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Hama Amadou face aux trahisons politiques
Publié le vendredi 18 avril 2014   |  tamtaminfo


Le
© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.


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S’il y a un homme politique nigérien ayant souffert de trahison politique c’est bien Hama Amadou. Toutes les fois, c’est arrivé du rang de ses très proches, ceux en qui il a confiance. D’abord, au MNSDNassara. Ensuite, au MODEN FA Lumana africa. Hama, a-t-il tiré les conséquences qui s’imposent en pareilles circonstances ? Va-t-il se laisser trahir à nouveau ? Analyse du Canard déchaîné … Mai 2007.

Des députés du groupe parlementaire du MNSD-Nassara vont se liguer à ceux de l’opposition conduite par le PNDS-Tarayya pour descendre le Premier ministre par ailleurs président du MNSD-Nassara. La motion de censure fut votée, le gouvernement s’est écroulé.

Devenu ancien Premier ministre, Hama Amadou va se ranger dans son coin au sommet du parti au pouvoir pour gérer le MNSD-Nassara, tout ce qu’il lui restait politiquement. En 2008, sa position de président du parti au pouvoir fera objet de convoitise par ses proches dont ceux en qui il avait le plus confiance.

Le « dossier » fonds d’aide à la presse est créé de toutes pièces et le président du MNSD se retrouve derrière les barreaux à Koutoukalé. De là, un congrès extraordinaire de son parti sera organisé et il est éjecté de la présidence du « grand baobab » de l’époque.

Hama ne doit sa survie qu’au Tazartché au nom duquel Hama a été jeté en prison et à la ténacité de certains de ses proches à l’image de Soumana Sanda, Sala Habi, Lady Moussa Gros et tant d’autres.

La prolongation inconstitutionnelle du dernier mandat de Tandja Mamadou ou le Tazartché a sauvé Hama dans la mesure où c’est ce qui a mis fin à la complicité entre le principal parti de l’opposition, le PNDS-Tarayya et le parti au pouvoir, le MNSD-Nassara.

Les proches restés fidèles à Hama Amadou vont s’organiser en PHA (Partisan de Hama Amadou) et ils se battront sans merci pour leur leader. Le reste, c’est l’histoire que tout le monde connait. Hama est tiré de la prison, le MODEN FA Lumana africa est né.

Le président Hama a pris la tête du MODEN FA Lumana, il est arrivé troisième au premier tour des élections de 2011 et il décide de soutenir le candidat du PNDS qu’il parvient à faire élire à la présidence de la République.

En reconnaissance de son appui, le parti au pouvoir vote pour que Hama soit président de l’Assemblée nationale. Il a suffi d’une petite année d’exercice du pouvoir pour que le parti socialiste nigérien commence les manoeuvres tendant à déchiqueter son principal allié. Allié qui, selon toute vraisemblance risque d’être un challenger redoutable aux échéances électorales de 2016.

Les militants influents du parti de Hama Amadou ont alors commencé à être démarchés en sourdine avec à la clef, des propositions alléchantes. Hama et son parti resteront de marbre face à cet agissement inamical d’un allié que l’on a porté au pouvoir. Le PNDS voyant certainement que cela ne va pas pousser son redoutable allié à claquer la porte, décide de passer à la vitesse supérieure.

L’idée d’un gouvernement d’union natio nale a été la belle occasion de pousser Lumana vers la porte de sortie du pouvoir.
Coup réussi, le parti a rejoint l’opposition. Désormais, il peut être agressé sans aucun état d’âme. Et la meilleure manière de l’écraser est d’attaquer de l’intérieur. Le PNDS-Tarayya parviendra à arracher de l’affection de Hama Amadou et de tous les lumanistes des pontes de leur formation politique.

C’est ainsi que le Vice-président Sala Habi, le Secrétaire général Omar Hamidou Ladan Tchiana et bien d’autres vont rejoindre le Guri system au gouvernement. Le MODEN FA dont ils continuent de se réclamer même après leur exclusion le 5 Avril 2014 lui, restera au sein de l’opposition ARDR.

Une fois de plus, Hama Amadou est victime d’une double trahison politique. Celle de son allié PNDS et celles de ses amis politiques Salissou Mahamane Habi, Ladan Tchiana et consorts. Est-ce l’épilogue de ces trahisons ? Rien n’est moins sûr. Une trahison vient toujours de là où on l’attend le moins.

Apparemment, le président du MODEN FA a prévu ces dernières trahisons politiques. Sinon que dire de ses révélations à propos de la création de Lumana. A la clôture du congrès extraordinaire du MODEN FA le 5 Avril dernier, Hama Amadou a laissé entendre que de Sala Habi, Ladan Tchiana et Soumana Sanda seul ce dernier était au courant des démarches ayant abouti à la naissance du parti au cheval ailé.

Ce qui laisse supposer qu’il ne vouait pas une confiance à toute épreuve aux 2 premiers. Mais pourquoi a-t-il accepté que Sala Habi et Ladan Tchiana soient les responsables du parti qui viennent juste après lui ?

Difficile de trouver une explication à cela. Cependant, on sait que si à l’époque Hama disait aux lumanistes qu’il n’a aucune confiance à ceux qui l’ont trahi et abandonné aujourd’hui, personne ne l’aurait cru et au contraire, il sera perçu comme le méchant ayant trahi ceux qui l’avaient soutenu quand il était en prison.

On peut même dire que cela fait partie des stratégies politiques de Hama Amadou : attendre toujours le danger avant de réagir. Il l’a fait avec Tandja, il l’a réédité avec Issoufou et maintenant avec les Ladan et autres. Ce qui est sûr, Hama n’est pas à l’abri de nouvelles trahisons mais visiblement il en a pleinement conscience.

Le plus important demeure dans sa capacité à bien choisir ses proches de manière à s’entourer d’hommes et de femmes méritant sa confiance parce qu’ayant fait preuve d’un engament infaillible à son égard.

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