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Interview de SEM. Brigi Rafini, Premier ministre, Chef du Gouvernement : « Nous avons en perspectives plusieurs autres projets pour le bonheur des populations nigériennes et pour le développement du Niger »
Publié le samedi 12 avril 2014   |  tamtaminfo


Brigi
© Le Sahel par DR
Brigi Rafini, premier Ministre, Chef du Gouvernement


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Excellence Monsieur le Premier ministre, le 07 avril 2014, a été célébré le 3ème anniversaire de l’investiture du Président de la République. Quel regard jetez-vous aujourd’hui sur l’action gouvernementale durant ces trois années ?

Ce mandat est, et restera certainement, l’un des plus denses en réalisations, au profit de toutes les couches sociales de notre pays. Vous conviendrez avec moi que c’est la première fois au Niger, qu’un gouvernement s’est fixé des objectifs chiffrés d’amélioration des conditions de vie des populations.

L’ensemble de ces objectifs, huit au total, sont contenus dans le Programme de Renaissance du Niger et traduits dans la Déclaration de Politique Générale à travers trois axes. Ce programme permet aux Nigériens de suivre et d’évaluer l’action du gouvernement. De plus, les membres du Gouvernement sont régulièrement interpellés par les élus du peuple afin de faire le point des actions entreprises par le Gouvernement.

Au-delà des élus, la presse, la société civile et les citoyens, chacun en ce qui le concerne, y va de son appréciation et de son jugement, et ce en toute liberté, ce qui, une fois de plus, traduit une nette avancée de la démocratie et de la liberté d’expression et de presse dans notre pays. L’autre regard que je jette sur l’action gouvernementale est que les membres du gouvernement ont œuvré ces trois dernières années à mettre en œuvre le Programme de Renaissance, dans la cohésion, l’ouverture, le travail et la transparence.

De 2011 à ce jour, nous avons, à la fin de chaque trimestre, rendu compte de nos actions et nous avons, à la fin de chaque année, tiré le bilan de nos activités.

Le gouvernement a mis en place un programme d’urgence en 2011, suivi de la mise en œuvre à partir de 2012, de l’Initiative 3N dont les résultats sont éloquents, de la réalisation de l’échangeur, de la création d’emplois permanents et temporaires, de l’électrification rurale, du lancement de la construction du deuxième échangeur, de la réalisation du plus vieux rêve des Nigériens à savoir le Rail, de la construction des routes et autres infrastructures qui désenclavent notre pays tout en garantissant les échanges commerciaux à l’intérieur du pays, bref, les exemples sont multiples. Nous avons en perspectives plusieurs autres projets pour le bonheur des populations nigériennes et pour le développement du Niger.

Excellence Monsieur le Premier ministre, quel bilan tirez-vous de la mise en œuvre de la DPG ?
Je laisse le soin à chacun de porter ses appréciations.

Comme vous posez la question, j’en tire un bilan satisfaisant au regard des résultats enregistrés au niveau des différents axes de la DPG que sont la promotion d’une bonne gouvernance, la promotion du développement social et la promotion d’une économie de croissance et de développement durable.

S’agissant de la promotion d’une bonne gouvernance, nos actions ont porté sur la sécurité, sur l’amélioration de la gouvernance politique, administrative, économique et locale. Ainsi, au plan sécuritaire, nous avons renforcé les capacités matérielles, humaines et financières des Forces de Défense et de Sécurité ;

ce qui leur a permis d’organiser des patrouilles permanentes sur toute l’étendue du territoire national, et de prendre part à des opérations de maintien et de la consolidation de la sécurité au niveau régional. De ce fait, la sécurité des personnes et leurs biens est effective sur toute l’étendue du territoire national.

Au plan politique, toutes les institutions de la République ont été installées et fonctionnent normalement et le principe de séparation des pouvoirs est scrupuleusement respecté.

La diplomatie nigérienne a été particulièrement vigoureuse car elle a permis de restaurer la visibilité et la crédibilité du Niger comme en témoignent l’ouverture des ambassades et des consulats généraux à travers le monde, l’accueil de nouveaux ambassadeurs au Niger, la participation active des autorités nigériennes à des réunions internationales et la nomination de nos compatriotes à des postes internationaux.

