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Mahamadou Issoufou sur RFI: la Minusma doit avoir une «mission offensive» au Mali
Publié le mercredi 15 mai 2013   |  RFI


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© AFP par DR
Visite du chef de l`Etat en Allemagne : Le président Mahamadou Issoufou et et la chancelière allemande Angela Merkel anime une conférence de presse
Mercredi 08 mai 2013. Berlin - Chancellerie. Le président Mahamadou Issoufou du Niger et la chancelière allemande Angela Merkel lors d`une conférence de presse à l`issue de leur entretiens.


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« Les futurs casques bleus déployés au Mali doivent avoir un mandat offensif, pas un mandat classique comme en Bosnie ou au Congo-Kinshasa », c'est le message du président nigérien. En partance pour Bruxelles, où il doit assister mercredi 15 mai avec le président français François Hollande à un sommet sur le Mali, Mahamadou Issoufou a répondu aux questions de Christophe Boisbouvier.

Pour le Mali, il y a eu une conférence des bailleurs de fonds fin janvier à Addis-Abeba qui a permis de lever quelque 400 millions d’euros. Quel est l’objectif de cette conférence de Bruxelles à laquelle vous allez assister ?

Depuis la conférence à laquelle vous venez de faire allusion, il s’est passé beaucoup de choses. En particulier sur le plan militaire, des résultats importants au nord du Mali ont été obtenus. On s’achemine maintenant vers l’organisation d’élections. Il est important que l’on puisse se retrouver à nouveau à Bruxelles sur l’organisation des élections. Il faut que ces élections aient lieu sur l’ensemble du territoire malien, y compris à Kidal.

Quand le Mali demande un milliard d’euros, est-ce que cela vous paraît une demande mesurée ou pas ?

C’est une demande tout à fait mesurée. Je peux vous donner un exemple dans le cas de nos relations avec l’Union européenne. Nous avons défini un programme sécurité-développement entre le Niger et l’Union européenne. Ce programme est évalué à peu près à un montant que vous venez d’indiquer. Donc cela ne me paraît pas exagéré.

Vous dites : « Il faut que les Maliens puissent voter partout y compris à Kidal ». François Hollande propose que l’administration civile soit déployée à Kidal pour ces élections, sous-entendu l’armée malienne attendra peut-être un petit peu. Qu’en pensez-vous ?

Il n’y a pas de contradiction entre François Hollande et moi sur cette question. Le plus important, c’est que les autorités maliennes, soit à travers l’autorité civile soit à travers les forces de défense et de sécurité, soient présentes à Kidal pour que les Maliens résidant à Kidal puissent voter.

Vendredi dernier, le 10 mai, le contingent nigérien de Menaka s’est sorti indemne d’un attentat kamikaze. Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest, le Mujao, a revendiqué cette action. Est-ce que vous confirmez qu’il s’agit du Mujao ?

Si le Mujao a confirmé cette action, il est probable que cela soit effectivement le Mujao parce que la région de Menaka a toujours été sous l’influence du Mujao, mais fort heureusement nos soldats ont pu neutraliser ce kamikaze. Nos soldats ont un comportement qui est très positivement apprécié par tous les partenaires. Ils font preuve d’un grand professionnalisme. J'en profite pour leur adresser toutes mes félicitations et tous mes encouragements.

Quand on dit que la guerre est finie, est-ce que l'on ne s’aveugle pas ?

Je ne pense pas qu’on s’aveugle. L’ennemi a encore des capacités de nuisance. Il vient de le prouver à Menaka. Nous continuerons face à ces jihadistes à développer des actions asymétriques. Nous sommes conscients de cela. Et en ce qui concerne la relève de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) par une mission des Nations unies (Minusma), nous prévoyons que cette mission des Nations unies ait un mandat offensif. Il ne faut pas que ce soit le type de mission classique qu’on a vu en Bosnie-Herzégovine, dans les Balkans, ou au Congo. Il faut que cette mission soit, compte tenu de la nature de l’ennemi, une mission offensive.

Vous parlez de la Minusma. Le Tchad hésite à maintenir ses 2 000 hommes dans cette Minusma s’il n’en obtient pas le commandement militaire. Qu’est-ce que vous en pensez ?
... suite de l'article sur RFI


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