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Déclaration de l’ARDR (opposition) du mardi 22 avril 2014
Publié le mercredi 23 avril 2014   |  actuniger


Cérémonie
© AFP par Boureima hama
Cérémonie de signature du pacte politique de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR)
Samedi 05 octobre 2013


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Réunie en session extraordinaire, ce jour 22 avril 2014 pour examiner la situation qui prévaut à l’Assemblée Nationale, le Conseil général des leaders de l’ARDR rend publique la déclaration dont la teneur suit :

Nigériennes, Nigériens Chers compatriotes,

L’heure est grave ! Elle est très grave. Ce que nous appréhendons tous les jours, des évènements sociopolitiques en cours, par la volonté d’une seule personne : le Président Issoufou Mahamadou, montre clairement que le régime actuel reste totalement inconscient des graves conséquences auxquelles il expose à nouveau notre pays.

Vous vous rappelez que depuis les élections de 2010-2011, un nouveau virus est apparu sur la scène politique nigérienne. Un virus qui a infecté d’abord le CDS-Rahama, puis le MNSD Nassara et ensuite Lumana Fa depuis la tentative du Président Issoufou de former son fameux gouvernement dit « d’union nationale » et qui s’est soldé, aux dires mêmes de son initiateur, par un gouvernement dit de « large ouverture ».

Ce virus, créé et propagé par Issoufou Mahamadou, est celui de la division des partis politiques. En effet, l’agenda secret est aujourd’hui étalé au grand jour, sans la moindre pensée pour le Niger et son peuple, il ne vise que le démantèlement programmé des partis politiques, ainsi que la liquidation, d’une façon ou d’une autre, des leaders politiques qui gênent. Déjà, le Président Seïni Oumarou chef de fil de l’opposition a vu dans la frénésie et l’irrésistible volonté du Président Issoufou, de mettre en place ce gouvernement d’union nationale comme la première voie de propagation de ce virus afin d’affaiblir les partis politiques de l’opposition pour un passage en force en 2016.

Du reste, la supercherie politique du soi-disant gouvernement d’union nationale n’a pas tenu longtemps puisqu’elle a mis à nu le processus de la conquête du pouvoir en 2016, convenu et arrêté de longue date, bien avant le départ de Lumana de la MRN.

Cette volonté scélérate d’affaiblir les partis politiques adverses, en suscitant, grâce essentiellement à la corruption et à l’achat de conscience, la division en leur sein, est un phénomène que nous avons cru conjuré dans notre pays. Hélas, c’est sans compter avec les calculs diaboliques de ces hommes désormais sans foi ni loi, qui tentent désespérément d’arrêter la marche de l’histoire.

La stratégie mise en place par Issoufou consistait d’abord à nommer au gouvernement des militants de l’opposition contre l’avis des instances légales et légitimes de leurs partis. Le cas Abdou Labo sera le point de départ. Et comme le Président Issoufou ne voulait pas s’arrêter là, il s’est trouvé un artifice juridique pour donner un fondement légal à son projet funeste.

C’est ainsi que par lettre N° 0026/PM/SGG du 25 mars 2013, le Premier ministre saisissait la Cour pour demander un avis interprétatif de la Constitution en lien avec le questionnement suivant : existe-t-il une disposition de la Constitution qui interdirait au président de la République et au Premier ministre, chef du gouvernement, d’appeler aux fonctions gouvernementales certains Nigériens sous le seul prétexte qu’ils seraient militants d’un parti de l’opposition ? En réalité, l’objectif visé par le Premier ministre, à travers cette requête, est celui de légaliser le cas Abdou Labo et les cas à venir.

Aujourd’hui, les juridictions sont soumises à de très fortes pressions par des recours intempestifs et des requêtes fantaisistes par un Gouvernement irrespectueux du droit et qui pense qu’il peut bénéficier de quelque bienveillance de la part de la justice nigérienne du fait qu’il est au pouvoir.

En témoigne cette requête des députés dissidents de l’ARN qui ont saisi la Cour Constitutionnelle pour disaient –ils défendre les intérêts de Amadou Salifou contre le MNSD dont ils vont jusqu’à ignorer les instances légales et légitimes. La sortie récente et courageuse du syndicat de la magistrature nous rassure cependant que la justice nigérienne résistera à toute tentative d’instrumentalisation d’où qu’elle vienne.