Pour mieux approcher la Justice des justifiables et garantir les droits humains, d’importantes réformes de la Justice ont été engagées. Enfin, les libertés de la presse et d’opinion sont effectives au Niger.

En matière de gouvernance administrative, les réformes engagées ont amélioré les conditions de vie et de travail des agents de l’Etat. Ainsi, de multiples efforts ont été consentis dans le recrutement des agents de l’Etat et la valorisation conséquente des traitements et avantages des fonctionnaires, des auxiliaires et des contractuels. La masse salariale a augmenté de 87,7% en passant de 95,6 milliards en 2010 à 179,4 milliards de FCFA en 2013.

Au plan de la gouvernance locale, les 7 conseils régionaux, les 4 conseils de ville et les 266 conseils communaux ont été installés. Le processus de transfert de compétences et des ressources aux collectivités territoriales se poursuit avec l’adoption des textes y relatifs.

En matière de gouvernance économique, la planification stratégique a été restaurée avec l’adoption du Plan de Développement Economique et Social (PDES), l’élaboration en cours de la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (SDDCI) et les réformes des finances publiques se poursuivent avec détermination.

S’agissant de la promotion du développement social, plusieurs actions ont été réalisées afin d’améliorer les indicateurs sociaux, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau potable, de l’assainissement et de l’emploi.

Au niveau du secteur de l’éducation, des résultats importants ont été enregistrés. Par exemple, au niveau de l’enseignement primaire, 5.151 classes ont été construites et 3.586 sont en cours de réalisation, 8.382 enseignants ont été recrutés à la Fonction publique et 15.000 nouveaux enseignants contractuels ont été recrutés.

Au plan de l’enseignement secondaire, 807 classes ont été construites, 324 réhabilitées, 974 en cours de réalisation et 1.918 enseignants recrutés.

Dans le domaine de l’enseignement supérieur, les principales réalisations portent sur la construction et la réhabilitation des infrastructures, le recrutement d’enseignants et la dotation des universités publiques en moyens indispensables à leurs fonctionnements.

En matière d’enseignements professionnel et technique, 49 classes et 14 ateliers ont été construits, 124 Centres de Formation en Développement Communautaire et 6 lycées professionnels ont été créés, 970 enseignants et formateurs et 50 nouveaux enseignants contractuels ont été recrutés.

Dans le secteur de la santé, 12 cases de santé, 12 centres de santé intégrés, 33 maternités, 7 centres de santé de la mère et de l’enfant, un centre de cardiologie, 10 incinérateurs modernes, un service gynéco obstétrique du CHR d’Agadez, ont été construits.

De plus, 31 cases de santé ont été transformées en CSI de type 1, un centre national de lutte contre le cancer est en voie de finalisation et un hôpital de référence de 4ème niveau est en cours de construction à Niamey pour un coût de 35 milliards de FCFA et une capacité de 500 lits.

En outre, 37 cases de santé, 98 CSI, 17 maternités, 15 hôpitaux de District, 5 centres hospitaliers régionaux, 2 pharmacies populaires et le siège de l’ONPPC ont été réhabilités. Enfin, 2.108 agents et 536 médecins- pharmaciens- chirurgiens-dentistes ont été recrutés.

Dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, 6.542 nouveaux Points d’Eau Modernes ont été réalisés et 2.169 autres réhabilités. De même, 923 nouveaux points d’eau sont en cours de réalisation et 58 autres en réhabilitation. Enfin, 31.527 ouvrages d’assainissement de base ont été réalisés et 1060 villages ont adopté l’approche »Assainissement Total Piloté par la Communauté ».

Sur un autre plan, 470.226 emplois ont été créés dont 86.777 permanents et 383.449 temporaires. Les emplois permanents sont constitués de 47.125 emplois publics et 39.652 emplois privés.

S’agissant de la promotion de l’économie de croissance et du développement durable, des résultats appréciables ont été obtenus sur le plan macroéconomique, la mise en œuvre de l’Initiative 3N et le développement des infrastructures routières, ferroviaires et énergétiques.
Au plan macroéconomique, la croissance moyenne s’est établie à 5,7% malgré deux campagnes agropastorales déficitaires. L’inflation a été maintenue en dessous de la norme communautaire (3%) en se situant à 2,3% en 2011, 0,5% en 2012 et 2,9% en 2013.

