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Le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, prend part à la Conférence Internationale des donateurs pour le Développement du Mali, à Bruxelles (Belgique) : Environ 3,250 milliards d’euros mobilisés au profit du Mali
Publié le jeudi 16 mai 2013   |  Le Sahel


Bruxelles
© AFP par GEORGES GOBET
Bruxelles : Conférence des donateurs pour le développement du Mali
Mercredi 15 mai 2013. Siège de l’UE à Bruxelles. Une centaine de pays et d’institutions internationales se sont réunis à l’initiative de la France et de l’Union européenne, avec l’objectif de mobiliser près de deux milliards d’euros pour aider le Mali à sortir de la crise.


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La conférence des donateurs pour le développement du Mali s'est ouverte, hier après-midi à Bruxelles, en Belgique, en présence du Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou et de plusieurs Chefs d'Etat africains pourvoyeurs de troupes au Mali, ainsi que du Président français François Hollande.
Intervenant à la tribune de cette conférence, le Président Issoufou Mahamadou a rappelé que le Mali avait connu des moments particulièrement difficiles, mais grâce à l'intervention de la France et des pays africains, le Mali a été sauvé, avec lui l'ensemble du Sahel. D'où l'hommage particulier qu'il avait rendu au président français, dont l'intervention des troupes a porté un coup d'arrêt à la progression des djihadistes vers le sud. « Aujourd'hui, nous sommes en mesure de dire que la guerre contre le terrorisme est enfin gagnée, il reste devant nous le défi sécuritaire. Il reste aussi le défi du développement du Mali qu'il va falloir prendre en charge sans perdre de temps, afin de mettre fin au terrorisme et aux crimes organisés», avait souligné le Chef de l'Etat nigérien.
«Nous avons toujours eu comme objectif, la restauration de l'intégrité du Mali et de l'instauration de l'Etat de droit. L'option faite par le président Dioncounda Traoré est une option salutaire que nous soutenons fortement », a-t-il affirmé avant de lancer un appel à la Communauté internationale pour qu'elle se mobilise avec des moyens conséquents afin que ces objectifs soient atteints. Il reste, devait-il rappeler, que des élections doivent avoir lieu sur l'ensemble du territoire malien notamment à Kidal. « Ne pas organiser des élections à Kidal, reviendrait à faire croire aux thèses des irrédentistes et consacrer ainsi une partition du Mali, lourde de conséquences pour l'avenir », a-t-il averti. Mais le Président Issoufou Mahamadou juge impérative, la tenue des élections sur l'ensemble du territoire malien, si l'on veut favoriser l'élection d'un président démocratiquement élu, un président légitime. « Nous devons offrir la possibilité à tous les Maliens de participer à cette élection. Nous devons donner au nouveau futur président, la possibilité d'être à la tête d'un Etat unifié et réconcilié, pour ne pas donner de prétexte à d'autres conflits», a-t-il mis en garde. Il a de ce fait encouragé les autorités maliennes à s'atteler, sans tarder, à la réconciliation nationale (...), car «la convivialité a été mise à rude épreuve». Selon lui, l'Etat malien doit réinventer une nouvelle gouvernance fondée sur des valeurs plus authentiques de la démocratie et de l'Etat de droit.
Le Président français, François Hollande, a pour sa part déclaré que la crise que traverse le Mali n'est pas conjoncturelle, et pas uniquement liée à des facteurs extérieurs. « Elle a révélé la fragilité des institutions du pays et a mis au jour, les problèmes de gouvernance dont souffre le Mali, en particulier la corruption qui a contribué à une perte de crédibilité des institutions de l'Etat aux yeux des citoyens », a-t-il dénoncé.
La Conférence des donateurs a déjà mobilisé 3,250 milliards d'euros au profit du Mali. Le Mali, pays cité il y a quelques années comme exemple de démocratie plurielle, a été dès le début de l'année 2012, le théâtre de l'une des graves crises depuis son accession à l'indépendance en 1960. En effet, les attaques armées déclenchées le 17 Janvier 2012, par les terroristes et conjuguées avec le coup d'Etat du 22 mars de la même année, ont plongé le pays dans une situation de crise politique, sociale, industrielle, sécuritaire et économique sans précédent.
Pour la première fois, l'intégrité du territoire du Mali a été menacée, remettant en cause la capacité interne du Mali à faire face aux innombrables défis, en premier lieu la garantie de la sécurité physique des biens et des personnes. Cette crise a révélé aux yeux du monde, la fragilité des institutions de la République du fait du manque du soutien populaire. Elle a aussi révélé l'extrême fragilité de l'armée dont ni les effectifs, ni la qualité des hommes, ni l'équipement ne sont à la hauteur des enjeux sécuritaires. Elle a enfin mis au grand jour la mal gouvernance et la corruption qui ont gangréné toutes les sphères d'activités de la vie nationale et entrainé la perte de la crédibilité de l'Etat aux yeux des citoyens.
Dès lors, et face à l'ampleur des besoins et à l'insuffisance des ressources propres du Mali, le gouvernement a envisagé la tenue d'une table ronde des bailleurs de fonds et amis du Mali afin d'obtenir le financement de la réhabilitation des infrastructures administratives, économiques, sociales et culturelles, l'aide au retour des personnes réfugiées et déplacées, ainsi que la réinsertion socio-économique des personnes affectées par la crise et la relance des activités économique.
En marge de cette conférence, le Président Issoufou Mahamadou a accordé plusieurs entretiens. C'est ainsi qu'il s'est entretenu avec la Directrice générale de la Banque mondiale Mme Sri Mulyani Ndrawati. A l'issue de l'entretien, Mme Ndrawati a déclaré avoir fait le point depuis sa dernière visite en décembre dernier au Niger, aussi bien sur les questions de développement que sur les questions de sécurité. « En particulier, nous avons parlé de toutes les initiatives régionales qui sont nécessaires pour accélérer le développement du Niger et de la sous région en général.
Le président a demandé un appui accru de la banque mondiale pour accélérer l'agenda du développement du millénaire, afin de mieux lutter contre l'insécurité alimentaire et faire en sorte qu'un grand projet comme Kandadji puisse aller plus loin dans sa mise en œuvre », a-t-il souligné.
A cette occasion, la Directrice générale de la Banque mondiale a réitéré le ferme engagement de son institution à appuyer le gouvernement nigérien afin de lutter contre la pauvreté pour qu'un programme comme Kandadji qui est essentiel pour le pays puisse être exécuté, « parce que c'est de là que viendrait la solution pour le Niger ». Le Président Issoufou devait recevoir, dans la soirée, une délégation américaine conduite par l'assistante adjointe du Bureau pour la démocratie, la lutte contre les conflits et l'assistance humanitaire.

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