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M. Rhissa Feltou, président du Conseil municipal d’Agadez : ’’Grâce au Programme de la Renaissance, nous sommes résolument engagés dans un processus de développement irréversible’’
Publié le samedi 19 avril 2014   |  Le Sahel


Rhissa
© Le Sahel par DR
Rhissa Feltou, président du Conseil municipal d`Agadez


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Monsieur le maire, veillez nous présenter votre entité administrative.
La ville d’Agadez, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en raison notamment de sa richesse et de sa diversité culturelles qui font d’elle une référence nationale et internationale, avec le retour de la paix et le dynamisme du Président de la République, SE Issoufou Mahamadou, est devenue une région où des initiatives sont en cours de réalisation pour un développement inclusif de l’ensemble des populations.
Ancien caravansérail prisé jadis par les touristes européens, important carrefour d’échanges entre l’Afrique au Nord et au Sud du Sahara, Agadez, capitale régionale et siège des sultans de l’Aïr, vit avec le Programme de la Renaissance une profonde mutation.
Notre commune urbaine couvre une superficie de 600 km2. Le phénomène le plus marquant de ces trois dernières années est incontestablement une croissance particulièrement rapide, mais aussi spectaculaire. De par sa position géographique, le développement économique est en train de s’affermir ici lentement mais sûrement, et s’accompagne d’un nombre élevé de travailleurs en provenance des campagnes et de migrants d’horizons divers; ce qui du reste contribue de manière déterminante à l’accroissement de la productivité des services et de la main-d’œuvre, résultat du développement économique, ainsi que de la production sans cesse accrue des biens et des services. Cette productivité accrue n’a été possible que grâce aux efforts de l’Etat dans la réalisation, sur toute l’étendue du territoire communal, d’infrastructures de bonne qualité, aussi bien sur le plan physique (énergie, réseau routier, distribution d’eau, évacuation des eaux, assainissement), que sur le plan social (enseignement, équipements sanitaires etc.). De ce fait, nous, autorités municipales, avons la tâche de traduire les facteurs générés par les activités des différents secteurs en une richesse pouvant répondre aux besoins des populations.
Les communes ont un devoir d’obligation et un rôle nécessaire à jouer dans le développement national. C’est pourquoi, le Président de la République a fait du développement des entités décentralisées un impératif, pour en faire un véritable moteur de la croissance économique. Grâce au Programme de la Renaissance, nous sommes résolument engagés dans un processus de développement irréversible.
Concrètement, Monsieur le maire, qu’est-ce que vous avez entrepris pour traduire cette volonté du Président de la République en actes concrets?
Pour traduire cette volonté du Président de la République en actes concrets, les autorités municipales, à travers un investissement de 257 millions de FCFA de la CAFER, ont depuis 2013 réhabilité les principales voies publiques de la ville d’Agadez, mettant ainsi à la disposition des usagers un réseau neuf adapté au trafic urbain. Il s’agit de répondre à une exigence stratégique, en réalisant un réseau routier de qualité, qui constitue, incontestablement, un atout majeur de relance des activités socio-économiques. Et vous avez vu, il a fallu la mise en œuvre du Programme de la Renaissance pour que cette municipalité démarre des travaux d’entretien de son réseau urbain, depuis sa création en 1972.
Ainsi, dans le volet réhabilitation, entretien et reconstruction des voies publiques, de nouveaux projets ont été réalisés par la commune, notamment l’aménagement du Rond-point de la République qui est la vitrine d’entrée de la ville et dont les travaux ont été financés sur fonds propres, pour environ 6 millions de FCFA. Il y a également les travaux d’aménagement et de voirie sur les axes d’entrée de la route de Dirkou; l’entretien des pavés endommagés sur certains axes par les populations (déversement des eaux usées, réalisations illégales de cassis) comme l’axe CSI Sabongari-CNSS.
En outre, la mairie va bientôt démarrer, en cette année 2014, les travaux de réalisation des voies pavées sur certains axes prioritaires, à savoir le Rond-point de la République ANP-ORTN; le Rond-point route de Bilma-Marché Est-CHR. Pour cela, elle compte injecter 65 millions de FCFA des redevances minières, auxquels viendront s’ajouter d’autres financements des partenaires au développement. Environ 300 millions de FCFA seront investis dans le cadre de ces travaux de construction de voies pavées et de réalisation de caniveaux d’évacuation des eaux usées.
Une enveloppe de 65 millions de FCFA est prévue pour l’assainissement de la Vieille Ville, avec le concours du PNUD-JCAD (Coopération japonaise) et de l’IDES (Instrument de Développement et de Stabilité) phase II. Le caniveau principal de la Vieille Ville a déjà été réhabilité afin de faciliter l’écoulement des eaux de ruissellement en hivernage.
Pour les autorités municipales, il faut relever le défi face à l’urbanisation accélérée qui caractérise aujourd’hui la commune urbaine, comme les autres grandes villes nigériennes. La municipalité a un grand projet d’assainissement en partenariat avec OXFAM, pour un montant de 300 millions de FCFA. Les activités HIMO que nécessite ledit projet concerneront 3000 personnes, principalement des jeunes, qui auront à bénéficier ainsi d’activités génératrices de revenus.
Dans le volet de la formation professionnelle et de la réinsertion des jeunes, plus de 300 jeunes ont bénéficié des formations en 2013 et aussi des AGR pour environ 150 millions de FCFA, avec le concours de partenaires comme Hed Tamat et le PNUD. Ces jeunes ont en outre bénéficié de fonds de démarrage. Cette année, 100 jeunes sont actuellement en formation en menuiserie, froid, électricité etc., au niveau de l’Ecole des Mines de l’Aïr et du Centre de Formation Professionnelle.
L’éclairage des voies publiques de la ville sera fait en énergie solaire, et quelque 15 cases de santé communautaires seront électrifiées en énergie solaire, grâce à une convention signée avec la mairie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) en Bretagne française, pour une enveloppe de 250 millions de FCFA. La mairie procédera à l’éclairage du sultanat et du grand marché de la ville d’Agadez. A cela, il faut ajouter l’adduction en eau potable des écoles et leur sécurisation par la réalisation des murs d’enceinte.
Dans le cadre des festivités marquant l’anniversaire de l’inscription d’Agadez classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la mairie a financé les travaux d’aménagement du sultanat de l’Aïr, la célèbre mosquée et son minaret, pour un montant de 12 millions de FCFA. A noter également la finalisation des travaux du parking gros porteurs situé au quartier Dagmanet pour une enveloppe de 65 millions de FCFA sur fonds propres, et la clôture de l’école Abzine par la mairie pour un montant de 15 millions de FCFA.
Dans le cadre de la coopération avec la mairie de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) en Bretagne française, le Conseil général de cette mairie, grâce à l’appui du Ministère français des Affaires Etrangères, est sur le point de concrétiser le projet d’une briqueterie. Avec cet appui à l’habitat qui va soulager les populations d’Agadez suite aux inondations de 2009, huit (8) unités de production de BTC (briques en terre compressée) seront mises en place au niveau de 6 communes de l’ancien département de Tchirozérine.

