Le ministre de la Santé Publique préside le lancement de la campagne pilote de la vaccination de lutte contre le cancer du col de l’utérus, à Djiratawa (Madarounfa) : Prévenir et réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus #aNiamey

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Le ministre de la Santé Publique préside le lancement de la campagne pilote de la vaccination de lutte contre le cancer du col de l’utérus, à Djiratawa (Madarounfa) : Prévenir et réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus

Publié le jeudi 10 avril 2014 | Le Sahel

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Journée mondiale de la vue : Le ministre de la Santé Mano Aghali invite les personnes affectées à se faire examiner
Photo : M. Mano Aghali, ministre de la Santé

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Le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali, a procédé, le 04 avril dernier à Djiratawa (Madarounfa), au lancement de la campagne pilote de la vaccination de lutte contre le cancer du col de l'utérus. La cérémonie s'est déroulée en présence des autorités administratives, coutumières et religieuses de la région de Maradi, des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé, des cadres centraux, régionaux et départementaux de la santé et de la population sortie nombreuse à cette occasion.

Le lancement de cette campagne au Niger marque une nouvelle étape importante dans la prévention et la réduction de l'incidence du cancer du col de l'utérus dans les années à venir. Pour cette phase pilote, trois (3) districts sanitaires, à savoir Madarounfa, Niamey 3 et Niamey 4 sont concernés. La campagne de vaccination du cancer du col de l'utérus est gratuite et se déroulera du 4 au 10 avril 2014.

Les filles âgées de 11ans vivants dans les districts sanitaires précités sont visées par cette activité, la première du genre au Niger.

Dans son discours de lancement, le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali, a d'entrée de jeu indiqué que le papilloma virus humain (PVH) est la principale cause du cancer du col de l'utérus. Le PVH est un virus sexuellement transmissible qui se propage facilement. Les relations sexuelles précoces, les partenaires sexuels multiples, les grossesses précoces ou encore les grossesses nombreuses sont d'autres facteurs de risque d'infection par le PVH.

Selon les estimations de l'Organisation Mondiale de la Santé, une femme meurt toutes les 2 minutes d'un cancer du col de l'utérus. D'après une étude menée en 2008, 530 mille cas ont été enregistres dans le monde avec 275 mille décès dont la plupart dans les pays en développement.

L'introduction de ce vaccin est importante au Niger dans la mesure où le cancer du col de l'utérus vient en 2eme position après le cancer du sein avec 123 cas sur les 469 cas de cancers enregistrés chez les femmes selon une enquête rétrospective menée à la Maternité Issaka Gazobi de Niamey sur la période de 2006 à 2009.
Cette maladie est pourtant évitable.

L'association de la vaccination et du dépistage constitue le moyen de prévention le plus efficace afin de réduire les morbidités et mortalités liées à cette maladie. Le ministre Mano Aghali a rappelé qu'au Niger devant l'ampleur du phénomène les autorités de la 7ème République au premier rang desquelles son excellence Elhadji Issoufou Mahamadou, chef de l'Etat, ont fait de la lutte contre ce fléau leur priorité en rendant gratuite le dépistage et la prise en charge de tous les types de cancer.

Cette phase pilote, a-t-il indiqué, se fera sous forme de campagne en trois passages qui se tiendront respectivement en avril et juin 2014 et en octobre 2015. Cette campagne corroborera, selon le ministre de la Santé Publique, la mise à échelle sur l'ensemble du territoire national à travers le PEV de routine du vaccin du cancer du col de l'utérus. Apres avoir apprécié à leur juste valeur les efforts des autorités administratives, coutumières et religieuses de la région de Maradi, le ministre Mano Aghali les a invités à ne ménager aucun effort pour une plus grande mobilisation des filles de 11ans concernées par cette campagne.

Le ministre Mano a saisi l'occasion pour réitérer ses remerciements aux partenaires techniques et financiers du secteur de la santé qui ne ménage aucun effort pour accompagner notre pays dans cette phase pilote de vaccination du cancer du col utérin. Il s'agit en particulier de l'OMS, l'UNICEF, GAVI, UNFPA, ROTARY Club International et JSI qui ont apporté leur appuis tant financiers que techniques pour la réussite de cette campagne. Il a salué l'engagement de la Première Dame Malika Issoufou qui, à travers sa fondation Tattali Iyali a beaucoup investi dans la lutte contre le cancer au Niger.

La Représentante de l'UNFPA a pour sa part indiqué que par cette heureuse initiative, il s'agit de sauver la vie de ces « jeunes filles qui seront les mamans de demain ». Par cette approche, a poursuivi Mme Monique Clesca, « nous donnons aux adolescentes l'opportunité d'être des agents de changement social, d'être une force productive au service du développement du pays. En espérant qu'elles auront les mêmes reflexes à l'endroit de leur enfants dans quelques années ».

Pour sa part, la représentante de la fondation Tattali Iyali, Mme Ben Aïchatou, a tenu à encourager cette initiative qui cadre parfaitement avec les idéaux de la fondation qui a fait de la lutte contre les cancers en général et du col utérin en particulier son cheval de bataille.
En route pour Madarounfa, la délégation ministérielle a visité l'hôpital de district de Guidan Roumdji et la case de santé pour s'enquérir de l'état de fonctionnement des services et des conditions de travail des agents.

Ces visites ont permis au ministre de tutelle de mesurer les besoins dans chacune des structures, qui sont entre autres le manque d'électricité de façon régulière et l'insuffisance de logistique. Il a salué l'effort fourni par les acteurs de la santé à tous les niveaux, tout en les exhortant à une franche collaboration entre eux et aussi avec les patients.

Le ministre et sa délégation ont cependant déploré le mauvais entretien des locaux et des appareils de haute qualité, tel que celui de radiologie qui est resté six ans sans fonctionner. Il a invité le personnel de l'hôpital à l'hygiène et au respect des horaires de travail.
Le ministre Mano Aghali et sa délégation ont pris bonne note de l'ensemble des besoins exprimés en donnant l'assurance aux uns et aux autres pour les solutions à donner dans le court et moyen termes.

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