La mise en œuvre de l’Initiative 3N a permis de faire face aux déficits céréalier et fourrager enregistrés en 2011 et 2013, à travers notamment la promotion des cultures irriguées, la mise en place des kits d’élevage et les travaux de protection et de récupération des terres pour restaurer les bases productives. Il faut ajouter également les dispositions prises dans le cadre de la gestion des crises alimentaire et nutritionnelle.

En matière d’infrastructures routières, au total 284,6 km de routes bitumées sont achevées, 573,264 km de routes en cours, 170 km de routes en terre finalisés, 454,5 km de routes bitumées en cours de réhabilitation, 434 km de routes rurales terminés, 22 km en cours.

Des études sont en cours ou instance de démarrage pour l’aménagement et le bitumage de plusieurs tronçons totalisant 1.388 km. En ce qui concerne les infrastructures ferroviaires, vous avez été témoins du lancement, le 7 avril dernier, des travaux de construction du tronçon Niamey-Dosso-Parakou. D’autres projets dans ce domaine sont en étude ou en négociation.

Dans le domaine de l’énergie, les capacités de production ont été augmentées. Pour résoudre définitivement le problème de fourniture d’énergie électrique, des projets sont en cours, notamment celui de la centrale électrique de 100 MW de Gorou Banda à Niamey, l’extension des capacités de production de la SONICHAR, la construction de la centrale thermique de Salkadamna et du Programme Kandadji. Il faut retenir que 3.004,69 milliards de FCFA ont été dépensés dont 22,63 % pour la promotion de la bonne gouvernance, 31,48% pour la promotion du développement social et 45,89% pour la promotion d’une économie de croissance et de développement durable.

Quelle lecture faites-vous de la situation politique ambiante ?
Une lecture politique tout simplement. Cela participe de la marche normale de la démocratie. Dans cette marche, il y a des hauts et des bas, c’est comme cela que la démocratie se construit et se développe. Notre jeune démocratie ne fera pas l’exception. Nous sommes engagés dans une phase d’apprentissage par l’essai et l’erreur.

Cela dit, je peux vous assurer que la situation politique ambiante comme vous le dites, à un moment donné, a pris des tournures inhabituelles en essayant d’agir sur des cordes assez délicates. Heureusement, chez nous, les acteurs concernés ont su raison garder. Je peux ajouter, pour m’en féliciter, que nos problèmes politiques finissent toujours par se résoudre de manière politique sans impact significatif sur le climat social, la paix et la quiétude de notre pays.
Excellence Monsieur le Premier ministre, en tant que président du CNDP, quel rôle cet organe joue dans la régulation des crises politiques au Niger ?

Le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) est un cadre permanent, par excellence, de prévention, de règlement et de gestion des conflits politiques à travers le dialogue et la concertation entre la classe politique nigérienne, toutes tendances confondues, et le gouvernement, autour des questions d’intérêt national.

Le Conseil regroupe tous les partis politiques légalement reconnus qui, il faut le rappeler, sont aujourd’hui au nombre de soixante-neuf. Chaque parti politique est représenté au niveau du Conseil par son président ou un représentant.

Pour répondre à votre question, je vous dirai tout simplement que dans le cadre la régulation des crises politiques au Niger qui passe inéluctablement par la création des conditions de stabilité et de consolidation des institutions démocratiques et républicaines, le Conseil est chargé de promouvoir un consensus autour des questions d’intérêt national et des principes démocratiques et républicains.

A cet effet, il veille à ce qu’une concertation s’instaure entre ses membres, notamment autour des questions telles que la Constitution, la Charte des partis politiques, le Code électoral et la régularité des scrutins, les prérogatives constitutionnelles des institutions, l’accès équitable aux médias d’Etat, les droits de l’opposition, le code d’éthique politique et toute autre question d’intérêt national.

Nonobstant, cette mission de recherche de consensus politique, le CNDP contribue aussi au renforcement des capacités des acteurs politiques pour leur permettre de mieux jouer leur rôle d’animateurs de la démocratie. C’est ainsi que son Secrétariat Permanent conçoit régulièrement des programmes de renforcement des capacités des membres des partis politiques qu’il met en œuvre avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers tel que le PNUD Niger et bien d’autres.