Face à ces relents dictatoriaux qu’il y a lieu de combattre avec spontanéité et fermeté, nous notons hélas, la défection et la faillite de bon nombre d’acteurs et de structures dont nos compatriotes sont en droit d’attendre une réaction énergique.

Ainsi, de gré ou de force, par cupidité ou par peur de représailles, nombre d’acteurs de la classe politique et de la société civile ont été embarqués dans cette aventure hasardeuse. L’Etat, ses institutions, ses ressources et ses représentants sont régulièrement instrumentalisés au service de l’exubérance pouvoiriste d’un régime qui a fini de montrer son vrai visage. Un visage encagoulé durant des années, qui s’affiche aujourd’hui grandeur nature, avec tout ce qu’il comporte comme laideurs. Ainsi, le mensonge d’Etat est érigé en règle de gouvernance, tandis que des ressources considérables de l’Etat, acquises dans des conditions souvent douloureuses pour les jeunes générations, prennent des destinations qui révoltent.

Dans sa frénésie de conquête prématurée du pouvoir, le Président Issoufou ne s’arrête pas au gouvernement, il envisage également une démolition de la configuration républicaine du parlement. Une véritable opération de corruption, qui trouvera son épilogue avec le vote de la question de confiance, est menée tambour battant. L’objectif inavoué était de démettre le président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou. Ainsi, depuis quelques mois, les Nigériens ont été abreuvés de discours tendant à diaboliser le Président de l’assemblée et annoncer sa chute inéluctable malgré les résultats remarquables que l’institution parlementaire a enregistrés au cours de son magistère.

Au niveau de l’ARDR, nous étions convaincus que cette fixation maladive du pouvoir à débarquer Hama Amadou n’était qu’un rêve. Aujourd’hui, la réalité sur le terrain nous donne raison. Dans l’impossibilité de réaliser son rêve sur la base d’un système arithmétique qu’il a pourtant tant chanté, le pouvoir actuel s’est engagé dans une voie sans issue qui, inévitablement, sapera les fondements de notre démocratie. C’est ainsi que dans leur objectif de créer une crise, ils veulent conduire le Président Hama Amadou à violer le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale lors du processus du renouvellement du bureau de ladite institution.

De ce fait, ils s’immiscent dans le choix souverain des candidats de l’opposition politique au bureau de l’Assemblée, créant ainsi une situation de blocage qui justifierait aux yeux de la communauté nationale et internationale leur fameuse initiative de destitution du président de l’Assemblée. Mais grâce à Dieu, le pot aux roses est découvert.

À regarder de près, on comprendrait aisément que pour empêcher aux Nigériens d’apprécier objectivement leur bilan négatif des trois ans de gestion, le pouvoir actuel crée une crise artificielle pour focaliser les esprits sur autre chose. En effet, il est clair que le Président Issoufou a échoué dans la réalisation du programme sur la base duquel les Nigériens l’ont élu et il échouera inéluctablement dans la réalisation du nouveau programme qu’il s’est donné, celui qui vise à débarquer le président Hama Amadou.

Monsieur le Président de la République, votre nouvelle initiative, l’initiative (DHA) débarqué Hama Amadou qui a remplacé l’initiative 3N échouera Incha Allah.

Dans cette perspective, la majorité au pouvoir, manifestement en manque d’inspiration, s’est cru obligée de recourir aux services de M. Ben Omar, démolisseur de la démocratie dont l’activisme démoniaque connue des Nigériens, a déjà par deux fois conduit notre pays vers le chaos.

À l’ARDR, nous croyons à la démocratie et à la République. C’est pourquoi, en considération de tout ce qui précède, nous demandons :

1. Au Président Hama Amadou, de ne pas céder au chantage pour violer la Constitution et le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

2. Aux présidents des groupes parlementaires de l’opposition, de ne céder à aucune pression visant à changer leurs candidats au bureau de l’assemblée.

3. Aux députés Amadou Sala et Falké Bacharou de se considérer déjà comme les deux vice-présidents au titre de l’opposition au sein du nouveau Bureau de l’Assemblée nationale.

En tout état de cause, l’ARDR exprime sa ferme détermination à défendre ses droits consacrés par la Constitution. Elle demande en conséquence à toutes ses militantes, à tous ses militants, sympathisantes et sympathisants à se tenir prêts pour tout mot d’ordre à venir.µ

Vive la Démocratie

Vive l’ARDR

Vive le Niger.

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