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Dissidence dans les partis politiques de l’opposition : une bombe à retardement
Publié le lundi 21 avril 2014   |  tamtaminfo


Omar
© Autre presse par DR
Omar Hamidou Tchiana, alias Ladan, Secrétaire Général du Lumana FA.


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constitutionnelle vient de déclarer « prématuré » l’exclusion du groupe parlementaire ARN de Amadou Salifou, député élu sous la bannière du MNSD-Nassara, principal parti de l’opposition ARDR.

La décision de la plus haute juridiction en matière constitutionnelle n’est ni plus ni moins qu’une annulation de l’exclusion du député Amadou Salifou par son parti, le MNSDNassara.
Pour mémoire, celui-ci fait partie des militants du parti de Seïni Oumarou qui ont rejoint le Guri system dans sa gouvernance. Ils ont refusé de rester avec leur formation politique à l’opposition mais ils se réclament toujours d’elle comme dans le cas de beaucoup d’autres militants des partis CDS-Rahama et MODEN FA.

Déjà l’exclusion d’autres militants du MNSD de la clique d’Albadé Abouba se trouve devant les tribunaux pour le jugement au fond qui n’est pas encore rendu en première instance. La spécificité du cas Amadou Salifou est que ce dernier est député.

Or, selon la constitution du Niger, tout député exclu de son parti siège à l’Assemblée nationale en tant qu’indépendant, il ne peut s’affilier à un autre groupe parlementaire.
Depuis quelques mois, une dizaine de députés dont Amadou Salifou sont dans une situation plutôt ambiguë.

Officiellement, ils sont membres du groupe parlementaire ARN, opposition mais officieusement, ils suivent systématiquement les consignes des groupes parlementaires de la majorité en l’occurrence le PNDS-Tarayya.

C’est dans ce contexte que le juge constitutionnel déclare « prématuré » l’exclusion d’Amadou Salifou. La Cour constitutionnelle en veut pour preuve l’absence d’une décision de justice devenue définitive. En termes clairs, pour espérer exclure Amadou Salifou de l’association privée
MNSD-Nassara, il faudra attendre que tous les recours soient épuisés et que la Cour de cassation se prononce en dernier ressort. En attendant que cela soit dans les semaines, mois et années à venir, le bureau politique national du MNSD doit prendre son mal en patience. Tant d’autres cas sont à craindre …

A côté du MNSD de Seïni Oumarou, le MODEN FA de Hama Amadou se trouve aussi dans la même situation. Le 4 Avril 2014, ce parti politique a également procédé à des exclusions de militants dont des élus. Parmi ceux-ci, on peut noter le député Mohamed M’bareck, membre du groupe parlementaire Lumana africa. Pour ce dernier, la procédure de son exclusion n’a pas encore abouti. Pour ce faire, le président du MODEN FA doit écrire au président du groupe parlementaire pour lui demander d’enclencher l’exclusion de son membre.

Le président du groupe à son tour doit saisir par écrit le président de l’Assemblée nationale pour lui notifier par écrit l’exclusion du député en cause. Selon des sources proches du groupe parlementaire Lumana africa, la procédure d’exclusion du député M’bareck sera enclenchée cette semaine même et pourrait aboutir d’ici à demain jeudi 17 Avril 2014. Dans lequel cas, il ne serait pas étonnant que ce député exclu de son groupe parlementaire emprunte aussi la voie suivie par Amadou Salifou et qu’il aboutisse au même résultat. D’ailleurs, d’autres dans le même état pourront suivre et ce sera le déluge.

Les conséquences du déluge Si l’on doit attendre l’épuisement des voies de recours judiciaire des exclus des partis de l’opposition, ce qui est sûr, les principales formations politiques de l’ARDR, en l’occurrence le MNSD, le MODEN FA et le CDS, risquent fort bien d’arpenter les échéances électorales de 2016 avec des boulets aux pieds. Elles seront probablement partagées entre mobilisation de militants pour les besoins des campagnes électorales et procès en justice. Pire, on risque de voir dans une même localité, 2 manifestations politiques organisées par 2 camps différents au nom d’un seul parti politique.

Et c’est là que se trouve le danger, le risque d’affrontement entre sympathisants des bords protagonistes et donc entre citoyens. Pour les observateurs avertis, la grave menace que pose la chienlit politique actuelle se trouve là. Comment conjurer ces lendemains incertains ? C’est tout simple et très compliqué à la fois. Tous les dissidents des partis politiques qui sont à la base de ce péril national disent agir en faveur et pour le bien du président de la République.

D’ailleurs, dans leurs différentes déclarations, ils disent toujours soutenir les actions du « président de la République SE Issoufou Mahamadou ». Imaginons un instant que le président Issoufou disent : « écoutez, j’ai plus besoin de votre soutien s’il compromet la quiétude sociopolitique de mon pays. Vous voulez me soutenir ?

Eh ben, démissionnez de vos partis respectifs, adhérez à celui qui m’a porté au pouvoir ou alors créez un parti politique dans lequel vont se retrouver tous les dissidents des autres formations. C’est ça ou rien ! » Et la crise politique actuelle sera résolue comme par l’effet d’une baguette magique.

Mais il serait naïf de penser que le président Issoufou fera cela pour le bonheur du Niger. Et la raison en est toute simple. Son entourage a visiblement réussi à le convaincre que son hypothétique deuxième mandat se trouve exclusivement dans une dislocation programmée des principaux partis politiques du pays. Ils savent mieux que quiconque, que tout ce qu’ils sont en train de brandir comme réalisations du Guri system ne résistera à aucunl argument de campagne de l’opposition.

Donc, ils préfèrent chercher la réélection de Issoufou Mahamadou ailleurs que dans des élections à la régulière, c’est-à-dire, où chaque parti vient dans la sérénité et avec ses forces propres pour que le meilleur gagne. Issoufou, est-il vraiment obligé d’aller dans cette logique ? Non ! S’il lui reste encore un grain de souci pour le Niger et les Nigériens, il évitera que la bombe à retardement explose.

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