Quelles avancées majeures peut-on mettre à l’actif du CNDP ?
Il y a quelques semaines, le 30 janvier 2014 précisément, le CNDP a soufflé ses 10 années d’existence. En termes d’avancées majeures, on peut retenir par exemple les discussions sur les questions électorales au Niger. En effet, toutes les questions électorales ont toujours été discutées dans un cadre consensuel au niveau du CNDP, ce qui permet à notre pays d’organiser des élections crédibles, libres, transparentes et démocratiques et cela depuis la création du CNDP en 2004.

Et comme vous le savez déjà, notre pays s’est engagé à ce que les échéances électorales à venir soient organisées sur la base d’un fichier électoral biométrique. A ce niveau, je dois vous dire que l’institutionnalisation de la biométrie est un choix consensuel de la classe politique. C’est ainsi que la loi relative à la modification du code électoral pour introduire la biométrie a été élaborée au niveau du CNDP.

Cette même loi, qui a été adoptée à l’unanimité par les députés au cours de la présente session du Parlement, comporte les modifications majeures apportées au Code électoral dont celles relatives au renforcement des capacités du Secrétariat Général Permanent de la CENI, par la nomination de deux secrétaires généraux permanents adjoints, la création d’un département administratif et de départements techniques. Ces nouvelles dispositions permettront d’assurer des actions de gestion et de gouvernance entre deux CENI.

En ce qui concerne le fichier électoral biométrique, il s’est agi de prévoir la création d’un comité composé d’un bureau dont les membres seront nommés suite à un appel à candidature et dont les mandats prennent fin à la remise officielle du fichier électoral biométrique. Des dispositions ont été aussi prévues dans la nouvelle loi électorale pour permettre le vote et la représentation des Nigériens de la diaspora à l’Assemblée Nationale.

Il est aussi important de souligner que la loi électorale a été scindée en trois parties, notamment une loi organique portant régime électoral des membres de l’Assemblée Nationale; une loi organique portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI, et une loi générale portant régime général des élections présidentielles, locales et référendaires.

Excellence, une loi sur le financement des partis politiques a été élaborée. Quelle est sa justification ?

Le mécanisme du financement des partis politiques au Niger est régi par certaines dispositions de la charte des partis politiques. Les procédures de contrôle et de gestion des comptes ont été également traitées par cette loi. Cependant, ces dispositions ont été jugées insuffisantes au regard du souci majeur de la bonne gouvernance. C’est pourquoi, les partis politiques et le gouvernement ont exprimé la nécessité d’élaborer une loi spécifique sur le financement des partis politiques.

Ainsi, la nouvelle loi proposée en matière de financement des partis politiques vise essentiellement à rendre plus transparent et plus efficace le mode de gestion et de fonctionnement des partis politiques.

C’est dans cette démarche que les dispositions relatives au financement et à la gestion des comptes des partis politiques, notamment les ressources propres des partis politiques qui sont constituées des cotisations des membres, de la vente des cartes et des activités qu’ils peuvent mener ou des dons des personnes physiques ou morales de droit privé, ont été déterminées.

Il faut néanmoins relever que certaines exceptions sont fixées, notamment le montant des dons ne doit pas excéder le taux de 40% et 20% des ressources propres du parti politique, respectivement pour les donateurs nationaux et extérieurs.
Ce projet de loi est actuellement à l’Assemblée Nationale où il fera l’objet d’examen et d’adoption. Il est important qu’en guise de subvention aux partis politiques, l’Etat a débloqué une enveloppe de 932 500 000 FCFA sur la période d’avril 2011 à avril 2014.

Excellence Monsieur le Premier ministre, on se rappelle que, courant 2013, il a été demandé au Gouvernement de faire des efforts de consommation de crédits dont le taux a été jugé très faible. Quelles sont les orientations nouvelles prises par le Gouvernement pour relever ce défi ?

Il est utile de préciser que la faiblesse du taux de consommation des crédits concerne beaucoup plus les dépenses d’investissement financées sur des fonds extérieurs que les autres dépenses. Il y a eu différentes études menées par des experts nationaux, régionaux ou internationaux qui ont aidé à mieux connaitre les causes et à prendre des mesures correctives appropriées.

