Tchad est un pays qui est en train de forger son destin dans le fer de la paix et de la démocratie ; paix et démocratie pour changer une réalité qui n'a pas toujours été heureuse. Heureusement, les conflits fratricides qui ont déchiré le Tchad n'ont pas entamé la volonté de ses populations de vivre ensemble pour construire le Tchad de demain.

C'est à ce Tchad que les autorités tchadiennes font couramment appel ; un Tchad essentiellement de dialogue qui est décidé à bannir la violence sous toutes ses formes et qui, pour donner une chance à la démocratie, privilégie une vie politique apaisée. Car, comme tant d'autres sur le continent africain, la démocratie tchadienne n'est pas exempte de reproches. Mais elle est, à défaut d'être un système politique accepté et pratiqué dans toutes ses exigences, un vœu puissant, voire un idéal qui se construit patiemment. C'est en hommage aux multiples efforts qui sont faits au quotidien par les acteurs de tous bords, que le siège de l'Assemblée nationale est dénommé, par décret présidentiel signé le 7 avril-même, le «Palais de la Démocratie».

Et si le président de l'Assemblée nationale tchadienne, le Dr. Haroun Kabadi, s'est personnellement extasié sur le sujet, c'est parce que ce siège du parlement tchadien a une histoire. Son acquisition met fin à une sorte d'errance de près de quatre décennies au cours desquelles l'Assemblée nationale tchadienne a été logée, à titre provisoire, ici et là, en fonction des opportunités. Elle l'était au sein du palais du 15 janvier depuis 15 ans, a souligné le Dr. Kabadi. «Depuis la fin du régime de Tombalbaye, en 1975, l'Assemblée nationale n'a plus de siège», précise la députée Ildjima Abderramane au « Débat parlementaire», le journal de l'Assemblée nationale tchadienne.

De ce Tchad qui se construit dans la paix retrouvée et défendue becs et ongles, le Président Hama dira qu'il a fait preuve de « détermination dans l'esprit de l'unité africaine, pour s'impliquer avec une rare constance, dans l'œuvre salutaire de défense de la stabilité politique de ses voisins ». C'était le cas au Mali où, face aux tergiversations des voisins de la Cedeao, il saute de plain-pied dans le conflit, avec armes et combattants. C'était également le cas en Centrafrique où, critiqué et vilipendé pour des faits non prouvés, il décide finalement de retirer ses troupes.

La conviction du Président Hama est que «l'Afrique, autant que la communauté internationale, ont besoin du Tchad dans ce dossier». Hama Amadou n'a pas fait qu'affirmer cette vérité qui a une histoire. Il a loué le sens de solidarité et l'attachement du pays d'Idriss Alaoma à une Afrique qui ne pourra se construire que dans l'unité. «Nous avons, dit le Dr. Haroun Kabadi, un destin commun et devons faire front uni contre les fléaux de l'insécurité et la dégradation de l'environnement».

Répondant pratiquement aux mots du Dr. Kabadi, le Président Hama dira à ce propos que « notre responsabilité commune est de mettre un terme aux barrières artificielles de toutes natures érigées par l'ancien colon, pour balkaniser notre continent ».

La présence de la délégation parlementaire nigérienne à l'ouverture de la première session ordinaire de l'Assemblée nationale du Tchad se veut comme le prolongement logique d'une coopération naturelle entre deux peuples unis par le sang et la culture. Les échanges cordiaux des députés nigériens et tchadiens, dans des langues communes qui n'ont rien à voir avec le français, témoignent de ces liens historiques qu'un simple tracé de frontière ne saurait effacer. «Notre présence, a affirmé Hama Amadou, contribuera, j'en suis persuadé, à consolider cette fraternité de sang et de culture, jamais prise en défaut au cours de la longue histoire commune que partagent nos deux peuples, depuis la nuit des temps, histoire devenue aujourd'hui, l'humus fertile qui nourrit et enrichit les relations pacifiques et fructueuses entre nos deux Etats».

Ces réalités vivantes de nos pays, balkanisés par le colonisateur pour mieux les asservir, a-t-il estimé, sont des invites permanentes à l'intégration africaine. Mieux, les contraintes économiques objectives auxquelles nos pays sont confrontés trouvent des réponses, souvent ignorées ou méprisées, dans des pays africains, parfois voisins.

Autres sujets d'importance abordés par le Président Hama au cours de son message, la corruption, la concussion, l'achat de conscience et le détournement des deniers et biens publics, se développent dans nos pays à un rythme effréné. Parlant de la démocratie et de l'Etat de droit, M. Hama Amadou a souligné qu'il s'agit d'un processus continu qui n'est, nulle part au monde, ni achevé ni parfait. « Nos pays sont, donc, en apprentissage, ce qui suppose une dose de tolérance de la part des acteurs politiques qui doivent développer, sans préjudice pour les principes démocratiques, un désir de vivre ensemble et de travailler pour construire nos pays», a-t-il souligné.

Sur un tout autre plan, la première session ordinaire de l'Assemblée nationale tchadienne a été l'occasion de magnifier la coopération entre le Tchad et le Niger, une dynamique croissante et irréversible. Déjà liés par la géographie, l'histoire et les hommes, le Tchad et le Niger ont toujours vécu en symbiose. Cette parfaite intelligence va connaître bientôt une nouvelle dimension. En effet, outre l'accord de partenariat signé entre les deux pays pour le transport du brut nigérien à travers un pipeline de 600 km reliant les dunes de sable d'Agadem au terminal pétrolier de Kribi, au Cameroun, les deux parlements tchadien et nigérien ont signé, le 8 avril 2014, un protocole d'accord de coopération qui contribuera probablement à donner aux relations tchado-nigériennes un nouvel élan.

Modi Alzouma CC/AN

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