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La Guinée-Bissau vers la stabilité?
Publié le samedi 12 avril 2014   |  nigerdiaspora.info


Manuel
© Autre presse par DR
Manuel Serifo Nhamadjo, Président sortant de la Guinée-Bissau


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Les Bissau-Guinéens se rendront aux urnes ce 13 Avril pour ce qui est considéré comme une étape importante pour un pays qui a connu cinq coups d’État au cours de ces trois dernières décennies.

Ces élections présidentielles et législatives sont les premières depuis le coup d'État de 2012 qui a renversé le Président par intérim Raimundo Pereira.

Le Président sortant par intérim, Manuel Serifo Nhamadjo n’est pas candidat. Mais il a promis de remettre les rênes du pouvoir, quand le nouveau chef de l'État sera investi.

Des élections crédibles?

Les nombreux putschs qu’a connus cette ancienne colonie portugaise s’expliquent par l'influence de l'armée dans la vie politique du pays.

Pour l'ONU, le retour de la stabilité en Guinée-Bissau passe par des élections crédibles. L’Organisation des Nations Unies a menacé d'imposer des «sanctions ciblées» contre ceux qui tenteraient de perturber les efforts visant à rétablir l'ordre constitutionnel.

L'ONU a également mis en garde les chefs militaires contre toute tentative d’ «ingérence dans le processus électoral», ou s’ils ignorent les « résultats de vote». Pour sa part, l'armée promet une tolérance «zéro» envers la fraude électorale.

Les principaux enjeux

Le prochain Président aura pour mission de d’écarter l'armée de la politique afin d'éviter d’autres putschs et de renforcer la stabilité politique.

Il devra également renforcer la lutte contre le trafic de drogue. La Guinée-Bissau est considérée comme l’une des plaques tournantes du trafic de cocaïne en provenance de l’Amérique du Sud vers

l'Europe.

Selon le Groupe parlementaire britannique multipartite pour la Guinée-Bissau, le pays "est largement connu pour être l'un des « hubs » internationaux du trafic de drogue » mais c’est aussi « l'un des pays les plus pauvres de la planète».
Qui sont les principaux acteurs?

Cette élection se joue principalement entre le PAIGC (le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert) et le PRS (le Parti pour la rénovation sociale).

Le PAIGC est un ancien mouvement de libération qui a mené une guérilla contre le régime colonial portugais pendant plus d'une décennie. Après la lutte pour l’Indépendance, il a finalement pris le pouvoir en 1974. Cette force dominante dans le paysage politique de la Guinée-Bissau, a été fondée par le combattant de la liberté et le vétéran Amilcar Cabral en 1956.

Le PRS a pratiquement toujours été dans l'opposition. Kumba Yala, qui fut pendant plusieurs années le Secrétaire général de cette formation a été renversé par un coup d'Etat en 2003. L’ancien chef

d’état est décédé dans la nuit du 3 au 4 avril 2014. Lors de ce scrutin, le PRS espère une forte participation du groupe ethnique des Balantes, son principal soutien.
Les principaux candidats

José Mário Vaz, candidat du PAIGC. Cet ancien ministre des Finances est surtout connu pour les réformes économiques qu’il a mises en place. Ses efforts ont ainsi poussé le Club de Paris à annuler

une dette de 600 milliards de dollars et l'effacement d'une dette auprès de la France de 11 millions de dollars.

Abel Incada, candidat du PRS. Cet homme d'affaires est aussi l’ancien Premier Vice-président de la Chambre de commerce de Bissau. Son incapacité à gagner le soutien de l'ancien Président Kumba Yala pourrait être un sérieux handicap s'avérer coûteux.

Avant sa mort, le Président défunt avait annoncé son soutien à Nuno Gomes Nabian, un ancien chef de l'autorité de l'aviation civile, qui se présente en tant qu’indépendant.

Nazaré de Pina Vieira, la veuve de l'ancien Président João Bernardo Vieira se présente également en tant qu’indépendante. Elle vit à Paris depuis l'assassinat de son mari en Mars 2009.
Qui surveille les élections ?

En Février, la CEDEAO a annoncé le déploiement de 750 soldats pour assurer la sécurité pendant les élections. Ces militaires africains seront épaulés par des observateurs internationaux du

Royaume-Uni, de l'Union européenne, de l'Union africaine, de l'ONU, du Nigeria et du Timor Oriental.

Selon un décret présidentiel datant du mois de Février, plus de 776 000 personnes se sont inscrites sur les listes électorales, soit 95 % des électeurs potentiels.
Quel est le système électoral ?

Le Président est élu à la majorité absolue, avec un second tour, si nécessaire. Le mandat présidentiel est de cinq ans.

Les 102 membres du Parlement sont élus par les Conseils régionaux pour un mandat de quatre ans.

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