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Crispation de l’opposition : Quand Hama Amadou boude Niamey pour N’Djamena !
Publié le mercredi 16 avril 2014   |  Le Souffle


Le
© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.


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Mais qu’est-ce qu’il est parti chercher au Tchad alors que son pays fêtait en grande pompe la pose de la première pierre de la gare ferroviaire dans la capitale Niamey ? Se demandaient tous les observateurs. L’absence de Hama Amadou, Président de l’Assemblée Nationale, a été très remarquée en ce lundi 7 avril 2014, date anniversaire de l’investiture du président Mahamadou Issoufou, mais surtout, date choisie pour le lancement des travaux de construction de la ligne ferroviaire Parakou – Niamey. L’évènement a heureusement enregistré des présences très remarquées, celles du Dr Boni Yayi et Faure Gnasingbé, présidents des Républiques sœurs du Benin et du Togo.
Hama Amadou était donc absent à un rendez-vous, pourtant cardinal pour ses compatriotes. Car le lancement des travaux de construction de la première ligne ferroviaire du Niger, reconnaissons-le, ce n’est pas quelque chose de banale. A l’instar du barrage de Kandadji, la construction de la ligne Parakou – Niamey, est l’un des plus vieux rêves de la nation nigérienne. Pour rien au monde, en principe, le président du parlement du Niger ne devrait rater cette « fête nationale ». Mais « l’enfant terrible de Youri » qui n’en fait qu’à sa tête, depuis qu’il a rompu le « deal politico – coranique » qui le liait à la mouvance présidée par Issoufou Mahamadou, a décidé tout simplement d’aller se faire harakiri à N’djamena, au frais de la princesse. La crise politique que traverse son pays y est sans doute pour quelque chose.
C’est la énième rebuffade dans la série. En moins de deux semaines, c’est la deuxième voire la troisième fois que le Président de l’Assemblée de notre pays pose un acte de subversion, non pas contre le président Issoufou, pour qui il voue une haine maladive, c’est connu de tous, mais contre les intérêts de ceux-là au nom desquels il prétend agir. Le premier acte décevant a été posé le 29 mars à l’occasion de l’interpellation du Ministre des Mines Ladan Tchana sur les négociations avec AREVA. Sous son autorité, les députés de l’opposition refusèrent tout simplement de siéger, privant du coup leurs compatriotes d’un vrai débat autour des négociations avec la multinationale française. Les nigériens, y compris les militants de son parti, n’ont pas encore fini de digérer cette « indiscipline parlementaire », qu’une semaine plus tard, précisément le 5 avril, profitant du congrès extraordinaire de « son parti » le MODEN/FA, il se livrait à un discours incendiaire et négationniste contre le régime de Mahamadou Issoufou et son parti le PNDS Tarraya. Le jour suivant, alors que le tout Niamey était en plein préparatifs de la cérémonie de la pose de la première pierre de la gare du chemin de fer, notre « nouveau rimbo », s’envola pour N’djamena. Manifestement, le chemin de fer Parakou- Niamey, ne l’intéressait pas.
Les nigériens ne comprennent plus les logiques qui déterminent les reflexes du président de leur parlement. Hama Amadou n’a-t-il pas reçu une invitation officielle ? Son absence, tout comme celle de ses amis de l’opposition, à la « cérémonie du chemin de fer » est encore restée incomprise de ses compatriotes. Nul doute que Hama Amadou aurait perdu quelques points, si l’on devrait sonder ses récents agissements auprès de l’opinion. Il ne fait que cumuler des erreurs et « faux pas politiques ». A moins que ça ne soit encore le produit de cette « intelligence politique » que ses lieutenants et admirateurs lui attribuent.
Intelligent ou pas, pourquoi bouder Niamey pour Ndjamena ? Au pays d’Idriss, Hama est parti livrer des leçons de panafricanisme à ses collègues du bord du lac. Et c’est là, l’une des contradictions les plus saisissantes du personnage. On ne peut pas contribuer à foutre le bordel dans son pays et prétendre donner des leçons de panafricanisme aux autres. Et puis, entre une ligne ferroviaire qui quitte Cotonou, passe par Niamey et Ouaga pour rejoindre Abidjan ou vice versa et un discours théorique sur le panafricanisme, qu’ya-t-il de plus panafricaniste ?
Bon, on l’a bien compris : Le président de notre parlement ne veut plus rencontrer le président de notre république. Avouons que c’est un vrai problème pour nous autres, qu’on soit inféodé ou pas. Nous sommes aujourd’hui dans la situation des enfants d’un couple pourri où le papa et la maman, bien que vivant sous le même toit, se détestent copieusement. Naturellement, dans la famille, tout le monde est stressé. Heureusement, les enfants savent bien faire la différence entre celui qui assure et agit et celui qui critique et critique…
On attend plus désormais que la fête de ramadan, pour voir si nos deux personnages pourront se regarder en face, se serrer la main et peut-être, pourquoi pas, se pardonner. Impossible n’est pas nigérien, a-t-on coutume de dire !

Moulaye Mahamane

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