Le projet aura l’avantage de faire bénéficier aux populations de matériaux solides qui répondent aux exigences de l’environnement, ce qui permettra de faire face aux aléas climatiques, particulièrement aux pluies. Chaque commune prendra un prestataire de services qui formera des techniciens pour la mise en exploitation effective de cette briqueterie.
En ce qui concerne l’environnement, les actions porteront sur l’entretien de la Ceinture Verte (10ha) qui constitue le filtre d’oxygène de la ville. Là, nous avons les appuis du PAC et du PNUD pour plus de 30 millions de CFA ; il y a également l’aménagement du Monument de la Paix au site de la Flamme de la paix qui a été financé pour environ 18 millions de FCFA.
La ville d’Agadez s’est aussi dotée d’une Police Municipale de proximité, dont la formation a été prise en charge par le PNUD. Cette unité renferme en son sein une brigade d’assainissement pour sensibiliser les populations à respecter la propreté des voies publiques et le schéma d’urbanisation ; et cela pour contrecarrer les actions de certains individus attirés par la facilité, qui continuent à brader les domaines publics, nuisant ainsi à la population.
La mise sur pied de cette Police municipale est une initiative de la commune qui s’inscrit dans le cadre de la recherche de stabilité. Elle a aussi permis de résorber en partie le problème du chômage des jeunes.

Cependant, elle a un besoin de moyens financiers pour assurer le minimum, mais nous ferons tout pour investir afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle. Aussi, nous prendrons toutes les dispositions pour encadrer ce corps paramilitaire nécessaire pour notre commune, et qui contribue beaucoup à la mobilisation des recettes, la circulation et la sécurité au niveau des marchés.

Qu’en est-il du secteur touristique?
Autrefois, le secteur touristique était un important vecteur de la croissance économique. Mais depuis que cette activité a été enterrée par la rébellion du MNJ, les populations ont opté pour d’autres activités, notamment l’agriculture à travers les cultures irriguées dans les vallées de l’Aïr; l’hôtellerie, l’agroalimentaire, le transport, la vente de véhicules et des produits divers en provenance de la Libye.

Abdoulaye Harouna

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