Une des caractéristiques de ces dépenses est que, en raison de leur montant par opération, elles nécessitent le recours à la procédure de passation des marchés publics, procédure relativement plus complexe et plus longue que celle prévue pour les dépenses de fonctionnement n’atteignant pas, par unité, une valeur donnée. Une autre caractéristique de ces dépenses est que certaines sont aussi, en plus de la procédure interne, soumises à celle des Partenaires Techniques et Financiers.

La stratégie, adoptée par le Gouvernement pour améliorer le taux de consommation des crédits, a porté sur des mesures d’ordre général ou spécifiques aux dépenses d’investissement financées sur des ressources extérieures.

Elles concernent la création, au sein de l’École Nationale d’Administration et de la Magistrature d’un cycle complet de formation ou de perfectionnement en vue du renforcement des capacités des intervenants sur la chaîne de dépenses, spécialement dans le processus de la passation des marchés publics ;

la création, au sein de chaque ministère ou institution de l’État, d’une Direction des Marchés Publics (au lieu d’un service) et la nomination progressive de leurs responsables; la réorganisation des organes du Ministère des Finances chargés du contrôle à priori des marchés publics ; la révision des textes réglementaires pour, en particulier, rehausser le seuil de passation des marchés publics et alléger leur procédure par un raccourcissement du circuit et une réduction du nombre de signatures ou de visas;

et enfin, la signature, avec certains partenaires au développement, d’accords par lesquels ils délèguent, à nos administrations nationales, le contrôle à-priori des marchés concernant des investissements financés avec leurs ressources.
Excellence, comment appréciez-vous la mise en œuvre du Plan de Développement Economique et Social à ce jour ?

Vous le savez déjà, le PDES est, depuis novembre 2013, le programme du Gouvernement pour la période 2013-2015 après son adoption par l’Assemblée Nationale. Pour son financement, une table-ronde s’est tenue en novembre 2012 à Paris.

Depuis cette table-ronde, le Gouvernement a poursuivi l’intensification des négociations avec les Partenaires Techniques et Financiers afin de parvenir à la mobilisation effective des financements extérieurs annoncés à cette occasion. Ainsi, sur un total de 2 407 milliards F CFA annoncés lors de ladite table-ronde, 2 798 milliards ont fait l’objet de signature de conventions de financement de 2012 à 2014, soit plus de 116% des montants attendus; ce qui permet d’élever le montant total des ressources mobilisées, sur la période 2011-2014, à plus de 3200 milliards de FCFA.

Les perspectives de renforcement de mobilisation effective des ressources sur les accords cadres signés sont renforcées par les signatures prévues, durant l’année 2014, des accords cadres avec l’Agence Française de Développement, l’Union Européenne, la Banque Ouest Africaine de Développement, la Banque d’Investissement et du Développement de la CEDEAO et l’USAID.

Nous en sommes d’autant plus satisfaits que le taux de décaissement du budget d’investissement de l’Etat s’est nettement amélioré entre 2011 et 2013; il est passé de 50% en 2011 à 64% en 2013 grâce à l’adoption et la mise en œuvre de mesures pour l’amélioration des taux de consommation.

Je dois aussi mentionner la bonne anticipation du risque sécuritaire par le Gouvernement du Niger qui a permis de bien maîtriser les différentes attaques et de prévenir des tentatives d’actes terroristes. L’engagement des Forces de Défense et de Sécurité a permis de neutraliser à plusieurs reprises les assaillants. Des efforts importants de formation des Forces de Défense et de Sécurité ont été réalisés grâce à la très forte détermination du Gouvernement et des partenaires.


Dans le domaine de l’économie, le Produit Intérieur Brut nominal enregistre une progression de 6,5%, passant de 3 414,3 milliards de FCFA en 2012 à 3 637,0 milliards de FCFA en 2013. En matière de réformes économiques et financières, le Niger a profondément rénové en 2012 et 2013 le cadre légal et réglementaire de la gestion des finances publiques en y introduisant des réformes avancées conformément aux Directives de 2009 de l’UEMOA.

