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Opération epervier : la cour suprême refuse la liberté provisoire à Edouard Etondè Ekoto
Publié le mercredi 15 mai 2013   |  Le Jour




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L’ex-délégué du gouvernement, qui a demandé une mise en liberté auprès de la haute juridiction, a été transféré à Yaoundé le 8 mai dernier.
Incarcéré à la prison de New-Bell, l’ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Edouard Etondè Ekoto, était à Yaoundé le 8 mai dernier. Ce jour-là, il a été transféré dans la capitale pour se présenter devant la section spécialisée de la Cour suprême, où le colonel a introduit une requête pour une mise en liberté. L’audience a été reportée au 28 mai prochain à la demande des conseils d’Etondè Ekoto. Les avocats nouvellement constitués, Me Simon Kack Kack et Me Albert Dime, ont sollicité ce renvoi pour mieux s’approprier le dossier. Edouard Etondè Ekoto a aussitôt été ramené à la prison de Douala où il séjourne depuis 6 ans.
En effet, la mise en liberté requise par Etondè Ekoto a été initiée en contestation de sa condamnation dans l’affaire du Port autonome de Douala (Pad) dans laquelle l’ancien délégué du gouvernement avait écopé de 15 ans de prison en appel. Il s’est certes pourvu en cassation devant la Cour suprême, mais a cru bon de devoir faire recours à d’autres moyens de droit devant cette même juridiction. Ainsi, la demande de l’ancien président du conseil d’administration du Pad se fonde sur la suspension des trois inspecteurs d’Etat qui ont conduit une mission de contrôle au Pad et dont le rapport avait entraîné l’inculpation puis la condamnation de l’ancien délégué du gouvernement.
Chi Asafor, Abdou Pepouore et Mbida Amougou avaient été sanctionnés par le ministre du Contrôle supérieur de l’Etat d’alors, David Siegfried Etame Massoma, pour s’être rendus coupables de « violation des principes déontologiques liés au déroulement des missions mobiles du Contrôle supérieur de l’Etat ». Faute commise dans le cadre de l’expertise judiciaire et de la collaboration avec le parquet effectuées au Port autonome de Douala pendant la période allant de 2006 à 2009. Les avocats d’Etondè Ekoto qui, autrefois, avaient déjà dénoncé le caractère frauduleux du travail effectué par ces experts judiciaires commis par le procureur de la République, ont été confortés par la décision du ministre Etame Massoma. D’où leur demande de mise en liberté et l’annulation de l’ensemble de la procédure judiciaire.
Corruption
Par ailleurs, les inspecteurs d’Etat incriminés font l’objet de poursuites judiciaires engagées par Alphonse Siyam Siéwé, exdirecteur général du Pad et coaccusé d’Etondè Ekoto. Ils sont accusés de « corruption », de « fausse expertise », de « faux témoignage » et de « refus d’innocenter ». L’affaire a été instruite par le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Cependant, le 3 mai 2012, cette juridiction a décidé de radier l’action judiciaire engagée par l’ancien Dg du Pad au prétexte que les faits mis à la charge des inspecteurs d’Etat se sont déroulés il y a plus de trois ans. Siyam Siewé a fait appel de cette décision.
En coaction avec Etondè Ekoto, ils sont accusés d’un détournement de 12 milliards FCfa durant leur gestion du Pad. Acquitté le 12 octobre 2012 dans une affaire de détournement de deniers publics à la Communauté urbaine de Douala, Etondè Ekoto n’a pas pu bénéficier de la liberté dont jouissent aujourd’hui ses coaccusés d’hier. Il a été maintenu en prison pour purger la condamnation infligée par la Cour d’appel du Wouri dans l’affaire Pad.

Eitel Elessa Mbassi

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