Dans les domaines de la planification et de la coordination des politiques publiques, on note la poursuite du démarrage du processus d’élaboration de la vision Niger 2035. On a également observé un renforcement du cadre de dialogue politique avec les partenaires avec l’organisation des réunions régulières Gouvernement-PTF et la réalisation des revues. Dans le cadre du renforcement du système de programmation des investissements, un Programme d’Investissement de l’Etat pour la période 2014-2016 a été élaboré en prenant en compte les priorités du Plan de Développement Economique et Social.

Dans le domaine de la Justice, plusieurs avancées peuvent être soulignées, notamment : la moralisation du secteur judiciaire; l’optimisation de l’existant; la modernisation des cadres d’intervention avec le recrutement de nouveaux magistrats et greffiers augmentant substantiellement le nombre de greffiers par magistrat de 0,59 en 2012 à 1,02 en 2013; la promotion des droits humains où le Niger a accompli d’importants efforts dans la mise en place des institutions, la sensibilisation des populations et la rédaction des rapports à soumettre aux organes des traités des Nations Unies.

Dans le domaine de la gestion des collectivités, on note l’élaboration et la validation des documents et outils de planification régionale et locale, notamment les guides méthodologiques d’élaboration, d’exécution et de suivi-évaluation des Plans de Développement Régional. Il faut mentionner également la révision des plans de développement communaux afin d’intégrer les aspects relatifs à la résilience, au genre, à la gestion axée sur les résultats, aux droits humains, et au changement climatique.

Dans le même cadre, des efforts sont faits par l’Etat pour rendre définitivement opérationnelle l’Agence Nigérienne de Financement des Investissements des Collectivités Territoriales, qui a été dotée en 2013, d’un montant de 500 millions de francs CFA à travers la transformation du fonds de péréquation inscrit sur la loi de finances 2013.

Dans le domaine de la Fonction Publique, plusieurs administrations ont été dotées de ressources humaines et de moyens de travail en adéquation avec leurs missions. Une politique de modernisation de l’Etat a été adoptée en 2013.

Dans le domaine de la diplomatie, les interventions ont porté sur le renforcement et l’élargissement de la carte diplomatique du Niger. Le Niger a aussi joué un rôle important dans la résolution et la gestion des conflits, particulièrement la crise malienne, la consolidation de la gouvernance démocratique et le développement économique du continent.

Dans le domaine de la sécurité alimentaire et du développement agricole durable, l’Initiative 3N a atteint sa vitesse de croisière et a permis non seulement une meilleure coordination des actions, mais aussi la canalisation des actions vers les domaines de l’irrigation, ce qui a boosté la production des cultures irriguées. Il a été enregistré une amélioration dans la prise en charge des cas de malnutrition, l’augmentation des productions maraichères et halieutiques.
En matière de promotion économique, des infrastructures ont été construites comme je l’ai indiqué plus haut. La production du pétrole s’est améliorée.

Les avancées sont également enregistrées au niveau des mines, du commerce, de l’artisanat et du tourisme. La transformation de l’économie est en cours avec l’augmentation du poids du secteur secondaire et une résistance aux chocs des aléas climatiques comme en témoigne le taux de croissance positif de l’économie en 2013 malgré la sécheresse.

Dans le domaine de la promotion du développement social, des efforts importants ont été observés au plan de l’éducation primaire, avec des résultats positifs en matière de taux brut de scolarisation du primaire qui est passé de 79,2% en 2012 à 82% en 2013.
Au plan sanitaire, plusieurs effets positifs ont été enregistrés. Ainsi, le taux de couverture sanitaire est passé de 47,48% en 2012 à 47,80 % en 2013
La dynamique observée au niveau des différents indicateurs nationaux est examinée aussi au niveau des différentes régions. Cette dynamique sera d’autant plus renforcée que le processus de territorialisation du PDES est enclenchée avec l’élaboration des Plans de Développement Régionaux.

Nous avons aussi retenu l’année 2014 comme celle de la vitesse de croisière du Plan avec le démarrage de grands travaux d’infrastructures comme la boucle ferroviaire et tant d’autres. Ces investissements permettront de changer la physionomie de notre pays et de créer des emplois notamment pour les jeunes. Des réformes importantes seront aussi mises en œuvre dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires et des finances publiques.

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